Paysan Guinéen, du petit village de Wonkifong, de la province de la Soumbouya, au sud de Conakry. En 1994 et 1995 il est l’informateur de l’ethnologue venu étudier la vie de ces sauniers Soussous, vivant dans les mangroves. Le voyant rédiger ses notes journalières, il décide à son tour d’écrire, de décrire son village, sa mangrove, son travail, sa vie quotidienne, ses soucis et ses joies, et surtout « ses Blancs » qui vivent ici.
2011 "L’Oiseau qui avait enterré sa mère dans sa tête" écrit avec Philippe Geslin
« J’ai eu de bonnes relations avec les étrangers, j’ai eu l’esprit. Tous les hommes sont bons, mais chacun a son esprit. Si tu sais cela, tu peux travailler pour tous les hommes. On ne peut pas dire que tous les hommes sont mauvais, non. » (p. 58)
« Tout travail commence avec le courage. Si tu n’es pas courageux, tu te fatigues. Le courage sert de support à tout travail. Si tu as le courage d’entreprendre un travail, tu reçois l’aide de Dieu. Il t’aide sans rien te demander en retour. Il t’aide simplement pour que tu fasses ce travail et que tu en vives. Dieu aide les travailleurs. Ce n’est pas pour l’homme qui est assis. » (p. 111)
« Il a envie d’écrire, de raconter son histoire, celle de son village ; réflexivité, modestie des regards, dialogues silencieux, fécondité révélée au terme des lignes accumulées sur trois cahiers d’écolier. » (p. 41)