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Citation de Myrtle


J’habitais toujours Edgware et me rendais au travail par la Northern Line. Un soir que je rentrais chez moi en métro, nous venions de passer la gare d’Euston ; la moitié des passagers étaient descendus -, j’observais mes compagnons de voyage au-dessus de mon Evening Star et me demandais qui ils étaient, qui ils étaient réellement, à l’intérieur : la mince jeune femme noire qui griffonnait dans son bloc-notes, la petite vieille dame au chapeau en velours vert, la fille au chien, le barbu au turban… La rame s’arrêta dans le tunnel. Du moins ce fut ce que je crus : je crus que le métro s’était arrêté. Tout devint très silencieux. Puis nous arrivâmes à Euston ; la moitié des passagers descendirent. Puis nous arrivâmes à Euston ; la moitié des passagers descendirent. J’observais les autres en me demandant qui ils étaient, qui ils étaient réellement, à l’intérieur, quand le train s’arrêta dans le tunnel et tout devint très silencieux. Ensuite nous fûmes secoués avec une telle violence que je crus à une collision avec un autre train. Puis nous arrivâmes à Euston ; la moitié des passagers descendirent. Puis le train s’arrêta dans le tunnel et tout devint très… (Le service normal reprendra dès que possible, chuchota une voix au fond de ma tête.) Cette fois, quand le train ralentit à l’approche d’Euston, je me demandai si je n’étais pas en train de devenir foi : il me semblait être prisonnier d’une boucle vidéo. J’avais conscience de ce qui se produisait, mais je ne pouvais rien faire pour y changer quoi que ce fût, rien faire pour en sortir. La jeune femme noire assise près de moi me fit passer un mot : SOMMES-NOUS MORTS ? avait-elle écrit.
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