AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de missmolko1


Nous marchons sur le trottoir de la rue du Docteur-Pierre-Girard. Le village semble timidement se réveiller. Des gens plutôt âgés, errent, des sacs de courses à la main. Un vent froid s'engouffre dans la rue. Les passants, emmitouflés, ne paraissent pas spécialement habitués au froid. Cela me rassure un peu.
- Ca sent la mer, me souffle Anaïs.
Elle me sourit, je ris. J'apprécie qu'elle ne se plaigne pas du climat. Derrière les maisons, on devine le claquement des vagues contre la digue de béton, à moins qu'il ne s'agisse des conduites forcées des moulins qui accélèrent le cours de la Veules en bruyantes cascades. Nous progressons. Le long de la rue Victor-Hugo, la plupart des maisons sont closes. Les villas se succèdent, rivalisant de fantaisie baroque, plus jolies encore que dans mes souvenirs d’été, sans doute à cause de la couleur des boiseries peintes, colombages, portes et volets, vert d'eau, orange, rouges...
- Regarde, maman, on dirait une maison de princesse !
Résidence Douce France. Un château en plein cœur du village. Sous le porche de pierre, un immense lustre est suspendu entre deux rideaux d'opérette. Je me force à repousser les souvenirs du corps de Ruy dans la chambre mansardée de l'hôtel de charme, de sa peau cuivrée sous la lune, du petit déjeuner romantique sous la pergola.
Je serre ma petite Anaïs très fort entre mes bras.
- Je t'aime, ma petite, tu verras, nous serons bien ici toutes les deux.
Commenter  J’apprécie          80





Ont apprécié cette citation (8)voir plus




{* *}