L’attente pouvait être comparée à une guerre d’épuisement, c’était une méthode qui ne différait pas tellement de celle qu’utilisaient Ravn et Mikkel quand ils devaient interroger des gardés à vue. Tout interrogateur savait que c’était le temps passé à mariner en cellule, et pas les questions posées dans la salle d’interrogatoire, qui faisait flancher les suspects. Plus on les laissait seuls, plus leur énergie s’effritait. Même les individus les plus virulents et les plus agressifs étaient amollis par l’attente. Cela contribuait à mettre l’interrogateur en position de force, et le gardé à vue était plus enclin à lui laisser l’initiative quand l’audition débutait enfin.