- C'est indigne de moi !
- On est pauvres, maintenant. Plus rien n'est « indigne » de nous. Ne te pose pas de question et dors sur ces ignobles sièges, Emil.
- Tu travaillais pas ici ? Au moment de l'attaque, je veux dire... Je sais que tu étais dans l'armée à l'époque, mais...
- Oh, non ! Oui, j'étais dans l'armée, mais j'avais été... ahem ...réaffecté une semaine avant ce jour terrible.
- Ah, ah, ah ! [...] Ça veut dire qu'il avait été viré, ça, non ?
- Je suis désolée, je crains fort qu'un autre passager n'ait déjà demandé à ce qu'on l'emmène aux Bahamas, donc nous sommes en route pour les Caraïbes. Mais bien sûr, votre requête est la prochaine sur la liste !
- Très drôle.
- N'est-ce pas ?
- Ha, ha ! Quoi ? Bien sûr que non ! Je ne me fatigue même pas à être jaloux des autres, de toute façon. Tant qu’ils ne m’embêtent pas avec des trucs, je me fous complètement de ce que font les autres de leur vie.
- J'étais super occupé par des trucs et des machins. Vous savez ce que c'est. Je vous ai manqué ?
- Oui, à peu près autant que la varicelle.
- Comme c'est gentil.
- GUNNAAR !
- Eh ! salut. Toi aussi tu veux que je te rapporte un truc de Bergen ?
- OUI ! Une grand-mère, s'il te plaît !
Marcher, c'est gratuit. Je veux dire... bon pour la santé !
Merci d'éviter de fréquenter les magasins ! C'est le genre d'endroits où traînent tous les gens qui sont secrètement malades ! Et ils touchent tout avec leurs doigts pleins de germes : la nourriture, les caddies,les lecteurs de carte... !
On n'a pas le droit de faire des erreurs, quelles que soient les circonstances !
On ne peut pas être démoralisés tous les deux en même temps, ce serait invivable sinon.