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4.33/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Chelsfield , le 11/12/1901
Mort(e) le : 19/12/1990
Biographie :

Michael Joseph Oakeshott est un philosophe et historien britannique qui s'est particulièrement intéressé à la pensée politique, la philosophie de l'histoire, l'éducation, la religion, et l'esthétique.

Après des études à Cambridge (1920-1923) et à Tübingen (1926-1929), il enseigna l’histoire à Cambridge (1929-1950) puis à Oxford (1950-1951), si l’on décompte trois années passées dans l’armée, de 1942 à 1945.

Il fut ensuite professeur de science politique à la London School of Economics (1951-1967) et donna des conférences à Harvard en 1958 (Morality and Politics in Modern Europe, posthume, 1993).

Ce sont probablement ses travaux sur Hobbes (notamment une édition du Leviathan en 1946), dont l’essentiel a été recueilli dans Rationalism in Politics and Other Essays (1962 ; édition augmentée, 1991) qui ont fait le plus, au début, pour sa notoriété auprès des spécialistes français des idées politiques.

Il est maintenant considéré comme l'un des intellectuels conservateurs les plus significatifs du XXe siècle.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Une disposition à approuver l'exercice et la culture de l'individualité dans la conduite a besoin, pour apparaître, d'une certaine expérience de l'individualité, une circonstance humaine qui est, comme toutes les conditions de ce genre, un produit du choix et du hasard. Et nous pouvons, je crois, voir cette condition et cette expérience apparaître dans l'Europe occidentale depuis environ le commencement du XIIIe siècle. De nombreuses occasions d'échapper aux organisations corporatives et communautaires de la vie médiévale courante se présentèrent non pas seulement dans un petit nombre d'endroits, mais à divers degrés dans tout le continent européen, non pas seulement dans les villes (peut-être tout de même plus là que nulle part ailleurs) mais même à la campagne. Et tout ce qui avait jusqu'ici été gouverné par la coutume immémoriale et en avait reçu un statut dans une communauté – occupations, devoirs, croyances, responsabilités – commença à dépendre des choix des individus.
(…)
De notre point de vue, on peut caractériser la Réforme comme un reflet de cette disposition; la croyance religieuse et la confession religieuse au XVIe siècle devinrent souvent des questions livrées au choix individuel, et, chez certains réformateurs, le salut de l'âme d'un homme était considéré comme une question relevant de la responsabilité individuelle.
(…)
La jouissance de ces occasions toujours plus nombreuses d'être un individu engendra non pas seulement un « individu » de plus en plus disposé à en profiter, mais également des manières de penser dans lesquelles cette expérience de l'individualité fut explorée et confirmée. La confiance en soi sans égale et l'affirmation d'être soi-même qui distingue Montaigne furent théorisées assez tôt dans les écrits de Descartes. Un homme fut identifié, au-delà de tout doute possible, comme une res cogitans ; et c'est en cela que se trouva légitimée son existence indépendante. Pour chaque homme, le point de départ de sa connaissance est sa propre expérience – non pas celle des autres ou celle d'une communauté. Toute connaissance est tirée de la sensation et de l' introspection. Et, de ce point de vue, Descartes fut suivi par une longue série d'écrivains dont le dessein explicite fut d'expliquer et de justifier cette expérience de l'individualité au niveau non seulement de l'épistémologie, mais également de la métaphysique. (pp. 59-62)
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