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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Plus je les observe, plus je trouve de la beauté dans ces visages vieillis. Dans le regard de nos résidents, il y a souvent une douce mélancolie. S’ils sourient, leurs yeux se mettent à briller et on devine leur âme d’enfant.
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Mon chat n’a pas de nom. Il y a quelques années de ça, quand je l’ai trouvé dans la cage d’escalier, j’ai pensé que son maître viendrait le réclamer, alors je ne lui ai pas donné de nom. C’est comme quand on trouve un gamin perdu dans les rayons d’un supermarché, on ne le rebaptise pas, ça ne se fait pas. Mais voilà, une semaine s’est écoulée et puis une autre et personne n’a réclamé ce chat. Je n'ai pas eu la cruauté de le mettre dehors. Il est resté à la maison et Laura et moi, on a continué à l’appeler « mon chat ». Ce n’est pas très recherché comme nom, j’en conviens. En tout cas, ça ne ressemble pas à ceux que ma mère choisissait pour chacune des bêtes poilues qu’elle recueillait. Si je me souviens bien, il y avait Zola, Stendhal ou encore Hugo. Enfant, je ne comprenais pas pourquoi elle donnait à ses animaux des noms de rue. J’imaginais qu’elle voulait peut-être immortaliser l’endroit où elle les avait ramassés, pour leur rappeler d’où ils venaient(...).
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L’argent, c’est le nerf de la guerre nous répète la cadre. Et l’argent, elle adore ça. Les bouts de chandelles économisés au détriment des résidents, c’est du fric qui va dans les poches du groupe et vu qu’elle détient des actions, autant dire qu’elle profite directement de ces économies et qu’elle a tout intérêt à les faire appliquer. Depuis quelques mois, les pains au lait ont disparu du petit-déjeuner. Quand on s’en est étonnés, Chevrier nous a répondu qu’ils coûtaient trop cher. Vu ce que coûte l’Ehpad, aux résidents et à leurs familles, des pains au lait, ils pourraient en faire une orgie chaque matin, s’il n’y avait pas des vautours au-dessus de nous qui se remplissent les poches sur le dos courbé de la vieillesse.
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Depuis que la 102 est à la résidence, je n’arrive plus à penser. Elle me hante comme le fantôme de mes pires cauchemars. Je n’en dors plus. Je me demande si elle est ma mère ou une vieille dame sur laquelle je projette toute la laideur de mon enfance
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Avant l’échappée folle d’Albertine, les portes s’ouvraient dès que quelqu’un passait devant le détecteur de mouvements. Maintenant, il faut un code pour sortir, parce qu’Albertine est une pro de l’évasion. Elle perd la tête pour un tas de choses, mais elle se souvient parfaitement de son ancienne maison, de son chat blanc et des légumes qu’elle cultivait. Et elle refuse de renoncer à sa vie d’avant. Elle passe son temps à échafauder des plans pour s’évader de la résidence et rentrer chez elle. Si elle avait été plus sportive, elle se serait sans doute enfuie par la fenêtre en nouant ses draps.
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Si j’avais été orpheline, j’aurais pu me construire avec une famille adoptive. Appeler ma nouvelle mère « Maman ». Elle m’aurait sincèrement aimée et m’aurait répété chaque fois où je doutais de moi que j’étais quelqu’un de bien. Mais ma mère n’a pas eu la bonté d’âme de m’abandonner (...).
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 C’est un nouveau, Guillaume, c’est pour ça qu’il a fait tout ce foin. Nous, la mort ne nous surprend plus, on la côtoie depuis des années.
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 Esther m’a fait aimer les livres, comme les mères font aimer les épinards à leurs enfants. Avec du goût et de la patience. 
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