Au commencement, bien sûr, était la Bible - et au commencement de ce commencement, le commencement des commencements : la Genèse. On connaît plus ou moins le récit de la Création du monde, le déroulé du travail, les successions dialectiques qui séparent le rien du tout, le chaos sur lequel planent l'esprit de Dieu et la femme, perfection de la création, puisque dans l'ordre des préséances, elle arrive après l'homme, ce qui, pour qui veut bien lire, assure d'une plus grande distance d'avec les animaux. De l'homme et de la femme, le premier est plus proche du singe que la seconde, qui s'en éloigne un peu plus - et cet un peu n'est pas peu ! Il y a plus de bête en l'homme qu'il n'y en a dans la femme. Autrement dit : il y a plus de raison et d'intelligence chez Eve que chez Adam - ce que montre son désir de goûter du fruit défendu, fruit de l'arbre de la connaissance, et sa volonté de savoir là où l'homme se contentait d'obéir.
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