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Citations de Naïma Guerziz (106)


Il y a lui et moi. Nous évoluons dans une bulle opaque, celle de nos étreintes, de nos regards gourmands. Nous sommes deux adolescents, collés l’un à l’autre, dans une attraction qui nous dépasse. Nous nous épluchons dans une ferveur minutieuse. Nous nous découvrons dans une nudité aimantée. Je ne suis plus que lui. Il n’est plus que moi.
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Je suis persuadée que les humains ne sont authentiques que dans l’amour et la douleur.
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Des femmes sans beauté. Des femmes inertes. Ces images, elles habitent chaque cellule de mon être. Ces images sont inscrites comme une hérédité cruelle. Je suis légataire de la barbarie. Ma mère n’a plus de tête.
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Ce qui est fait est fait. Il ne faut pas vous flageller pour autant. On va orienter notre travail sur le pardon. Commençons par-là, pardonnez-vous à vous en premier lieu.
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Tu sais, je suis comme la rose du Petit Prince, mes épines, on a l'impression que ce sont des griffes, mais en réalité, elles ne peuvent pas faire de mal à une mouche.
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Le destin est ainsi, il met sur votre route le remède au désespoir.
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À présent tout cela n'a plus d'importance. J'ai d'autres batailles à mener.
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Je veux conduire ma compagnie à la victoire. Pour la gloire de ce pays qui est le mien depuis un an. Pour ma gloire à moi. C’est important à mes yeux. Je suis avant tout un soldat. Et qu’est-ce que je fais à Québec ? Hein ? Qu’est-ce que je fais ici ? Ce n’est pas ma place ! C’est au fort L’Assomption que je devrais être. Avec mes hommes ! Mes hommes que je mènerais fièrement vers le lac Champlain ! Vers la victoire ! Comme tu le feras bientôt ! Pourquoi Tracy ne me laisse-t-il pas t’accompagner ? Hein ! Dis-moi pourquoi.
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Ils ne peuvent pas nous aimer parce qu’ils se sentent supérieurs. Ils chercheront toujours à nous nuire, même dans leurs amours, parce que les barrières entre eux et nous, ce sont eux qui les érigent pour que jamais nous ne parvenions à leur hauteur. Un jour, je reprendrai mes études pour trouver le moyen d’enrichir les plus pauvres ». Il m’avait mise en garde.
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Le destin est ainsi, il met sur votre route le remède au désespoir. Il faut les voir, tous ces nourrissons pas plus grands qu’une main, s’arracher au sort. Il faut les voir dans ces minuscules couveuses. Je ne me lasse pas de l’observer, d’être attentive aux moindres sursauts d’espoir. Le personnel se cramponne à la détermination de chacun de ces bourgeons d’humanité. Le monde des prématurés vous ramène à l’énergie vitale, vous renverse. Il ne laisse de place ni au découragement ni à l’abattement. C’est une ruche dynamique.
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Je compare nos souffrances. La mienne est plus récente. Aujourd’hui, elle me donne plus le droit à moi qu’à lui d’être éprouvée. Il cherche les mots pour me faire rire, use de gestes tendres pour me rassurer, mais rien n’y fait.
Chaque jour, une phobie nouvelle s’installe : la peur des couteaux, la peur de tous les hommes avec une barbe, la peur de l’extérieur, la peur de la vie.
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Quand la haine côtoie le chagrin, on implose de l’intérieur. Un trop-plein de rage qui n’a d’écho que dans la douleur. Une colère qu’on ressent et qu’il nous est impossible d’exprimer autrement que par des sanglots qui sont incapables de hurler. Je redoute la nuit. Elle devient inquiétante. L’obscurité m’effraie. J’ai envie de retenir le soleil, retenir ses lueurs.
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J’ai réinvesti l’épisode de la salle de bains avec beaucoup de bravoure, il n’y était pas entré par hasard. Il savait que je m’y trouvais. Il le savait et il m’y cherchait. Il me plaisait parce qu’il était jeune et beau. Il me plaisait parce qu’il était différent. Il me plaisait et il le savait.
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Il demeure évasif. Il a troqué une part de ce que nous étions. Il se reprend et contourne sa confession. Il narre nos ébats. Il souhaite encore m’aimer dans les silences de nos corps. Nous ne nous sommes jamais exprimés autrement. Je ne suis plus apte à prendre le temps de déchiffrer ses émois. Cet appel, je l’ai attendu. Cet appel, je m’y étais préparée. Pourtant, cet appel, je l’abrège.

- Je dois y aller. J’ai été contente de te parler. Je te souhaite une bonne continuation.

Je me suis libérée, non pas de lui, mais de moi. Quand on quitte véritablement quelqu’un qu’on aime sans s’être emparé de ce qui est impénétrable en lui, on se réapproprie soi-même.
Il a été plus intelligent que nous deux. Elle et lui ne s’aimaient plus, ils étaient seulement liés par commodité. Jamais ils ne s’embrassaient ou ne se comportaient l’un envers l’autre avec tendresse.
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Son rêve, je n’ai jamais su ce que c’était. Il va effectuer son dernier stage d’études à New York, il espère que cela va déboucher sur une embauche. Et moi ?
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Il naviguait sous un pseudonyme. Il suivait certainement de manière secrète mes constellations de vies. Je les figeais pour en mettre plein la vue aux autres, à lui. Ma cible, on en a toujours une ou plusieurs dans notre monde virtuel, c’était uniquement lui. Je n’ai jamais répondu à un seul de mes admirateurs, alors qu’ils sont nombreux, car c’était lui que je visais. Dans mes selfies à la lumière tamisée, dans mon regard déterminé, je tentais de le séduire. Un jour, j’ai arrêté les mises en scène par résignation.
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L’amour, quand il ne fonctionne plus, est semblable à une affection grave. On s’en relève difficilement. Je raccroche spontanément. Je coupe court. Un réflexe. Le cerveau qui protège le cœur. Le cerveau qui est conscient. Le cœur qui agit comme un malade qui s’ignore. Le cœur amnésique. Je refais le numéro.

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Cette dame, si elle l’avait aimé tant que ça, elle ne l’aurait pas laissé dans vos pattes. Ma mère dit toujours : « Un homme, quand son cœur brûle pour vous, il ne brûle pour aucune autre ». Lui, il vous aimait. Sortez, vivez et croyez-en mon expérience, il reviendra.
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J’apprends chaque jour à m’éloigner du souvenir de ce que nous avons été. Je ne lui montre pas ce qu’il m’en coûte. Je fais la part des choses. Je discute avec lui de la petite et dès qu’il nous évoque, je fais la sourde oreille : « Tu disais… à propos de Lila ».
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Les lionnes sont encore présentes avec moi. Elles deviennent une force. Je tente de reprendre leurs gestes à mon compte. Il y a de la survivance dans la maternité. Il y a de la transmission inconsciente. Je n’ai jamais souhaité devenir mère. Une décision que j’ai toujours assumée. Lui, le savait. La nature m’a prise au dépourvu. En acceptant cette naissance inopinée, j’ai accepté tout le reste. Si Lila n’avait pas été malade à son arrivée, peut-être que je n’aurais pas eu ce lien qui me lie à elle. Elle ne m’a pas laissé le temps de réfléchir. Elle ne m’a pas laissé le choix.
Cet enfantement impromptu a mis fin au jeu de rôle. Prince appartient à toutes ses admiratrices. J’ai été dupe de ses cheveux blancs, je les ai pris pour un gage de maturité. De sagesse. Je l’ai aimé pour la sincérité de son amour, pour ce qu’il faisait vivre en moi. J’ai finalement repoussé l’idée de le partager parce qu’aimer à tout prix, c’est se détruire.
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