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3.96/5 (sur 460 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Sherbrooke, Estrie , 1967
Biographie :

Diplômée de l’Université de Laval en enseignement du français au secondaire, c’est sa passion pour l’histoire, les voyages et l’actualité qui l’a finalement menée vers le roman historique.

Après un séjour de vingt ans dans la région de Québec, elle est de retour à Sherbrooke où elle partage son temps entre les voyages et l’écriture. Elle est également l’auteure de deux romans pour adolescents dont l’un a obtenu un sceau d’argent M. Christie en 2004.

Mylène Gilbert-Dumas a reçu le prix Robert-Cliche en 2002, pour Les dames de Beauchêne - Tome 1 et a été finaliste au Grand prix littéraire de la relève Archambault en 2004 avec le même roman.

Source : /www.edvlb.com
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L'escapade sans retour de Sophie Parent - Mylène Gilbert-Dumas - VLB éditeur


Citations et extraits (129) Voir plus Ajouter une citation
Jamais, de ma vie, je n’avais vu de gens aussi indifférents à leur apparence et à celle des autres. Comme Isabelle, leurs valeurs se trouvaient ailleurs, dans la chaleur qu’on ressentait en leur présence, dans l’affection qu’ils témoignaient l’un envers l’autre, dans la sincérité de leurs propos et dans cette liberté qu’ils s’étaient octroyés et qu’ils défendaient farouchement.

(vlb, p. 208)
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Lorsque la mort se présentera, les listes et les profits ne seront d’aucun réconfort, car, peu importe la quantité qu’on accumule, l’or ne ressuscite personne.

(vlb éditeur, p.357)
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— Si les étoiles brillent davantage au Yukon, ce n’est pas juste parce qu’il fait plus noir. C’est surtout parce qu’on prend le temps de les regarder. Plus souvent et plus longtemps.

(VLB, p. 311)
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Je voulais de l’Or, et j’en ai trouvé

Toute une fortune l’automne passé
Mais la vie n’est pas comme je pensais

Ce n’est pas tout d’avoir de l’or


Robert Spencer, The spell of the Yukon

(en liminaire)
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”celui qui n’a pas de dettes est libre”, répète souvent Georges Doré.
”Celle qui a beaucoup d’argent et pas de mari l’est plus encore”, conclut Liliane en se dirigeant vers le contrôleur, son sac de toile à la main.
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Elle est une funambule de la vie. Toujours à mi-chemin entre le bonheur et le désespoir, jamais totalement comblée mais jamais vraiment insatisfaite non non plus.
(p. 139)
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… elle se reconnaît dans l’infatigable animal. En fait, elle y reconnait un peu tout le monde dans les environs. Jamais on entend quelqu’un se plaindre, chacun travaillant avec bonheur comme elle. Elle a peut-être mal aux bras à force de faire la lessive, la cuisine et la vaisselle, mais sur ses lèvres un sourire béat dissimule toute trace de fatigue. Elle est heureuse ici. Personne ne pourrait en douter.

(vlb éditeur, p.54)
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Il y a quelques semaines encore, Port Townsend n’était qu’un village, un petit hameau perdu dans la multitude d’îles et de presqu’îles qui parsèment le détroit que domine Seattle. C’était avant que tous les bateaux du monde, ou presque, fassent route vers le Klondike. Depuis, les quelques maisons qui bordent la rade se sont métamorphosées en plaque tournante pour le commerce au détail et le transport des passagers. La où il n’y avait que des gîtes de pêcheurs se trouve désormais un quartier grouillant d’activités.
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La tension qui l'habite depuis des jours fait place à une douce quiétude. La dernière fois qu'elle s'est sentie autant en sécurité, c'était il y a deux mois, avant la disparition d'un garçon du village. Alice frissonne au souvenir de la panique qui a régné durant les heures et les jours qui ont suivi. On a cru que cet enlèvement annonçait une nouvelle vague d'attaques indiennes contre le village. Les habitants de la région sont venus en masse se réfugier derrière la palissade de pieux, augmentant de façon dramatique la population de Deerfield. On a interdit aux enfants de sortir de l'enceinte et les fermiers se sont mis à surveiller les vaches, un fusil dans les mains. Les femmes se sont retrouvées confinées dans les maisons, sans aucune intimité, forcées de partager leurs biens au­tant que leurs tâches quotidiennes. À douze ans, Alice s'est vue doublement pénalisée. Elle a dû travailler avec les femmes, sans en avoir l'autorité ni les privilèges, en plus de s'occuper des enfants et de subir le même traitement qu'eux. Écrasée par ces responsabilités, elle a saisi, cet après-midi, l'occasion de fuir sans même réfléchir aux conséquences. Il y aura des représailles, c'est à n'en pas douter, mais celles-ci ne font pas le poids face au bonheur fugace que lui procure ce moment de solitude.
Pour atteindre la berge, à plus de mille cinq cents pieds du fort, Alice a dû désobéir et fausser compagnie à son frère John pendant que celui-ci contait fleurette à Suzanna Winthrop. Absorbé comme il l'était, il ne s'est probablement pas encore aperçu de sa disparition. Alice juge donc qu'elle a un peu de temps devant elle et prie pour qu'Elizabeth, sa cousine, ne tarde pas trop à la rejoindre.
D'un geste inconscient, elle tâte le renflement de la poche sous sa jupe. L'oeuf qui s'y cache n'est pas bien gros, mais la veuve Smith, qu'on dit sorcière, soutient que la grosseur n'a pas d'importance. Ce qui compte, c'est la quantité de lait.
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J'avais loué une maison à Dawson, au pied du Midnight Dome. Par la fenêtre de la cuisine, on voyait le fl euve Yukon et la falaise, de l'autre côté. Le village se déployait au premier plan, avec ses édifi ces colorés et bordés d'arbres minces, givrés en hiver. C'était une grande maison, selon les critères de Dawson. Au Québec, on aurait dit un chalet. Maureen, la propriétaire, l'avait construite de ses mains et répétait à qui voulait l'entendre qu'elle avait pelé elle-même chacun des troncs avant de les assembler pièce sur pièce. À la fi n janvier, quand le soleil recommençait sa tournée, il se couchait de biais, presque au sud. Ses rayons s'engouffraient alors par les fenêtres, inondant le salon de rose, de mauve et d'orangé. C'était du moins ce que prétendait l'annonce que j'avais trouvée sur internet.
À ceux qui me posaient la question, je répondais que je louais la maison. En vérité, on me la prêtait en échange de menus services. Maureen possédait un appartement au Mexique. Depuis sa retraite de l'enseignement, elle y passait un mois par année. L'hiver, de préférence. Pendant ce qu'elle appelait ses « vacances », elle offrait sa maison de Dawson à quiconque s'engageait à nourrir le poêle à bois, histoire de préserver les tuyaux du gel. L'occupant devait également prendre soin d'un chien et d'un chat. Rien de bien compliqué, m'étais-je dit en sautant sur l'occasion.
Je suis écrivain. Écrivaine, plutôt. En 2009, après six mois de congés sabbatiques à réfl échir devant un écran blanc, j'étais une écrivaine qui ne savait toujours pas sur quoi son prochain roman allait porter.

Je me trouvais en transit à Whitehorse ce jour-là. Mon avion avait atterri la veille au soir, et j'attendais de prendre un vol vers Dawson City le lendemain.
Nous étions en janvier. Les touristes qui envahissaient le Yukon de la fi n mai à la fi n août avaient depuis longtemps abandonné le territoire aux Yukonnais. Pour passer le temps, j'avais trouvé refuge au Baked Café, à l'intersection de la Main et de la 1re Avenue, c'est-à-dire à une dizaine de mètres seulement du fl euve, donc exposé aux intempéries. M'y rendre avait été périlleux à cause de l'obscurité qui s'éternisait, mais aussi parce que la neige tombait en abondance et que le vent du nord se montrait harassant. À l'intérieur cependant, l'air surchauffé avait un parfum de cannelle que j'ai trouvé revigorant.
Dès mon arrivée, l'aspect familier des lieux avait fait naître un sourire sur mes lèvres. Un éclairage cru, des murs peints orange brûlé, une déco éclectique, mélange de boiseries traditionnelles et d'oeuvres d'art contemporain. Avec la musique d'Amy Winehouse qui planait en sourdine, on oubliait qu'on se trouvait au Yukon pour s'imaginer quelque part sur le Plateau Mont-Royal ou dans le chic quartier Montcalm à Québec. Il s'agissait de toute évidence d'un lieu branché, mais, si tôt le matin un jour de tempête, l'endroit était désert, mis à part un jeune homme penché sur son ordinateur.
J'ai boudé les fauteuils pour m'asseoir sur une chaise droite et poser mon propre ordinateur sur la table adjacente. De là, mon bol de café dans les mains, je n'avais qu'à lever les yeux pour admirer, à travers l'immense mur vitré, le jour qui gagnait enfi n sur la nuit. Il était passé 10 heures.
C'est en reportant mon attention sur l'intérieur du café que j'ai aperçu l'affi che fi xée au-dessus de la porte. Il s'agissait d'une photographie laminée d'un vieil édifi ce de trois étages recouvert de déclin rose. Les mots « Westminster Hotel, est. 1898 » peints sur la façade contribuaient à lui donner un petit air western qui rappelait l'époque des chercheurs d'or. Voilà qui me ramenait malgré moi à mon travail. J'ai effl euré le clavier de mon ordinateur pour le sortir de son état de veille et j'ai ouvert le dossier ROMAN auquel je n'avais pas touché depuis quelques jours. Puisque j'étais au Yukon pour écrire, aussi bien m'y mettre !
Ce n'était pas par hasard si j'avais proposé mes services pour garder la maison de Maureen. Après tout, il y a plus exotique pour une Québécoise qu'un hiver dans le Grand Nord. La vérité, c'est que j'espérais trouver l'inspiration à Dawson City. Une partie du village avait été restaurée, et j'étais persuadée qu'on y sentait encore l'esprit de la ruée vers l'or. Si c'était le cas, je me disais que j'arriverais peut-être à raconter dans un roman les diffi cultés qui avaient jonché la route des prospecteurs cent ans plus tôt.
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