Le procédé est peu ; l'impression est tout. Ce que Fernand Khnopff écrivait, à propos de l'aquarelle, pourrait s'appliquer à toute sa démarche : l'impression, non point celle chère à Monet, mais le rêve à quérir, cette inquiétude de l'esprit et pourquoi pas - sans crainte des résonnances faciles ou usées - ce mouvement de l'âme à fixer dans le rectangle d'une image.
Fernand Khnopff appartient à cette époque étrange, et plus mal connue qu'on ne feint généralement de croire : c'est un temps bouleversé à l'extrême, et qui passe pour avoir été immobile. Sur le terrain des lettres, des arts graphiques, du théatre, de la musique, mais aussi sur le plan de la politique, tout s'affronte, se contrarie, se défait et commence à se faire.