Cette nouvelle "version" d'Elvis Presley, soigneusement travaillée - autant que celle des années cinquante qui avait inspiré des milliers d'apprentis chanteurs de rock and roll - put apparaître aux yeux de certains comme une auto-parodie du chanteur, en particulier vers 1975, alors que ses combinaisons de scène se couvraient de strass et que ses capes se faisaient plus flamboyantes. Mais Elvis Presley n'avait pas de modèle, il n'imitait personne, il était lui-même.
Elvis insuffle à ses chansons une puissante énergie rythmique. Sa gymnastique vocale inspirée du blues sait passer des basses grondantes aux roucoulements aigus. Son jeu de scène ouvertement sexuel, qui lui a valu le surnom de « Elvis the Pelvis », fascinait les jeunes femmes autant qu’il horrifiait leurs parents.