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Citation de collectifpolar


Devant le désarroi des deux frères, il comprit que tout était fini et usa d’un ton aussi doux qu’il pouvait :
— Je t’écoute, frère Nikolaï.
— My odni ! Nous seuls ! répondit le garçon.
— Nous seuls, quoi ? Je t’ai demandé qui est mort ! Parle !
Il regarda Serghey :
— Et toi, tu n’as pas de langue ?
Les deux garçons ne se ressemblaient pas. Nikolaï, l’aîné, était sec, rusé et toujours sur ses gardes. Son frère, qui devait faire deux fois son poids, n’avait aucune malice, mais il dégageait une impression de force peu commune.
A leur arrivée au monastère, Igor les avait jaugés au premier coup d’œil : deux inséparables qui allaient travailler sans rechigner, chacun selon sa nature. Cinq ans plus tard, Nikolaï avait été admis à la petite robe1. « Pour toi, il est encore trop tôt », avait dit Igor à Serghey. Trois ans avaient passé, et les choses en étaient encore là.
— Nous seuls quoi ? fit à nouveau Nikodime, prêt à exploser.
— Tous tués ! cria Serghey. Tous sauf nous deux ! My odni !
— Ceux du NKVD sont venus, fit Nikolaï.
Ainsi, Saint-Eustache allait disparaître…
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