Depuis un siècle la société française a été un melting-pot d'une grande efficacité : elle a intégré des vagues d'immigrants, italiens, espagnols, polonais, et autres. Cette intégration s'est faite à travers la génération issue de la migration et l'école a été un des principaux cadres de cette intégration.
La différence ethnique s'est retrouvée résorbée. Le dispositif intermédiaire, la culture locale sur la base de l'activité professionnelle a été un cadre unificateur de gens d'origines ethniques différentes et des paysans autochtones. Actuellement le processus d'intégration par la nouvelle génération apparaît bloqué, la campagne politique xénophobie renforce le blocage et rend aléatoire son dépassement.
En effet, la première génération est renforcée dans sa production d'une identité ethno-culturelle de par le refoulement dans la condition ethnique qu'elle subit, et la nouvelle génération, en position ambivalente, est repoussée dans cette condition qu'elle refuse;
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Beaucoup ont tendance à penser « Je suis nul », « Je vais perdre mon job », « J’angoisse »… Tout ceci renforce la situation de stress par phénomène d’autohypnose négative, nous en avons parlé plus haut. Et si vous changiez de lunettes ? Trouvez les mots positifs qui vont vous ouvrir les portes ! Ce sont en général les derniers mots qui vous viendraient à l’esprit, comme « Tout va bien », « Cool », « Je gère »… Et ce sont pourtant bien ces mots qui vont vous aider !
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Mais ce type de langage est aussi l’apanage, entre autres, des hommes politiques (langue de bois) ! Utilisé habilement, il permet de laisser croire aux gens qu’ils sont du même avis que l’orateur, alors qu’en réalité, bien que tous aient entendu la même chose, tous n’ont pas donné la même signification aux propos entendus.
Avez-vous remarqué comment, après un débat politique, vous avez peut-être la sensation que les protagonistes ont beaucoup parlé pour, parfois, n’avoir apporté que peu ou pas de réponse, ou des réponses partielles ? Il se peut même que vous n’ayez pas compris la même chose que votre voisin !
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Exercice 8
Lorsque votre médecin fait une ordonnance :
• vous la suivez au pied de la lettre sans vous poser de question, vous avez une confiance aveugle dans votre médecin ?
• vous épluchez la notice en lisant tous les effets indésirables éventuels, et ne prenez pas le traitement s’il y en a trop qui ne vous conviennent pas ?
Dans les deux cas, vous êtes sensible à la suggestion, que celle-ci soit donnée par votre médecin ou par la notice d’information !
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Le praticien doit savoir s’adapter à chaque cas, ou connaître ses limites et passer la main s’il ne pense pas pouvoir aider son patient.
Certains penseront peut-être qu’il s’agit d’une excuse ? Nous ne voyons pas les choses de cette manière ! En effet, en hypnose, c’est souvent de la liberté que naissent les multiples possibilités de changement.
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Leur fonctionnement
Le cerveau reptilien passe son temps à refaire tous les jours la même chose, à condition qu’elle soit sans risque pour la vie. C’est très sécurisant pour lui ! Il vit donc le changement comme un traumatisme.
Lorsque les objectifs des cerveaux reptilien et limbique sont identiques, tout va très bien. C’est pour cette raison qu’il est confortable d’avoir un travail stable, de vivre tous les jours au même endroit, de manger à la même place à table, de vivre avec un compagnon fidèle…
Lorsqu’une personne décide de changer, elle le fait avec son néocortex. L’alliance se fait alors entre néocortex et cerveau limbique, créant ainsi un conflit avec le cerveau reptilien. Celui-ci se rebelle donc, et tente de faire peur à notre cerveau limbique afin de regagner son soutien, créant un dialogue intérieur répétitif que nous connaissons tous : « Tu ne pourras pas », « Tu n’arrives jamais à rien », etc.
Ces phrases, prononcées dans le passé par nos parents et éducateurs, ont été stockées par le cerveau reptilien, qui prend alors en quelque sorte la place de nos parents et s’en sert aujourd’hui pour se défendre. Cela provoque notre malaise.
Pour améliorer la situation et accéder sans mal-être au changement désiré, il est nécessaire d’établir une bonne communication entre notre conscient (néocortex) et notre inconscient (reptilien et limbique). L’hypnose est ici une méthode particulièrement indiquée.
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Ainsi, aucune communication n’est anodine en termes d’influence. En médecine libérale ou hospitalière, mais aussi dans les établissements scolaires ou d’enseignement, ou bien simplement entre individus, une approche positive, valorisante nous semble primordiale. Au revoir les suggestions négatives telles que : « Vous n’y arriverez jamais », « Tu es nul », « Quand on a ce type de maladie, c’est pour la vie ! », au profit de formules plus agréables à entendre et donc moins néfastes à vivre ! Une communication saine devrait être mise en place dès le plus jeune âge par les parents, mais aussi par les éducateurs, professeurs, médecins, etc.
On pourrait commencer par s’adresser à une personne dans son canal préférentiel. Nous avons déjà vu qu’il est difficile pour un « auditif » de « voir » les choses. Chez les enfants en particulier, les parents ou éducateurs gagneraient en efficacité à s’exprimer dans le bon canal, avec, idéalement, les mêmes submodalités.
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Observation
Un confrère américain, le docteur Carl Simonton, cancérologue, a rendu populaire la visualisation à but thérapeutique. Il observe notamment que les patients qui guérissent du cancer sont des « battants » persuadés du fait qu’ils peuvent guérir et qui se voient le faire.
Nous utilisons une telle façon de faire en demandant aux patients de visualiser leur cancer ou autre maladie sous forme particulière, et d’imaginer les éléments nécessaires à leur guérison (globules blancs, molécules médicamenteuses, par exemple) en train de dévorer les cellules cancéreuses.
Il va de soi que le traitement hypnotique est complémentaire au traitement médical et ne s’y substitue en aucun cas !
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Cette façon de fonctionner s’est mise en place à notre insu, dans l’enfance et durant l’éducation, à partir d’interprétations fausses de certaines expériences de vie pénibles ou très difficiles (pouvant aller d’un incident banal à un traumatisme grave), mais aussi de choses désagréables tellement répétées (par des professeurs, les parents) que nous les avons finalement enregistrées comme étant vraies ! Nous avons fini par nous approprier ces suggestions négatives comme si elles nous définissaient, et ce d’autant plus qu’elles étaient renforcées par l’autorité des personnes qui les énonçaient.
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Et dans les domaines de la mode, comment sont perçues les couvertures de magazines où trônent des créatures qui n’existent que pas la magie des logiciels de retouche d’image ? L’esprit intègre ainsi une « vision de la normalité parfaite » qui est en réalité une « vision de l’anormalité » en tant que perception erronée de la réalité. C’est ce que l’on peut appeler de l’ « hypnose négative », pouvant être à l’origine de troubles de l’image corporelle entraînant par exemple régimes à répétition, anorexie, etc.