Naomi Abe

Maintenant, je prépare de temps en temps des bentôs à ma fille qui est en maternelle. Un jour, je lui ai mis des morceaux d'omelette combinés en forme de coeur, en me demandant si elle s'en rendrait compte. De retour à la maison, elle m'a dit, maman, il y avait la forme du bonheur dans mon bentô. Depuis, je mets toujours des omelettes en forme de coeur dans les bentôs de ma fille.

Je pars du principe que tout consommer et en faire sa force est la seule manière de répondre à la personne qui vous a préparé le repas. Je fais donc attention à ne pas laisser un grain de riz.

Pour moi, le bentô, c'est quelque chose qu'on mange à deux. Celui qui le prépare et celui qui le consomme. On ressent l'amour de celui qui l'a confectionné, on lui est reconnaissant.

Le petit couple de stagiaire qu'on forme actuellement est ici depuis un mois. Au début, ils avaient une boite de bentô pour deux, qu'ils se partageaient gentiment. Quand ils étaient au boulot, juste là où ils étaient, on aurait dit que l'air était plus chaud. Mais depuis quelques jours, ils ne bossent plus au même endroit et comme ils ne déjeunent plus à la même heure, ils ont chacun une boite de bentô. Ils trouvent ça un peu triste.

Je prépare des bentôs uniquement quand il y a des restes. Ca dépend des chats. Parce que j'ai 9 chats à la maison. Et ce Matsu no uchi bentô (le bentô de chez Matsu), ce sont les makis qui sont faits avec le thon que les chats n'ont pas mangé.