Ainsi, les Panama Papers, qui ont dévoilé 11 millions de fichiers, ont permis de récupérer 1,3 milliard de recettes perdues, une goutte d’eau, alors que 430 milliards échappent aux États chaque année. Fait très étrange, les États-Unis, leurs sociétés écrans, leurs milliardaires, étaient complètement absents des révélations massives des Panama Papers, et le gouvernement a nié être impliqué dans leur fuite, attribuée à un informaticien anonyme du nom de « John Doe ». Et les Pandora Papers, encore plus massifs, lors desquels on a parlé de 12 millions de fichiers, n’ont pas davantage exposé les plus grosses juridictions. « Ils ne contiennent aucune révélation gênante concernant les États-Unis, et aucun client de leurs niches fiscales n’a été livré à l’indignation du public », écrivent Philippe Bruneau et Jérôme Turot, respectivement président et membre du Cercle des fiscalistes, un think tank français, dans les colonnes du FigaroVox du 19 octobre 2021.