Une bande dessinée absurde de 450 pages aux illustrations psychédéliques multicolores, mettant en scène des oiseaux lunaires! Dans un futur quelconque, les oiseaux ont délaissé la Terre pour former une société avancée utopique sur la Lune. Ils développent d'étranges technologies, comme un internet fongique, et étudient les moeurs humaines comme on étudie les civilisations archaïques. En même temps, certaines choses ne changent pas : même dans un monde parfait perché dans l'espace, il faut passer à travers l'adolescence, les ennuis familiaux ou amoureux, et son lot de crises existentielles.
Il n'y a pas vraiment d'histoire, juste un enchaînement de tranches de vie de personnages qui demeurent, malgré tout... des oiseaux! le rythme est lent, mais c'est étrangement captivant, un peu méditatif et un brin philosophique. Sans être hilarant, c'est vraiment amusant, et très original (difficile dire le contraire!) Les dessins sont naïfs, mais les paysages complètement "out there" sont magnifiques. Vraiment un ovni bédéesque à découvrir...
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Graphisme original très étrange comme un monde imaginaire très coloré de jaune acide de rose bonbon de bleu de vert.
J’ai lu l’histoire d’un ado complètement largué qui est bourré de sensations à fleur de peau. Il nous raconte des souvenirs de sa jeunesse avec ses copains et sa famille, les humiliations, les silences à table, l’attirance de la sexualité, l’intelligence, la sensibilité dans la différence. Une drôle de BD comme une virée dans la planète du petit prince? Très très lointaine à des milliers d’années lumière de notre galaxie.
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Le dernier né de Michael Deforge a la taille d'un petit carnet et nous promet presque déjà la découverte d'une histoire intime… En effet, on entre dans l'intimité -parfois dérangeante- d'un jeune garçon dès les premières cases. L'entrée dans la vie d'Adam est brutale : la découverte de la sexualité par le jeune garçon est entremêlée de souvenirs cruels de baston où il se fait tabasser gratuitement par les types de son école.
Malgré un certain malaise, quelque chose nous entraîne vers la suite : on veut continuer cette lecture, et grand bien nous fasse, car la découverte de la transformation majeure, qui offre au récit toute sa puissance, est tout aussi surprenante qu'excellente ! Les dessins aux couleurs vives et ce décalage fort entre la naïveté du trait et les propos aident sans nul doute à accrocher le lecteur malgré la dure réalité dépeinte, jusqu'à ce point où il ne lâchera plus le petit livre de ses mains.
Comment donner envie de vous plonger à votre tour dans la vie de ces grands enfants sans trop en dévoiler ? La lecture en est d'autant plus fascinante et déstabilisante quand on ne sait pas le fin mot de l'histoire. C'est une lecture hypnotique, allez, il faut oser le dire : quand Adam se transforme, le monde autour de lui est différent, tout en étant un peu le même. S'il arrive à reconnaître certaines choses de son quotidien, pour le lecteur, rien ne se ressemble, si ce n'est les couleurs vives. Cependant, aux roses, jaunes, gris et noir qui dominaient jusqu'alors, apparaissent de nouvelles couleurs. le lecteur est amené à visualiser le monde créé par Michael Deforge d'une autre façon aussi : la palette de couleurs éclate, l'abstraction prend le dessus, et la description de certaines sensations est réellement captivante !
Tout l'art de l'auteur arrive à son maximum lors d'une scène à la piscine, où les couleurs s'adoucissent au même titre que les esprits des nageurs s'éclaircissent et s'allègent :
« le monde peut être bien plus dur. Tout est plus tranchant. Alors on va à la piscine. L'eau chlorée a un effet apaisant […]. Elle démêle notre système nerveux. »
Osez, vous aussi, découvrir Big Kids, une grande histoire sur l'adolescence et la perception du monde : ce moment de notre vie où certaines choses qui avaient de l'importance deviennent peu à peu ridicules, et où d'autres auxquelles on ne prêtait aucune attention paraissent désormais essentielles et évidentes. Une bande dessinée hors norme et déroutante, mais tout à fait captivante !
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Une compilation de saynètes dans des styles graphiques très variés : bien barré et plutôt enthousiasmant ! On y trouve la liberté de ton propre aux fanzines. L’auteur ne tombe jamais dans le malsain pour le malsain : à travers une esthétique très pop, il nous embarque dans une odyssée psychédélique. Une belle découverte. A lire en écoutant Space Oddity de David Bowie...
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