Si "Les Mystères de Paris" ont attiré les symbolistes du XIXe siècle, c’est parce que le feuilleton d’Eugène Sue a trouvé un écho chez la plupart des gens qui n’aimaient pas lire. Loin de démontrer un manque de sophistication, il reflète une réalité bien plus puissante que nombre de romans bourgeois dont le rôle était de rassurer la société respectable plutôt que de dévoiler des horreurs bien connues des masses à moitié illettrées. Au XXe siècle, les surréalistes et leurs héritiers ont développé un goût similaire pour les feuilletons comme "Fantômas". Les premiers artistes de la pop anglaise, eux, ont puisé presque toute leur imagerie dans des magazines de SF comme Starling Stories et Planet Stories.