Mona Risk

De plus en plus proche. Ses lèvres caressaient lentement sa bouche avant de s’y installer. Le contact vint doucement. Comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Elle goûta sa lèvre inférieure, sentit sa texture sensuelle et la mordilla comme un chiot affamé. Il la laissa faire ce dont elle avait envie et parcourut le contour de sa bouche avec sa langue.

À 30 ans, elle avait enfin trouvé l’amant idéal. Elle savait désormais pourquoi tous ses efforts pour l’effacer de sa mémoire avaient été voués à l’échec. Il avait toujours été là dans son inconscient, son sourire nonchalant et son regard torride la piégeant dans un cocon sans issue, même lorsqu’elle essayait de jouer à la femme carriériste et détachée.

C’était terrible. Se retrouver amoureuse du même homme qui l’avait fait souffrir auparavant, l’homme qui redoutait l’amour et l’engagement et qui les avait évités comme la peste. Mais il avait été si formidable avec elle, se comportant presque comme un mari aimant. Presque.

Croyez-moi. Une carrière ne suffit pas à remplir une vie. Si vous trouvez la bonne personne, ne le laissez pas s’échapper tant que vous êtes encore jeune, et fondez une famille.

Je suis sa maman. Vous, les médecins, vous pouvez dire ce que vous voulez, mais un bébé a besoin de sa mère avant tout. Une mère aime son enfant plus que quiconque au monde.

La famille est ce qu’il y a de plus important à Porto Rico. C’est presque sacré.

Un amour égoïste, ce n’est pas de l’amour.

Les accidents n’ont pas de sens.