Michèle Barrière

Nés à la fin du XVIIIème siècle, les restaurants n'ont jamais été aussi nombreux qu'un siècle plus tard. Alors que les gens fortunés, du moins les hommes, ont pris l'habitude de dîner dehors et fréquentent à Paris les établissements chics des Grands Boulevards - le Café Riche, le Café Anglais, Chez Foyot... - les ouvriers et employés des villes ne dînent pas mais déjeunent au restaurant par nécessité. Des "bouillons" aux "tables d'hôte" en passant par les brasseries et les buffets de la gare, le choix est vaste. Les plus modestes privilégient les établissements annonçant : "Ici on mange comme chez soi" où la soupe, les pommes de terre et le pain sont servis en abondance. La mention "cuisine bourgeoise" promet des plats plus élaborés : viandes en sauce, légumes et dessert.