Après avoir enseigné la langue et l’histoire du Japon à l’INALCO (2000-2014), Nathalie Kouamé est devenue en 2014 professeure à l’université Paris-Cité où elle poursuit aujourd’hui ses recherches sur l’histoire religieuse du Japon des XVIe et XVIIe siècles et sur les historiographies non occidentales. Elle a notamment publié Le Christianisme à l’épreuve du Japon médiéval ou les Vicissitudes de la première mondialisation, 1549-1569 (Karthala, 2016).
(Présentation extraite du site des P.U.F.)
Si cette entreprise démontre tout l’intérêt de l’empereur Qianlong pour la culture chinoise, il faut garder à l’esprit qu’elle s’accompagna d’une grande inquisition littéraire, facilitée par les recherches entreprises afin de trouver et sélectionner les livres. La chasse aux textes tendancieux (parce que jugés anti‑mandchous) aboutit à la destruction de 2 300 livres et à la mise à l’index de dix mille autres. Les auteurs des textes incriminés et leurs proches subirent les peines les plus graves : exécution, exil, travaux forcés, confiscation de biens… Les simples détenteurs de livres interdits furent également passibles de poursuites.