AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.44/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Pau , le 08/02/1960
Biographie :

Nathalie Barrié est une traductrice et nouvelliste française.
Elle a vécu seize ans aux États-Unis, agrégée d’anglais. Co-autrice du Chien attaché au poteau électrique (La chambre d'échos) et de Décamper (Antidata), nouvelles.
http://lachambredechos.com/livre.php?livre_id=78
Correctrice pour Gallimard du Déplacement de Marcelin Pleynet, 2021.
Mémoires et colloques universitaires à la Sorbonne sur les traductions françaises d'Ulysse de Joyce.
Elle écrit des nouvelles, dont certaines sont publiées par La chambre d'échos, Antidata, Rue Saint Ambroise (N°44, 45, 47 et 49), avec un premier prix au concours de nouvelles des éditions Rue Saint Ambroise en 2019.
Elle rédige des chroniques littéraires sur le site Nouvelle Donne, de Babelio et écrit des chansons.
Voir le clip :
https://www.youtube.com/watch?v=zaxiwL9KAMg
Elle est sociétaire de la Sacem.
Elle a traduit une quarantaine de titres pour l'édition, dont :
Pour Milan, L'Énigme d'Einstein, Mangeriez-vous votre chat ?, Philosophie pour débutants, Le Petit Guide des hypocondriaques, Le petit guide des paranoïaques, Ma grande encyclopédie d'art, Ma grande encyclopédie de musique, etc., Le Grand Livre pratique de survie au quotidien...
Pour Hachette (Marabout) Le marathon sans se fouler, chez Phebus Le garçon d'à côté de Katrina Kittle, chez RBA L'espace est une question de temps , Einstein, et Archimède ou les joies de l'invention, pour l'atelier de l'agneau, une article sur la traduction d'Ulysse et des traductions de nouvelles de David Philip Mullins, pour Rue Saint Ambroise, co-traduction des meilleures nouvelles de Lovecraft, des meilleures nouvelles de F. S. Fitzgerald, des meilleures nouvelles de Sherwood Anderson, coordination des Meilleures nouvelles de Katherine Mansfield, TTT dans Télérama en décembre 2019, avec une double page de Nathalie Crom et un article de Mathieu Lindon dans Libération. Mathieu Lindon a également salué dans le Libération du 30 janvier 2022 la parution des Meilleures nouvelles de Sherwood Anderson dans la nouvelle traduction des éditions Rue Saint Ambroise par Jean-Paul Deshayes, Johanne Le Ray, Pierre Bondil, Isabelle Barat et Nathalie Barrié.
Chronique littéraire à l'occasion du centenaire de la publication d'Ulysse de Joyce :
https://www.le-mot-juste-en-anglais.com

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Nathalie Barrie   (8)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
- Du rhum tavernier, et du meilleur !
Ça tombe bien, une carafe d'origine caribéenne trône sur une étagère.
- Merci matelot, continue-t-il lorsque le gobet attendu rallie sa position.
Il porte le breuvage ambré à ses lèvres et se fige.
- Dites-moi, moussaillon, c'est qui la fille là-bas, au fond ? On ne vous a jamais dit ? Jamais de femme à bord : foi de Roger Le Querrec, officier de la Marine Marchande, pour vous servir !
Commenter  J’apprécie          190
J’ai été en fin de carrière assez jeune. Vers 27 ans. Depuis, je n’ai plus jamais travaillé. Du moins au sens où l’entend à peu près tout le monde. Disons que je n’ai plus jamais été salarié – à part pour quelques petits boulots brefs et dérisoires, quand mes finances étaient vraiment dans le rouge. Mais ça ne compte pas. L’important, c’est que j’ai brusquement quitté une route toute tracée – plutôt une autoroute, d’ailleurs, large, cossue et confortable – pour emprunter des départementales qui se sont souvent avéré déboucher sur des chemins de terre ne menant nulle part. Ce n’était pas bien grave, puisque j’avais aussi abandonné l’idée d’aller quelque part en particulier. Le voyage était la destination, comme a dit je ne sais plus qui. (Stan Cuesta, « La Musique a gâché ma vie »)
Commenter  J’apprécie          60
La danse est un aspect important de la vie des peuples indigènes d'Amérique du Nord. Depuis des milliers d'années, elle est pour eux un moyen de communiquer entre eux, avec les dieux et avec la nature. La plupart des danses sont accompagnées par des tambours, qui, d'après les danseurs, résonnent en harmonie avec les battements du coeur de la Terre Mère.
Elles suivent souvent un rond symbolisant le Cercle de la Vie, qui n'a ni commencement ni fin.
Commenter  J’apprécie          50
Une fois passée sa soixantième année, Jean de Conty a commencé de subir le retour des souvenirs d’un passé lointain.
Il le savait : c’était le signe de l’entrée dans la vieillesse. Cela ne le troublait pas. Il en éprouvait même une forme de plaisir. Il retrouvait, sans l’avoir cherchée, une part perdue de lui-même.
Parfois, le plaisir était incongru, malicieux. Le souvenir qui revenait le distrayait du présent.
Un jour, par exemple, recevant un « Important », il lui a retiré en imagination son costume de quasi ministre pour le vêtir de la blouse fuligineuse du marchand Dutertre, qui, deux fois dans l’année, livrait le charbon chez ses parents. L’image était restée enfouie pendant plus de quarante ans !
Conty entendait le camion de livraison s’annoncer dans un fracas de tous les diables, sur les ornières du chemin, le long de la voie ferrée. Dutertre en descendait dans la douleur, charriait le gros sac sur son dos cassé, le déposait à l’entrée du cellier. Un instant après, il se requinquait du verre de vin rouge qu’il buvait à la cuisine, sur la toile cirée, comme chez chacun de ses clients. Pourquoi l’Important avait-il fait revenir le marchand de charbon ?
À d’autres moments le retour des souvenirs pouvait se faire gênant.
Cela lui arrivait aux heures de fatigue et d’ennui. Lors d’un interminable conseil d’administration, il suffisait d’un visage ou d’un mot pour que la pensée du Président s’en aille vers le passé, y retrouve des trésors, et qu’il paraisse étrangement distrait.
Un soir, comme sa secrétaire lui tendait son élégante mallette de chevreau, il vit instantanément sa mère, Bernadette, dans sa blouse d’intérieur grise, qui lui tendait le seau à charbon. Il sentit dans sa main la pièce de bois lisse qui enrobait l’anse métallique. Il entendit le léger crissement du seau qui balançait sous l’anse. Il avait dû prendre un air égaré, qui inquiéta un peu. Il ne put descendre en rêve, à la cave, jusqu’au tas de charbon luisant. (Laurent Dagord, « Astapovo »)
Commenter  J’apprécie          30
A l'origine, la plupart des danses de salon étaient organisées pour les classes moyennes et supérieures, mais le tango a surgi des quartiers les plus pauvres de Buenos Aires, en Argentine.
Vers la fin du XIXè siècle, l'Amérique du Sud était peuplée d'immigrants souvent espagnols et africains, qui avaient importé leurs musiques et leurs danses. Trop pauvres pour organiser d'élégantes fêtes, et l'enregistrement n'existant pas encore, ils dansaient le tango au son d'orchestres de bar ou dehors, sur le trottoir.
Commenter  J’apprécie          20
- Tous ces gens là, regarde-les. Ils sont morts sans le savoir. Morts et découpés et bien rangés dans leur chambre froide en attendant le grill. Le pire c'est qu'ils sont convaincus d'être vivants, alors qu'ils ne sont rien de plus qu'un stock de calories. Comme ces cellules souches, qu'on cultive dans des cuves en usine, pour produire la viande qu'ils sont en train de manger. Ils viennent se cultiver ici dans leur bar, c'est leur cuve personnalisée. Ils boivent. Ils mangent. Ils font le plein de calories qu'ils iront brûler dès demain à l'usine, pour produire quoi ? Des calories, toujours plus de calories, des calories jusqu'à la nausée qui nourrissent les propriétaires de leurs usines, qui eux-mêmes nourrissent les propriétaires de l'Astropole. Puis eux là, ils y gagnent quoi ? Un salaire. Un petit pourcentage des calories qu'ils produisent et qu'ils viennent brûler ici, dans leur cuve. Et ils recommencent ce petit sketch, jour après jour, persuadés que tout ça a un sens, convaincus d'être autre chose que de la viande industrielle. À gerber je te dis.

(Le deuxième recueil, Gabriel Berteaud)
Commenter  J’apprécie          10
Bien sûr que je me souviens de lui. À l'époque, on s'aimait comme des ados, on était si jeunes. Des amours maladroites, brouillonnes, on découvrait nos corps. On se jurait fidélité pour l'éternité, c'est-à-dire pour la nuit, un peu plus parfois.

(Les témoins, Jean-Yves Robichon)
Commenter  J’apprécie          10
Si j'avais tenu le coup, je serais aujourd'hui exactement tout ce que je ne suis pas : riche, puissant, normal. J'ai choisi la musique. Il m'arrive de le regretter.

(La musique a gâché ma vie, Stan Cuesta)
Commenter  J’apprécie          10
L'assurance, il l'avait apprise comme un rôle de théâtre. Il s'était d'abord étonné du succès de la comédie. Il avait ensuite cultivé les qualités qu'il n'avait pas. L'habitus était venu, il avait fait merveille, il avait duré. Au moins sur la scène du monde.
Ce n'était pas si difficile.

(Astapovo, Laurent Dagord)
Commenter  J’apprécie          00
C'est vraiment plus fort que lui, les problèmes c'est son carburant !

(Le deuxième recueil, Gabriel Berteaud)
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nathalie Barrie (29)Voir plus

Quiz Voir plus

Sarrasine, Honoré de Balzac.

De quelle région de France, le comte et la comtesse de Lanty sont-ils originaires ?

Des Dombes
De Touraine
De l'Anjou
Du Limousin
Ils sont Allemands
Ils sont Lorrains
On l'ignore
d'Alsace
Ils sont Italiens

10 questions
52 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}