Ainsi, jusqu'à ce jour, Daisuké avait-il abrité dans un coin de son cœur cette espèce de vacuité. Un peu plus tôt, il avait donc demandé à Kadono de lui apporter un oreiller empli d'herbes et il s'était engouffré avidement dans le sommeil. Si cela avait été en son pouvoir, il aurait aimé plonger sa tête au plus profond d'une eau bleue, tant lui étaient insupportables les stimulations incessantes qu'exerçait sur lui l'univers débordant de vitalité. Daisuké ressentait en effet la vie avec trop d'acuité.
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