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5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Nathalie Funès est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris, d’une maîtrise en Économie internationale et d’un DESS en communication. Elle est journaliste au Nouvel Observateur depuis 2003, après avoir travaillé au Nouvel Économiste et à Challenges.
.Elle est l’auteur de Mon oncle d’Algérie (Stock, 2010).

Source : decitre
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Lodi ressemble aux villages montagneux d’Algérie. Une route qui serpente autour d’une grappe de bicoques blanches, une église dressée sur une place en terre battue, des fermes éparpillées dans la vallée, peu d’orangers et de palmiers, mais des chênes et des vignes à perte de vue... C’est là, dans la région escarpée du Titteri, à une centaine de kilomètres au sud- ouest d’Alger, que les premiers Français ont débarqué un siècle plus tôt, un jour de décembre 1848. Ils avaient grimpé, le mois d’avant, dans une péniche du quai de Paris-Bercy, avec leurs guides de conseils pratiques (tamiser les eaux à cause des minuscules sangsues, porter un chapeau de paille ou de feutre gris...) et leurs bagages limités à cinquante kilos par adulte. Ils avaient traversé la Méditerranée à bord du Christophe-Colomb puis remonté la nouvelle route des gorges de la Chiffa et tourné à l’ouest de Médéa. Au moment de poser leur barda au pied du piton du Dakla, à huit cents mètres d’altitude, ils ont changé la dénomination du village. Draa-Esmar, la « Colline-des-Joncs » en arabe, est devenu Lodi. En hommage à la bataille du pont du même nom en Lombardie, en mai 1796, qui avait permis au général Bonaparte de percer les lignes autrichiennes et d’entrer victorieux dans Milan.

En cet automne 1955, Lodi n’a guère changé depuis l’arrivée des premiers colons. C’est toujours un bourg rural de trois mille habitants qui vivent de l’élevage et du raisin. Après la crise du phylloxéra, la maladie des vignes qui a ravagé les plantations du sud de la métropole dans les années 1880-1890, le vin de Médéa et des villages alentour est devenu l’un des plus prisés des amateurs. Le climat de montagne, avec ses hivers froids et neigeux, est sain. La température tombe au-dessous de zéro degré autour de Noël mais n’est jamais trop brûlante l’été. Il n’y a pas eu ici, comme dans les plaines du reste de l’Algérie, ces terribles épidémies de malaria qui ont décimé des familles entières de Français à peine installées. Sans doute est-ce pour cela que la compagnie des chemins de fer algériens (CFA) a décidé de bâtir à Lodi la colonie de vacances des enfants de ses employés. L’endroit s’appelle le « Petit cheminot à la montagne ». Des bâtiments blanchis à la chaux, entourés d’un muret, trois dortoirs délabrés, une courette défoncée, un terrain de volley-ball, deux tables de ping-pong et des fenêtres qui donnent sur les forêts et les monts enneigés.
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«La France préfère enfermer les importuns au moindre doute. Parce qu'elle veut se débarrasser de tous les gêneurs... Il faut interner ceux qui risquent de ne jamais être condamnés, mais aussi ceux qui ne l'ont pas été suffisamment» (pp. 31-32)
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«Dans l'Algérie en guerre, il n'y a pas pire espèce qu'un Français indépendantiste. Le répression ne va pas les épargner» (p. 24
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(Fernand Doukhan, fils de Saül) premier homme de la famille à naître français, premier à ne pas porter un prénom hébraïque, et premier à devenir instituteur et non colporteur ou matelassier.
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Fernand a dû remercier ses parents de ne pas l'avoir appelé Isaac" (...) A la mention "nom du père", il est marqué Raoul Dunkhan. Pas Saül. Juste deux lettres et un tréma de différence.
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Le jour, la nuit, jusqu'au petit matin, ils se réunissent sur les sites de leur ville, de leur quartier, de leur cité, de leur rue d'avant. Ils échangent leurs photos, leurs souvenirs. (...) Ils tentent de laisser sur Internet les traces d'un monde qui n'existe plus que dans leur tête.
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