Ming Meng

Dans ce monde de brutes,

pourquoi ne pas commencer la nouvelle année en poésie

en méditant des (faux) Haïkus

judicieusement concoctés par Jean-Pierre Siméon

qui s'est caché sous les traits

d'un hypothétique sage chinois Tao Li Fu.



En voici quelques citations pour s'esbaudir :



Le vermisseau qui admire le paon finit dans son bec.



Si ton âne ne va pas assez vite, il ne sert à rien de l'appeler cheval.



Si tu veux voir la vie du bon coté, ferme un oeil.



Attends que ta colère, comme le vent, se fatigue.



Pose une pierre sur ton ombre et pars en courant.

(pour le coté comique, à mettre en pratique)



Ce recueil contient 57 maximes et préceptes,

des perles de bon sens, d'humour et de sagesse

accompagnés de vraies calligraphies signées Lei Pingyang



Le livre des petits étonnements, un petit guide poétique pour se déboussoler ou se ressourcer.

Tout est bon dans ce petit livre rouge, il n'y a rien à jeter. Un papier de qualité, une reliure cousue et nervurée et des idéogrammes éblouissants rehaussent les koans de Tao Li Fu, le sage sino-auvergnat. Mon préféré, en ces temps d'antivax et de climato-m'en-foutisme, — La sottise est comme le bambou : vide dedans mais inébranlable.

MAGNIFIQUE , à découvrir absolument, mon coup de coeur de cette fin d'année !!!

On est émerveillé; on sourit ....

Une petite pépite à venir découvrir ; "le livre des petits étonnements du sage Tao Li Fu" Les éditions Cheyne nous propose un livre magnifique où Jean-Pierre Siméon prête sa voix à un lettré chinois plein de sagesse , n'hésitez à le feuilleter en librairie vous serez vitre conquis !

L'Asie! Encore une fois. Je sais. Il y a beaucoup de romans autour de l'Asie en ce moment sur le blog et de mangas mais c'est la période. Sachez tout de même qu'ici c'est particulier. Il s'agit de poésie écrite par un français. Tao Li Fu n'existe pas. J'avoue que je ne m'en suis aperçue qu'après ma lecture en cherchant quelques informations sur le livre. Vous devez imaginer mon indignation? Et bien pas du tout. Je m'incline. Je pense même que c'est très bien de ne pas le savoir. Pourquoi?





Les poèmes sont courts. Leur force réside dans leur évidence, leur sagesse ou leur paradoxe. On est invité à la réflexion sur des sujets de la vie quotidienne mais pas seulement. En quelques mots, il arrive à nous montrer également l'importance des mots, leur force. Et je m'incline d'autant plus qu'il le fait par le biais d'un poète chinois imaginaire. On s'y croirait. Il nous prouve rien qu'avec le titre qu'on ne lit plus mais qu'on regarde. Je dis ça souvent en ce moment. On ne prend plus le temps. Tout va tellement vite. Et on a pris l'habitude de ne plus réfléchir. Ici c'est l'inverse.





Concernant ce fameux Tao Li Fu, j'ai imaginé un homme âgé comme on en voit dans les films ou dramas chinois. Souvent ils font des réflexions incompréhensibles ou absurdes en apparence. Pourtant, cela revêt toujours un sens particulier. Et c'est le tour de force. On y croit tellement à ce personnage (historique?). Ajoutons à cela les calligraphies merveilleuses de Lei Pingyang et c'est parfait.





En bref, un petit recueil de poème sympas, rafraichissants qui m'a bien eu (ou plutôt l'auteur) mais avec plaisirs. J'en ressors avec quelques citations que j'apprendrais par cœur et resservirais (sauf une, je suis trop concernée). Et vous, vous ait-il déjà arrivé de vous retrouver face à un livre comme ça?
Lien : http://lessortilegesdesmots...