Allongé sur mon transat, je rêvasse. Tout à l'heure, ma voisine brésilienne, entre bavardage et somnolence, s'est obligeamment proposée pour me masser le dos avec son ambre solaire. Maintenant, je me laisse enivrer par les vapeurs de Monoï qui se dégagent de mon corps brûlant sous le soleil de midi. La piscine de l'hôtel, tout à côté, déserte pour l'instant, me berce par le bruissement de son eau. Ce matin, on m'a apporté dans ma chambre un somptueux petit déjeuner continental – croissant, brioche, pain au lait, marmelade, miel, jus d'orange et café corsé – avant que je ne dévale les escaliers pour me promener le long de la plage. Je viens de redemander à Lola de me frictionner le haut des omoplates, endroit que je ne peux malheureusement pas atteindre de ma main. Je suis au Portugal. Je suis en reportage. Je suis en plein travail.