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4.61/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cannes , le 02/08/1989
Biographie :

Mishakal Yveldir, auteure publiée aux Éditions Cenusia.

Site : https://mishakalyveldir.editions-cenusia.com/
Facebook : https://www.facebook.com/MishakalYveldir
Twitter : https://twitter.com/mishakalyveldir?lang=fr

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Le Maître des Énigmes ferma les yeux, assemblant diverses informations dans son esprit.
– Melissandre, pourriez-vous vous joindre à nous un instant ?
Le Doppelganger approcha.
– Que puis-je faire pour vous ?
– Vous êtes écrivain je crois ?
– En effet, depuis une vingtaine d’années maintenant.
– Dites-moi, quand vous créez des histoires, vos personnages ont l’air vivants n’est-ce pas ?
– Bien sûr. Je crois que c’est le cas de tous les auteurs. Nous vivons mentalement ce que nous écrivons.
– Oui c’est bien ce qui me semblait.
– Pourquoi cette question ?
– Parce que plus nous avançons dans notre enquête, plus j’ai l’intime conviction que ce monde est bâti sur un livre.
– Comment cela ?
– Soren a résolu une fameuse affaire de meurtres sordides dans le sud de la France moyenâgeuse, Greshar prédit son futur dans une terre ravagée par la guerre dont il fera partie bientôt, tous les autres ont une histoire particulièrement précise. Et j’en viens à penser que toutes ces péripéties appartiennent à des livres, je ne fais pas exception à la règle.
Gryl grogna.
– Qu’est-ce que tu racontes toi ? Que nous faisons partie d’un livre ?
– C’est assez complexe j’en ai conscience. Mais chacun provient d’une séquence particulière de son propre univers. Peut-être que certains d’entre nous meurent dans la suite ? Toujours est-il que nous voilà regroupés ici.
– J’ai déjà franchi différents mondes. – confessa Melissandre – Mais je n’ai jamais eu l’impression d’être un personnage de roman.
– Moi non plus. Mais j’en viens à douter. Toutes nos histoires se superposent comme une trame. Greshar n’est qu’une idée tandis qu’Astria comme Soren sont arrivés au point final de leur histoire. J’y vois une énigme extraordinaire qui remet en cause ma propre existence. Et si j’étais un simple personnage issu de l’esprit de quelqu’un ? Mieux, et si mon personnage était inclus dans l’univers d’une toute autre personne ? Melinda, vous pouvez tordre la réalité, qu’en pensez-vous ?
– Je n’ai pas de réelle opinion à cette question. Il se peut que je rêve en cet instant précis.
– Je ne crois pas ma chère, ce rêve dure depuis plusieurs semaines et vous ne nous avez jamais vus, encore que vous puissiez nous avoir rencontrés dans un livre… Tout tourne autour des livres. À quel moment de votre histoire vous situez-vous ?
– Je l’ignore. Ma vie n’est qu’une boucle. À chaque fois que je me réveille, je connais déjà ma belle-mère même si je ne l’ai jamais vue. Mais j’ai compris beaucoup de choses, c’est l’essentiel.
– Intéressant.
Jakel les observait avec beaucoup d’intérêt.
– Vous voulez dire que je suis moi aussi le personnage d’un roman ?
– C’est possible en effet. – ratifia Hershel.
Les autres membres s’étaient tous rapprochés. Enora ricana.
– Vous essayez de me faire croire que toute la misère que j’ai endurée a été écrite par quelqu’un ? Pour moi il s’agit de Dieu qui m’a mise à l’épreuve.
– Vous pouvez voir les choses sous cet angle. Mais je suis surpris. Car même en explorant cette hypothèse, nous sommes encore dans le flou. Pourquoi sommes-nous là ? Et si nous faisions des groupes avec un morceau d’histoire, dans l’ordre ?
– À quoi bon ? – demanda Elia.
– Il est possible qu’en superposant divers éléments avec un début, un élément déclencheur, des péripéties, un dénouement et la fin ; nous trouvions la réponse.
Jakel se resservit une nouvelle tasse de thé, ébranlé. Comment cela des personnages de romans ? C’était l’idée la plus saugrenue qu’il ait jamais entendue… Il était réel, comme chacun d’entre eux puisqu’ils étaient tous là, réunis dans cette maison qui sentait bon le sucre.
Mais tandis que sa peau, claire et douce, passait sur la porcelaine fine, que ses prunelles pluvieuses examinaient la table à la nappe verte et rouge délicate, qu’un souffle chaud s’échappait de ses narines, il douta.
Parce que même s’il était Jakel Orphège, Maître des Iamamanciens, dévoué aux autres, armé de compassion et d’altruisme, pétri de connaissance et de gentillesse, à quoi se résumait sa vie ? Après tout il ne croyait pas en l’existence des Dieux.
Il sentit une présence par-dessus son épaule. C’est elle qui le fit douter. Une présence étrange comme hors de toutes frontières, comme si cette pièce, ce salon de nougatine et de pain d’épices, n’était qu’un décor de théâtre.
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Chroniques de Glas de Cristal

Tome 1 La Princesse de Glas de Cristal


Chapitre 1 : La Princesse de Glas de Glas de Cristal



Un bruit de rouage grince dans l'atelier. Des fils colorés s’enchevêtrent. Ils dansent toujours plus loin sur le métier à tisser, enlaçant diverses destinées les unes aux autres. Les pédales s’activent, les lisses frémissent.
La femme voilée tisse. Une œuvre encore inachevée. Un vent chaud s’immisce dans sa demeure ensablée. Une demeure sans toit, sans lit, sans rien. Juste le métier à tisser horizontal et la chaise sur laquelle la dame est assise. Les étoiles brillent autour d’elle, éclairant son travail, ces nombreux fils chatoyants. Ses mains colorées au henné s’attardent sur le tissu. Les motifs visibles représentent un grelot et une clochette.
Les magnifiques yeux violets soulignés de khôl observent les prémices de son œuvre. Sa voix fait alors trembler la fibre de sa tapisserie, les étoiles, la poussière orangée vacillant dans cette galaxie.
– Vous vous demandez comment tout a commencé ? Ils se le demandent tous, puis finissent par oublier. Alors je tisse pour consigner le passé. Mais aussi pour célébrer la vie.
Ses mains tatouées caressent le grelot et la clochette.
– Mon histoire n'est qu'un fragment, qu’un fil imbriqué dans une triste destinée qui n'aurait pas dû exister. Oh non, elle n'est pas encore née vous savez. Laissez-moi vous expliquer, je vois l'avenir. Je suis impliquée, tout comme vous. Ne faites pas cette tête, vous êtes dans la trame depuis que vous vous êtes plongé dans les lignes du Destin. Sa vie vous concerne à présent.
Une poudre dorée volette, se rassemblant devant la Werelienne. Une bulle se forme, gonfle, imprégnée d’une image de toute beauté. Un château fait de cristal, des fleurs de toutes parts. Un ciel chargé de pétales roses, jaunes, orangés.
– Je suis partout. Dans le passé, le présent et le futur. Où suis-je en ce moment ? Peut-être dans une réalité à laquelle j'aurais aimé me soustraire. Hélas, mon pouvoir ne permet pas de changer sa vie. Mais, je me dis en vous voyant que vous pourriez peut-être faire quelque chose pour elle ? Comprendre ses souffrances qu’elle endure injustement. Je suis certaine qu'alors, elle se sentira moins seule. – elle marque un hiatus – Qui est-elle ? Un peu de patience.
Dans la bulle, une demoiselle ensanglantée est couchée, l’air dévasté.
– Ceci se produira, inévitablement. Ah ? Comment se retrouvera-t-elle là ? Le fleuve des Lychas l'y conduira. Sans aucune pitié. Mais remontons le temps voulez-vous ? Voici deux personnes très importantes dans cette histoire.
Deux amants s'insinuent à la surface de la bulle, l’image est trop floue pour distinguer leurs traits.
– Pourquoi ?... Mais pourquoi ?... – demande-t-elle, appuyée sur sa moitié.
Une voix indéfinissable leur rétorque :
– Parce que… Vous vous êtes aimés…
L’homme en soutane ferme son livre.

L'image vacille. La femme voilée explique :
– Ils brouillent le temps… Essaient d’effacer le passé… Aidez-moi, je vous en prie…
La bulle montre alors une demoiselle dont les cheveux ramenés en une unique anglaise tombent au-dessus de ses genoux. Un corps plutôt frêle, des atours de haute noblesse.
– C'est elle… S'il vous plaît, aidez-la dans sa quête.
Des rouages dorés apparaissent soudain dans ce monde céleste en perpétuel changement. Ils tournent, se rapprochant d’avantage.
– Plongez avant qu'ils n’interviennent ! Sinon il sera trop tard !
Elle tend sa main.
– Moi ? Je m'appelle Telmura. Tâchez de vous en souvenir. Dépêchez-vous, nous nous reverrons bientôt, je vous le promets !

Une lumière balaye le monde, les lignes se succèdent, amenant un univers merveilleux.

*

Talia dévala l'escalier de pierre qui conduisait à ses jardins. Vêtue d’une robe rose bouffante ornée de dentelle blanche, de hautes chaussures babydoll couleur bonbon, elle s’habillait comme elle l’entendait. Ses bas blancs imprimés de cœurs corail sur la longueur de la jambe étaient très mignons. Ses cheveux châtain coiffés en longue anglaise flottaient au rythme de sa démarche aérienne. Un ruban violet était noué au-dessus de sa frange. Ses yeux noisette tiraient sur le rouge au soleil. Les deux grelots à chacune de ses amples manches tintaient gracieusement à chacun de ses mouvements.
Talia passa devant les statues de pierre au milieu des jonquilles. Elles mettaient en scène des héros. Certaines incarnaient des professeurs qui avaient amélioré l’école de Magie de Glas de Cristal. D’autres de valeureux guerriers, survivants de la Guerre des Sables et de celle de Werel. Les autres dataient un peu et Talia ne s’intéressait pas spécialement à l’histoire, ni même à son Royaume. Tant qu’elle pouvait vivre paisiblement, les affaires politiques ne la concernaient pas.
Le ruban qui cintrait sa taille évoquait un papillon. À chaque marche qu’elle dévalait, il s’envolait derrière elle, lui donnant des airs de fée espiègle. Elle adorait les froufrous, les couleurs pastelles, tout ce qui était mignon. Même si elle allait avoir 14 ans, ça ne changeait pas. Quantités de peluches s’entassaient au pied de son lit comme lorsqu’elle n’était qu’une petite fille. Elle se réfugiait dans les ours en peluche, les rubans, la dentelle, les petits chapeaux, pour fuir la réalité. En s’habillant en petite poupée, elle avait l’impression d’en devenir une, épargnée de tout mal. C’est vrai, on conservait les poupées sur des étagères, on les coiffait, jouait avec en leur donnant du thé dans des dinettes. On ne les cassait pas, elles étaient trop précieuses…
Au plus profond des yeux de Talia, il y avait une ombre. Celle de son propre mal. Celui qu’elle cachait sous ses airs de gamine écervelée. Elle était la fille du Roi Agrabam XIIème du nom, un homme bienveillant aimé de son peuple. Quant à sa mère, la Reine Antania, elle demeurait un mystère pour tous. Son attitude renfermée et solitaire suscitait bien des ragots.
Talia faisait semblant de couler des jours heureux. Oui c’était plus simple… Elle n’avait qu’à croire qu’elle était choyée et dorlotée à longueur de journée. Après tout, elle disposait de seize dames de compagnie, trente-six bonnes à son service ainsi que les trois Conteurs Royaux pour la divertir, sans parler des courtisans qui l'admiraient et la chérissaient. Oui sans doute… En apparence…
Car…
« La Princesse Maudite ! C’est elle ! Cette enfant doit mourir ! Il faut la brûler ! » « Votre Altesse, vous connaissez la prophétie, votre descendance apportera le malheur ! »
Elle n’arrivait pas à se rappeler du visage de son père lorsqu’il avait écouté son peuple et tous les nobles qui s’étaient réunis pour l’occasion. Il était de dos, comme éreinté sous le poids de ces accusations. Ses épaules étaient voûtées. Elisa la protégeait pendant que sa mère fixait le vide d’un air hagard. Sa mère…
Elle secoua la tête pour chasser ces souvenirs qu'elle avait préféré enterrer à tout jamais. C'était du passé tout ça… La haine des gens n’était pas justifiée. Une simple fable qu'elle avait imaginée, voilà tout. C'était plus simple comme ça. Il n’y avait pas de malédiction, c’était une histoire comme on en invente en jouant à la poupée. Des contes effrayants où un prince finit toujours par rompre le charme. Mais alors, est-ce que les poupées survivaient ? Après tout elles étaient figées dans l’éternité, que quelqu’un vienne les chercher risquait de tout chambouler, voire même de les casser.
Talia tira sur son anglaise. Elle devait penser à autre chose. Chasser cette mélancolie pour ne pas sombrer dans la terreur. Il n’y avait aucune raison de s’inquiéter. Elle était en sécurité dans sa maison de poupées. Une immense maison faite de cristal, des jardins à profusion. Une maison qui contenait toute sa famille. Une poupée ridée, oui son père était vraiment vieux. Elle se demandait souvent comment sa mère avait pu l'épouser. Probablement un mariage arrangé qui satisfaisait tout le monde. Une alliance qui unifiait des terres et instaurait une paix durable.
La Princesse s'assit sur une marche et appuya son menton au creux de sa paume pour réfléchir. Décidément les gens étaient stupides. On sacrifiait leur bonheur pour d’autres maisons de poupées, afin de les agrandir toujours plus, en accueillir de nouvelles. Et elle dans tout ça ? La marierait-on avec un vieillard obèse ? Elle secoua ses bras dans tous les sens comme pour rejeter cette éventualité.
– Erk !
– Humhum.
Elisa toussota devant elle. Elle remplissait sa fonction de dame de compagnie depuis de nombreuses années. D’entre toutes, c’était sa préférée. Elle la voyait comme une amie et se confiait souvent à elle. Son costume blanc et bleu pâle ne faisait qu’accentuer l’austérité de son chignon blond. Ses yeux d’apatite rappelaient la mer, calme sous le soleil d’été. Elle avait le teint pâle et quelques taches de rousseur sur les joues. Bien qu’elles n’aient que trois années de différence, Elisa avait su lui donner toute l’affection que sa propre mère lui avait refusée. C’était une sorte de grande sœur de classe inférieure très compatissante.
– Elisa, ça fait longtemps que tu es là ?
– Pas tant que ça, je vous cherchais.
Talia n’aimait pas qu’elle la vouvoie. Autrefois elles avaient su se rapprocher comme de vraies sœurs, mais une servante devait rester à sa place, surtout si elle voulait conserver son travail.
– Je vous rappelle que vous fêtez votre anniversaire dans une semaine. Monseigneur votre père m'envoie vous demander ce que vous désirez manger.
– Pfft… Je ne comprends pas pourquoi père y accorde autant d'intérêt. Ce n’est qu’un anniversaire de plus, ennuyeux et ridicule. Tout le monde mangera et boira au point de vomir sous la table. Nous devrons faire comme si de rien n’était. Certains m’insulteront copieusement. Et pas uniquement parce que je ressemble à une petite fille dans mes vêtements.
– Vous en avez d’autres dans les penderies que je vous ai fait apporter.
– Je n’en veux pas. Je suis la Princesse,
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Un rire tordant s'échappa des lèvres du Mage.
– Ahahaha ! Dois-je nécessairement te connaître pour savoir que tu es la source de tous les malheurs du monde ?
Talia était furieuse et blessée mais ne céda pas.
– Demesdis a dit qu’il n’y avait aucune preuve concrète.
Scrabouille prit la pose de façon maniérée.
– Demesdis a dit ! Haha il ne sait pas tout ! Tu ne pourras pas toujours compter sur lui ! Et sous prétexte que tu es de sang royal, tu crois que je vais prendre des gants ? Certainement pas. Les nobles sont oisifs et la Magie ne leur est pas due, elle se mérite. Latente ou non. Enfin on va dire ça. Tu es lotie à la même enseigne, une piètre Magicienne qui juge les autres. En garde !
Des ondes ocre se déployèrent autour de Scrabouille. Il plaisantait n'est-ce pas ? Il n’allait pas se battre contre une nouvelle recrue instable ?
Les élèves s'écartèrent précipitamment. Le regard acide du professeur se braqua sur Talia. Une vague de sable s'éleva et la propulsa à terre. La Princesse essaya de se relever, le sable devint mouvant et l'engloutit. Talia se débattit. Elle savait pourtant qu'il fallait rester parfaitement immobile. Mais c'était impossible. Son corps n’obéissait plus à son cerveau et cherchait une échappatoire. Allait-elle mourir sans que personne n'intervienne ? Richard détourna les yeux. Scrabouille était complètement cinglé ! Personne ne réagissait. C'était entre elle et lui, mais ce n'était pas équitable, elle était vulnérable et ridiculement faible.
Un sourire cruel étira la commissure des lèvres de l'Archimage. Talia se sentait misérable. Elle ne connaissait rien à rien, pourtant si elle se laissait écraser sans résistance, elle serait indigne des exploits de ses parents. Le sable arrivait sur sa gorge. Elle ferma les yeux, inspira, expira. Elle ne devait plus penser. Faire le vide. Protéger quelque chose. La dernière fois elle avait réussi pour Taran. Cette fois elle devait le faire pour elle-même. C’était peu engageant car elle se détestait. Comment y arriverait-elle ?
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Des caquètements les tirèrent de leur discussion. Un Elfe avait regroupé de nombreuses poules dans les cuisines.
– Ma che fate ?
– Chut pas si fort, vous allez leur faire peur !
L’Elfe avait de longs cheveux châtain clair presque dorés, des yeux vert pâle et une armure toute noire avec des épaulettes pointues. Son casque sous le bras, un sac de graines à la main, il leur en jeta quelques poignées, ravi de s’occuper d’elles. Greshar fronça les sourcils pour se rappeler qui était cet homme. Ce n’était pas un simple noble. Il tapa légèrement son poing dans le plat de sa main gauche.
– Oh ça y est je crois que je sais ! Vous êtes Elgendir ! Et vous n’étiez pas présent lors du Conseil. Je m’en souviens parce que tout le monde s’en est plaint.
Les commis échangeaient souvent les derniers potins pour passer le temps en cuisinant.
– J’étais occupé à nourrir mes poulettes. J’adore les poules ! J’ai un coq de compagnie qui vit là où le soleil ne brille jamais à cause d’une défaillance magique. On ne choisit pas ses pouvoirs, que voulez-vous.
– Euh oui…
Armando lui donna des coups de balai.
– Andatevi si in ! Sporcate la mia cucina ! Non avete vergogna ? Sono in collera questo è del vostro errore !
Elgendir gémit.
– Aïe ! Mais vous êtes fou !
Greshar se frotta la tête.
– Quand il crie en meldanien c’est qu’il est vraiment fâché.
Bien qu’il n’était pas spécialement effrayant, rouge, du gras sur sa tenue.
– Uscite ! Vado a darvi dei colpi di scopa ancora più forte !
Agacé, Elgendir dégaina son épée noire d’un mouvement si fluide qu’elle trancha le balai en deux sans qu’aucun des deux hommes n’aient eu le temps de voir la lame bouger.
– Il faut vous soigner mon vieux. Faites attention avec tous ces gens malades. Vous dites des choses bizarres. Je ne comprends rien à votre charabia, mais je crois que vous êtes fâché parce que je nourris des poulets. Eh bien monsieur, sachez que je suis partisan de la bonne santé d’Hubert et de sa famille. Hubert c’est mon coq. Et sinon, vous avez du jus de pruneau ?
Armando regarda le manche coupé en deux avec des yeux ahuris. Greshar caressa son bouc.
– Alors vous êtes bien l’Elfe Légendaire.
L’intéressé dénicha une bouteille de jus de pruneau, arracha le bouchon en liège avec les dents et but. Depuis quand cette bouteille traînait là ? Armando ne s’en souvenait pas et soupçonnait cet individu excentrique de l’y avoir posé.
– J’ai trop de noms, ça devient éprouvant quand je remplis les papiers administratifs. Elgendir Yveldir, l’Elfe Légendaire, Destructeur d’Ombres, Voyageur interdimensionnel, Archer aviné, Goûteur de liqueurs, Porteur du Collier de Shelzar, Ami des Dragons et des Hestroniens, Élu ressuscité, oui oui je suis mort cinq fois et je suis revenu à chaque fois. Si ça c’est pas de la veine !
Un homme essoufflé arriva à toute vitesse. Il rentra et s’appuya contre un des murs. Il avait de longs cheveux blancs et des yeux bleu marine. Sa robe immaculée tombait sur ses modestes sandales. Des broderies bleues agrémentaient le tissu. Elgendir se réjouit à sa vue.
– Oh Feliel ! Salut ! Je vous présente Feliel, le fondateur de l’Hestronie. Il a eu plein de petits Dragons avec la Déesse Orkaïne.
Armando eut un rire nerveux.
– Les Dragoni n’existent pas, ce sont des leggende.
Feliel était trop épuisé pour lui prouver qu’il avait tort.
– Je vais m’asseoir un peu…
Il tituba jusqu’à une chaise et s’affala, ses longs cheveux ivoirins tombant comme de la soie sur son corps fourbu. Elgendir lui tendit un peu de jus de pruneau. Le soigneur fit une drôle de tête.
– Je ne peux plus boire dans les bouteilles en verre par ta faute.
– C’est de l’histoire ancienne mon ami.
– Ami, après ce que tu m’as fait ?
– Mais quel rancunier !
– Dois-je rappeler les faits devant ces messieurs ?
– Je pense qu’ils n’ont pas d’humour, comme toi.
– Je ne te pardonnerai jamais, à toi, Dwargrirm, Minriel Eagrim et Ebeltwin.
– Hum et sinon, qu’est-ce qui t’amène ici ? Une petite faim ?
– Tout le monde sollicite mon pouvoir de guérison. Mais j’avoue que je ne peux que ralentir cette épidémie, rien de plus.
– Wow, c’est la première fois que le grand Feliel se retrouve impuissant ! Hahaha !
L’Hestronien préféra ignorer cette pique.
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Les yeux bleu clair de l'agent me regardèrent fixement. Je déteste aussi quand on me dévisage comme ça… Sauf quand c'est Justin bien entendu. Parce que lui ne m'a jamais méprisée…

– Pourquoi avoir massacré tous ces gens, Marika ?!

– À votre avis ? Pourquoi ? C’est ce que vous désirez. Vos cibles sont faibles en général. Mais tout tueur doit s'exercer. Et Dwayne me laisse une certaine liberté tant que les preuves ne sont pas interceptées.

– Ce n'était pas nécessaire ! Tu aurais pu choisir des tolars ou je ne sais pas !...

– Vous croyez que tuer est « bien » ? Qu'un criminel ne mérite pas de vivre parce qu'il a les mains trempées de sang ?... Personne ne peut juger. Regardez-moi, je détruis tout et personne n'a considéré mon existence comme une aberration… Au contraire, vous l'avez désiré ardemment pour réduire de moitié la population, pour régler vos conflits internes, pour vous donner l'illusion d'avoir du pouvoir… Et vous avez eu tort, car la Mort frappe selon son gré et non celui des hommes…

– Je n'ai aucune leçon à recevoir de toi !...

– Vraiment ?... Moi, je crois que je ne devrais pas exister… Mais je n'arrive pas à disparaître… Je suis lasse de vivre… J'essaie juste de gagner du temps pour réaliser toutes les promesses que j'ai faites…

– Tss ! Tu me fais bien rire ! Tes promesses ! Deux mômes complètement paumés ! Surtout toi ! Justin n'a aucun pouvoir ! Tu es vraiment ridicule de le considérer comme ton égal !

Un spasme me secoue. Pourquoi évoque-t-il Justin… ?

– Vous ne savez rien… Alors fermez-la… !

– Tu crois que je suis si ignorant ? Je sais qui est Justin en réalité, tu aurais dû le tuer pour cette raison !

Mais qu'il se taise bordel !...

– Seulement tu as éprouvé des émotions humaines, la pitié, la compassion…

Un début de dyspnée me saisit, je n'arrive plus à respirer…

– Vous me parlez de pitié et de compassion ?... – je le toisai froidement – Vous m'avez détruite !... Comment pourrais-je concevoir ce genre d'émotions ?!

– Hahaha ! Marika, tu caches bien ton jeu !

Je le dévisage sans comprendre.

– Tu t'es arrangée pour revoir Justin ! J'ignore comment tu as su qu'il bossait dans le coin… Mais c'est bien par amour que tu agis ! Alors ravale tes mensonges merdiques !

Mes mensonges merdiques… ? Quels mensonges… ? Non, je ne savais pas qu'il était là… Si je l'avais su, je lui aurais fait un meilleur accueil… Ou alors… Je serais restée dans l'ombre pour ne pas qu'il me fuit… Juste le regarder répandre sa lumière…

Qu'a-t-il dit… ? Que j'agis par amour… ? Il se trompe… Je n'éprouve plus d'amour… Juste de la haine… De la haine pour tous les gens comme lui qui parasitent ce monde à l'agonie…

Je projetai Mike dans le mur, le rubis de mes yeux enfla et le pénétra. Que mon châtiment commence !

– Justin est un sujet tabou… – son pouce cassa – Personne n'a le droit d'en parler… – son index – Je n'éprouve pas d'amour… – son majeur – J'ignore ce que c'est… – son annulaire – Maintenant demandez pardon pour cet affront !... – son auriculaire.

La gamme d'aigus fut très variée. Je ne pensais pas qu'une voix si grave pouvait monter si haut. Il aurait dû faire carrière dans l'opéra, ça aurait pu marcher. Je dis bien ça aurait pu car il va mourir d'ici quelques minutes.

Le regard fou et en larmes Mike cria :

– Quoi ?!

– Vous me faites répéter ?...

Je cassai tous les doigts de sa main gauche d'un coup sec.

– AHAAAH !! Bordel !! Pourquoi ?!

– Vous êtes sourd. Je viens de le dire. Ça prouve que vos oreilles ne vous sont d'aucune utilité.

Ses tympans éclatèrent dans une rasade de sang et de cérumen. Katelyne, alertée par le bruit, déboula en furie.

– Arrête ! Laisse-le !

Je braquai mes iris infernaux dans sa direction, demandant d'une toute petite voix :

– Souhaitez-vous partager sa douleur pour vous sentir moins inutile… ?

Elle se figea. Mike chevrotait, impotent. Katelyne, malgré son grand âge, dégaina son Walther PPK et me tira dessus. Mon mur mental fit éclater les balles en monticules de plomb.

– Puisque c'est demandé si gentiment…

Mon pouvoir s'embrasa dans mes veines. Sa silhouette ridée vola en morceaux de chair découpée.
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Leanne se revit, toute petite. Ses parents visitaient le Monastère dans lequel leur enfant vivrait certainement. Une belle dame arrosait ses plantes. Des cheveux bouclés couleur rose crépusculaire et ce regard d'or fondu… Il émanait une telle bienfaisance de cette personne… Leanne ne put que pleurer. Une émotion qu'elle n'avait jamais éprouvée.
Un des frères de l'Ordre ramena les parents auprès de cette dame.
– Notre fille fait des rêves étranges… Elle voit des Livres brillants… Ça dure depuis plus d'un an… On en a marre d'entendre cette histoire. Dame Mephilia, que doit-on faire à votre avis ?
La splendide abbesse se leva et s'avança vers la fillette qui avait la frange dans les yeux. Des ailes blanches majestueuses sortirent de son dos gracile avec toute l'élégance que le ciel pouvait lui octroyer.
– Chère enfant, les Livres que tu as vus en rêve sont ceux que je recherche. Ils sont porteurs de Vérité. Et si tu peux les voir, cela veut dire que tu auras un grand rôle à jouer dans l'avenir.
Les parents s’alarmèrent.
– Que voulez-vous dire ? Qu'entendez-vous par là ?
Les yeux d'or liquide, piquetés d'un millier d'étoiles, contemplèrent l’enfant.
– Leanne… Veux-tu venir auprès de moi ? Servir ma cause ?
Elle hocha la tête, comblée.
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Extrait 1 : La dame regardait la lune pâle qui éclairait le ciel. L'astre semblait sur le point d'éclater. Elle ne cessait de l'observer de ses yeux rubiconds. Les rosiers perdaient leurs pétales partout autour de moi et le vent les emportait dans un tourbillon glacial. Je ne voyais que sa chevelure d'un blond délicat qui éparpillait ses mèches folles dans cette danse saccadée.
Puis, elle se retourna et à sa vue mon cœur manqua un battement.
– Bonsoir. – me dit-elle de cette voix trop sucrée.
Cette voix qui m'avait ravi la toute première fois que je l'avais entendue. Cette voix qui m'avait porté vers des étoiles encore inconnues. Ses longs cils épais et ce grain de beauté sous sa bouche carmine… Sa robe d'un or éclatant semblait se moquer de l'éclat lunaire. Tout en elle inspirait mon amour le plus fervent. Et elle le savait. Et mes résolutions tombaient à néant. J'étais incapable de détruire cette beauté quand bien même je l'eusse voulu... Mon âme ne demandait qu'à se réfugier dans ses bras… Dans ses bras blancs… Je ne désirais que rêver contre son cœur éteint…
Elle s'approcha de cette démarche altière qui faisait d'elle une grande dame. Puis elle effleura mon visage, mes lèvres, au point que je perde le contrôle de mes sens. Elle pouvait bien me faire ce qu'elle voulait pourvu que je la satisfasse… Que je lui apporte un peu de bonheur…
– Désires-tu vivre auprès de moi ? – me demanda-t-elle.
– Rien ne me ferait plus plaisir… – répondis-je.
– Dans ce cas, tu devras le mériter…
Et elle planta ses crocs dans ma gorge. La souffrance était bien pire que tout ce que j'avais connu. Cette sensation d'être dévoré vivant… Mon sang coulant dans sa gorge délicate… Le monde s'arrêta. Ma vision se troubla. Je vis des nuages affluer puis disparaître. Des étoiles s'embraser puis mourir. Des fleurs s'élancer depuis la terre pour éclore sous le soleil printanier. Les arbres aux fruits juteux qui finissent par pourrir sur le sol. De la femme qui conçoit, au bébé qui naît, grandit, de l'enfant qui a hâte de devenir adulte, et de vieillard terrifié qui affronte la mort puis voit sa dépouille pleurée dans la terre…
Je vois… Je vois le monde se former puis disparaître… Je vois les lueurs du temps se saccager, s'étirer, se dissoudre et laisser place au vide, noir…

Lorsque les crocs se retirèrent, je n'étais plus moi. Rien qu'une épave que je voyais depuis l'extérieur. Sans doute avais-je atteint un rivage proche de la mort… ?
Je m'appelle Julius Ervald. Cette nuit-là, ma maîtresse, Cassandre, m'a remise sa Strarda dans son étreinte…
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Dans ce monde, la souffrance physique n’existait pas. Le corps était loin, loin, très loin de ces deux êtres réunis. Face à face, des pétales de glycines ondulaient dans ce monde où il n’y avait ni ciel ni terre. Juste un astre lointain dispensant sa lumière. La douleur qu’ils ressentaient provenait de leur histoire, de leurs émotions. Aussi, ils s’enlacèrent tout naturellement. Taran se sentait liée à Talia dans chaque fibre de son être, une sensation qu'il n'avait encore jamais éprouvée. Un lien invisible qu'il ne pouvait pas définir clairement.
Un rayon de lumière les éclaira, comme si l’aube se levait dans cet espace gris. Taran avait l’impression que cette fille pourrait le comprendre. Talia ne se sentait plus seule mais l’image de sa mère l’attaquant la hantait toujours.
Taran se détacha. Ici il lisait ses pensées, mais les siennes étaient verrouillées. Talia ne disposait donc que d’émotions intenses sans en savoir plus.
– Cesse de ressasser ce qui s’est passé. – recommanda-t-il.
– Je ne peux pas… C’est la première fois qu’elle m’agresse. Jusque-là il lui arrivait d’être lunatique mais rien de tel…
– J’ai bien compris. Elle n’a pas hésité à t’impliquer dans ce combat, quitte à te tuer. Je ne connais pas la Reine personnellement, pourtant j’ai entendu beaucoup de bien d’elle.
– Vraiment ?
– Oui. Peut-être que quelque chose l’affecte, je ne sais pas moi, un sort de Magie Noire ?
– Nevius a été contrôlé par Scrabouille lui-même. Ça m’étonnerait qu’il ait admis un professeur avec de pareilles ambitions.
– Bah j’en sais rien. Et mes hypothèses ne nous aideront pas. On est en sale état tous les deux. Mais j’avoue que je ne m’attendais pas à ce que tu sois la Princesse.
– Et moi que tu sois un Démon.
– Un Démon moi ? Tu me juges trop vite ! J’ai des ailes comme les leurs c’est vrai. Mais je suis né en ce monde, pas sous le Fleuve des Lychas.
– J’aimerais te croire.
– Tu le peux.
– Je n’ai pas accès à tes pensées.
– Mes émotions suffisent non ?
– Je vais m’en contenter.
Taran sourit.
– Je reviendrai bientôt tu verras.
– Tu ne devrais pas, ma mère te tuera.
– Qu'elle essaie. – il l’étreignit plus fermement – Fais attention à toi.
– Toi aussi…
– Ah et, la personne qui veille sur toi, c’est bien une Pyromancienne ?
– Elisa ? Oui pourquoi ?
– C’est une personne de confiance, je le sens. Je dois y aller à présent, mon corps m’appelle. Nous nous reverrons bientôt. Je te le promets.
Le contact se dissipa.
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Chercher cet état de grâce par commodité me semblait une hérésie. Pour toute chose mystique, il fallait un but divin. Et il voulait se libérer de ses chaînes pour retrouver une vie semblable à celle qu’il avait eue avant. Peut-être regrettait-il tout ce qu’il n’avait pas pu vivre dans sa condition humaine. Mais cette béatitude était dure à atteindre pour de bonnes raisons. J’aimais ce nouveau défi. Pas pour vivre comme avant, je n’étais plus le même homme, chercher aussi à ne plus souffrir de ma condition était futile. Non, ce que je voulais c’était réussir, pour me dire que j’avais ce droit ! Je devais me surpasser, prouver combien j’étais prêt à sacrifier pour sentir cette promesse céleste, une bénédiction capable de chasser mes tourments. Un souffle divin qui me dirait enfin que j’ai le droit de vivre, que je ne dépends de personne pour cela. Je franchirai tous les obstacles pour réussir !
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Scrabouille fit son apparition.
– Alors Jakel, du nouveau ?
– Hélas non.
– Pourquoi t’entêtes-tu ? Il y a tant de gens qui espèrent guérir et fuir cet endroit…
– Vous savez bien que cette maladie me dépasse. Je ne peux qu’étudier et les morts m’apprennent plus de choses que les vivants. De plus ils sont silencieux, ça me permet de travailler tranquillement.
– Certes !
– Et vous, en tant qu’Archimage vous possédez des facultés de guérison. Avez-vous une idée de ce qu’il en est ?
– Honnêtement ?
– Oui honnêtement.
– On est foutus.
– Mais encore ?
Scrabouille posa ses mains sur la table d’autopsie.
– C’est une maladie d’origine magique. Voilà pourquoi la plupart des Mages sont épargnés.
– Allez dire ça à mes élèves…
– Oui j’avoue que c’est étrange que ta Guilde ait été décimée.
– Je me sens inutile. Je n’ai pas pu sauver mes élèves qui se destinaient à guérir les plus faibles. Tous étaient jeunes avec un bel avenir devant eux. Sans Soigneurs le monde tombera.
– Il est déjà en train… Cette épidémie se répand.
– Très bien mais comment meurent-ils exactement ?
Scrabouille hésita, les lignes noires de son visage s’agitant nerveusement.
– Navré mais je préfère garder cette information pour moi pour le moment…
– Vous savez que je perds un temps précieux sans votre collaboration.
– J’en ai conscience Jakel. Cela dit cette vérité est bien trop effroyable. À ta place je fuirais pendant que je le peux encore.
– Et abandonner tous ces gens ? Certainement pas. Travaillons ensemble pour sauver Glas de Cristal.
– Et les autres Royaumes, comment vont-ils faire ?
– Que voulez-vous dire ? Vous croyez que l’épidémie s’est déjà répandue en si peu de temps ?
Scrabouille soupira.
– C’est une pandémie. Elle frappe le monde entier en même temps.
– C’est impossible… Un composant dans l’air ?
Il secoua la tête.
– Non même pas. C’est une Magie chaotique qui ronge les corps et les esprits de l’intérieur.
– Comme la Skotomancie…
– Oui sauf qu’il y a plusieurs phases et que le pire va arriver.
– Que pourrait-il y avoir de pire que la mort ?
La mine déconfite de Scrabouille ne présageait rien de bon.
– Si tu savais…
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Un peintre- Un tableau

Ce tableau représente le plus jeune fils du peintre, Claude, au domaine des "Collettes" à Cagnes sur mer. Il avait acheté ce domaine pour sauver les oliviers: "Ce sont les arbres les plus beaux du monde, d'une majesté rare, alliée à une légèreté aérienne". Ce peintre avait trois fils: l'ainé fut comédien, le deuxième réalisateur et Claude est devenu céramiste. Il a changé plusieurs fois de style. "Le déjeuner des canotiers" est l'une de ses toiles les plus célèbres. Il s'agit de:

Claude Monet
Alfred Sisley
Edouard Manet
Gustave Caillebotte
Auguste Renoir

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