Mes parents et mes grands-parents me transmettaient des connaissances et des savoir-faire qu’ils jugeaient utiles pour ma vie future. Ils éliminaient au fur et à mesure certains savoirs ou coutumes, comme la manière d’utiliser cette roche cari par exemple ou certaines recettes de cuisine trop compliquées. Ce « délestage » graduel n’est pas extraordinaire chez les descendants de déplacés ou d’exilés. Ils font, de manière instinctive, un choix entre ce qu’il faut garder de sa culture originelle et ce dont on peut se passer. C’est quasiment un choix de survie, basé sur ce qu’ils imaginent être le monde dans lequel leurs enfants évolueront et pour lequel ces derniers doivent être préparés.