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Présentation du livre par Thomas Sibille de la Librairie al-Bayyinah "Ibn Badis - Quand la plume soumet les canons" de Mohamed Messaouri aux Editions al-Bayyinah.


Citations et extraits (4) Ajouter une citation
CONQUÊTE ET COLONISATION
L’affaire de l’éventail cautionne le blocus maritime d’Alger par la marine française durant 3 années consécutives et marque le début d’une nouvelle ère, celle de l’Algérie coloniale. En juin de l’an 1830, les troupes françaises décident de prendre Alger. Les forces françaises, sous le commandement du comte de Bourmont, se mettent en mouvement avec une armée de près de 40 000 soldats bien équipés et une flotte de près de 500 bâtiments. La flotte quitte Toulon le 25 mai 1830. L’armée navale est composée de 3 escadres : une escadre de combat destinée à l’attaque des forts et des batteries, une seconde de débarquement des troupes à terre et une réserve. La force d’invasion s’attend à une résistance sévère du Dey d’Alger.

De l’autre côté de la Méditerranée, on est informé depuis deux mois par les journaux français que le débarquement s’effectuera à la presqu’île de Sidi-Ferruch, à 30km à l’Ouest d’Alger, mais pensant qu’il s’agit d’une ruse, Ibrahim Agha, gendre du Dey Hussein, établit son quartier général à l’Est d’Alger, à Bordj-el-Arrach. Drôle de manœuvre en réalité. Les Français pensent alors que le Dey a décidé de ne pas s’opposer au débarquement, redoutant le feu de la marine contre ses troupes, et que son armée fera mieux contre les Français dans l’intérieur des terres.

Le plan d’invasion est simple : il consiste à prendre à revers la forteresse d’Alger, réputée invincible depuis l’attaque des troupes espagnoles de Charles Quint au 16ème siècle. Le 14 juin 1830, la première division débarque, forme ses colonnes et marche sur son adversaire. Les Français ne rencontrent qu’un petit détachement d’une batterie côtière vite submergée. Hussein Dey rassemble son armée, composée de la milice des janissaires et renforcée par les contingents qui sont fournis par les Beys d’Oran, de Constantine et de Titteri. L’armée du Dey, qui ne compte pas plus de 50 000 hommes, soutenus par 20 000 Kabyles, a été mal préparée à l’expédition française.

En dépit du manque d’équipement et de personnel, les Algériens résistent aux envahisseurs. Mais la résistance est vaine face à un équipement moderne qui marche avec succès sur les forces du Dey. Finalement, les français prennent Alger le 5 juillet 1830 et Hussein Dey capitule. Cette défaite marque la fin de la Régence d’Alger et de la domination ottomane en Algérie, ainsi que le début de la domination française. Le Dey quitte Alger, capitale depuis laquelle la France se met à coloniser le reste du pays.

Au début du 19ème siècle déjà, Napoléon avait envisagé d’inclure l’Algérie dans son empire. Ses espions avaient même mis sur pied un plan d’invasion détaillé. Mais si Napoléon n’en aura pas eu besoin finalement, il aura été par contre d’une grande utilité à Charles X. En quelques semaines à peine, Alger tombe. La conquête de l’Algérie prend une vingtaine d’années jusqu’à ce qu’en 1848 elle soit unilatéralement incorporée à la France, non comme colonie, mais en tant que partie intégrante de la nation, à l’égale de la Normandie ou de la Lorraine. C’est alors le départ de bien des problèmes…

La route de l’Algérie est ouverte à la convoitise des colons de la métropole. Mais le Français moyen montre peu d’enthousiasme envers cette nouvelle province. L’armée a été contrainte de la peupler avec les reclus de la France : chômeurs, opposants politiques indésirables et païens. Ce n’est qu’après la perte de l’Alsace et de la Lorraine, lors de la guerre de 1870, qu’arrive un large flux de réfugiés. Ils sont bientôt 200 000 colons. En 1940, ils seront plus d’un million !

Pour ce qui est des Algériens, ils vivent dans les quartiers les plus pauvres des villes. Ailleurs, les Européens confisquaient les meilleures terres, souvent sous le prétexte que le propriétaire arabe est un rebelle. Bientôt apparaissent de beaux quartiers réservés aux seuls Européens. Durant ce qu’elle appelle pudiquement « la pacification », l’armée Française annihile complètement la classe moyenne algérienne, qui ne réapparaît qu’au début du siècle avec les premiers instituteurs et les premiers employés musulmans de formation française. Dès le début, ceux-ci réclament, non pas l’indépendance, mais l’intégration. Car si les musulmans d’Algérie naissent sujet de la France, ils n’en sont pas citoyens. Pour cela, ils doivent trahir leur religion. Certains le font et prospèrent sous le sobriquet de béni-oui-oui.

De leur côté, les Français, comme tous les colons du monde, sont persuadés que les indigènes ne peuvent être qu’irrémédiablement paresseux et naturellement mauvais, faits seulement pour les tâches les plus serviles et ne comprenant que la manière forte. Toute idée de réforme est tout simplement ignorée.

Aux musulmans les terres pauvres et aux Français les beaux domaines, obtenus souvent grâce à des prêts avantageux du gouvernement et exploités grâce à l’argent des contribuables en métropole. En dehors des mines, il y a peu d’industrie. Il faut maintenir l’Algérie dépendante de la France ! Face à cette situation, un enfant musulman a 12 fois moins de chances de s’instruire à l’école qu’un enfant européen, ce qui engendra une vague importante d’analphabétisme. Par ailleurs, le chômage est élevé pour les musulmans et ceux qui travaillent sont mal payés. La solution consistait à émigrer en France métropolitaine. Leurs salaires soutiennent des familles entières, parfois tout un village. Pour les colons, cependant, la vie est confortable et ils comptent bien qu’elle le reste…

Il n’est pas facile de fixer de façon exacte quand l’idée d’une nation algérienne a commencé à se former dans l’esprit des Algériens.
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L’imam Ibn Badis a dit « si nous voulons former des hommes, nous devons former des mères pratiquantes et le seul moyen possible de le faire c’est de donner aux filles une instruction religieuse et une éducation islamique. Si nous les laissons ainsi ignorantes de leur religion, il est impossible d’attendre qu’elles nous forment de grands hommes. »
Le cheikh Salah Ibn Mohammed Al atiq dit « une fois j’ai trouvé Ibn Badis assis devant une boutique et il m’appela pour m’asseoir avec lui puis il me demanda: que dis tu de l’ouverture de cours pour les femmes? Je répondis la vie est pleine de difficultés. Puis il interrogea le cheikh Mohammed Zaghlish qui était avec nous.
Il lui répondit c’est dangereux et tenter de le réaliser est un risque car le pays n’est pas habitué à cela et les ennemis vont fomenté la masse et la foule contre toi. A ce moment là le Cheikh Ibn Badis se leva et dit la religion est venu pour les hommes et les femmes et le prophète les a mis Ah même niveau dans la transmission, alors pourquoi ne suivons nous pas son exemple? Quant à moi, je ne fais pas partie de ceux qui croient à une partie du livre et qui en rejettent une autre. Je vais commencer si Allah le veut et peut importe ce qui arrivera. »
Il ajouta « si tu enseignes à un garçon, tu as enseigné à un individu, mais si tu enseignes à une fille, tu as enseigné à toute une nation. »
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Ibn Badis écrit dans le journal Ash Shihab pour inaugurer une rubrique intitulée « Hommes et Femmes de l’Islam »

« Voici une nouvelle rubrique que nous inaugurons.

Notre dessein est de faire découvrir à nos lecteurs le visage de certains hommes et femmes parmi nos vertueux anciens, de mettre en relief les éminentes qualités dont ils étaient redevables à l’islam, ainsi que les belles actions qu’ils accomplirent au service de ce dernier.

Dans tout cela, en effet, il y aurait de quoi raffermir le cœur des musulmans, contribuer à leur perfection morale, les inciter à s’inspirer de grands exemples, raviver en eux le souffle de la vie.

Il n’y a point de « vie » pour les nouvelles générations sans la vertu de l’exemple de la « vie » des salaf.

Or, la vie des salaf, ce n’est autre chose que leur histoire vivante et la pérennité de leur souvenir. »

Shihab janvier 1934 p.14
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Le père d’Ibn Badis dit à son fils « Ô Abdelhamid, je vais t’épargner le coût de la vie et assumer tous tes besoins et toi épargne moi les affaires du jour dernier. Sois l’enfant vertueux avec lequel je rencontrerai Allah. »
En 1838 lors de la cérémonie de la fin de son exégèse du Coran il dit « le mérite revient prioritairement à mon père qui m’a donné la bonne éducation et la bonne orientation et qui a accepté pour moi la voie de la science. Il m’a taille comme une flèche, il m’a protégé de tous les dangers et il m’a épargné les coûts de la vie. Je ne pourrais donc à travers vous que le remercier vivement. »
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