(…) dans la psychose le défaut de nouage symbolique produit soit la construction d’un discours trop singulier reconnu comme délire, soit une déliaison imaginaire qui peut aller jusqu’à morceler l’être du sujet et son corps. Dans l’autisme il y a manifestation de manque d’imaginaire et de ratage de l’inscription signifiante, mais sur des registres qui autorisent le sujet à construire, via des objets, des protections qui font office souvent de barrage.
Bref, constate Landman, « la psychose infantile, synonyme de folie, de psychanalyse et de psychopathologie, est un terme honni par certaines associations de parents et leur message a été entendu par les promoteurs du DSM qui ont étendu le champ de l’autisme au point d’englober dans la dernière édition pratiquement toutes les anciennes pathologies, comme psychoses, schizophrénie infantile, dysharmonies, etc., dans les troubles du spectre autistique ». (page 19)
En science, il faut des hypothèses afin d’avancer dans le travail,
et l’existence même d’hypothèses différentes permet l’existence de controverses utiles au progrès. À condition de ne pas confondre des hypothèses de travail avec des vérités établies. Or l’appétence de beaucoup pour des vérités rapides et efficaces réduit parfois cet écart, au prix de provoquer des conflits non plus scientifiques mais de croyances. (page 22)