Nelly Moriquand

1899, Île de Ré, Tonin embarque sur le Loire pour le bagne de la Cayenne.

Le bateau fera naufrage...

De multiples aventures attendent ce marinier sur le Rhône.



Beaucoup d'eau coulera sous les ponts avant qu'il ne se retrouve encore face à ce passé qui lui colle à la peau.

Entre le bagne de Cayenne et celui de Montpellier, Tonin a malgré tout le temps d'être pêcheur d'étoiles, malgré la rudesse de la vie au XIXe siècle où la nuit est épaisse.

Les gardiens sont des bêtes sauvages, les enfants, parfois innocents ou si peu coupables, n'ont aucune chance de voir les chaînes de la liberté leur ouvrir l'horizon.



De belles couleurs pour cette bande dessinée entre les ocres et les bleus. Une belle mise en page, un dessin précis, une immersion totale dans ce monde assez brutal et sinistre.



Je remercie Babbelio et les Éditions Mosquito pour cette bande dessinée où l'aventure est très présente.

Je ne suis pas sûr que la bande dessinée soit le support idéal pour narrer ce genre d'exploit, en l'occurence la première de l'ascension du Grand Pic de La Meije, le 16 août 1877. Il manque ici une troisième dimension évidente. Mais l'évocation est intéressante et l'histoire d'amour surajoutée pour soutenir l'exploit est très émouvante.

Je reste une grand admirateur du roman d'alpinisme qui aurait, à mon avis, beaucoup mieux rendu l'âpreté physique de cette lutte contre les éléments et la tension d'atteindre les premiers le sommet invaincu.

Le côté historique de cette bd est fort intéressante car bien documenté. Nous évoluons dans une France industrielle de la fin du XIXème siècle qui commence à inventer le cinéma ou les avions tout en restant fidèle à certaines traditions. C'était véritablement ce que nous appelons communément "la belle époque" !



On se focalise plus précisément sur les bords du Rhône avec la vie des mariniers, puis de celle des cheminots avant de terminer par celle des mineurs.



On suivra particulièrement les aventures d'un jeune homme injustement accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis.



On reprochera surtout le caractère convenu de ce scénario qu'on aura déjà vu plus de mille fois sans parler du trio d'une femme, Léa, au milieu de deux hommes, Tonin et Bathélémy, qui vont rivaliser.



On pardonnera facilement devant le plaisir de lecture associé à ce mélange de genre.



On regrettera juste que cette série soit lâchement abandonnée à son triste sort tout comme son héros.



On le mettra sur le compte du peu de succès rencontré auprès des lecteurs.

Le bal des chimères t02 Labyrinthe.. Ou la suite de la bd qui traînait et que j'avais complètement oubliée... et après cette relecture je comprends pourquoi !



Je me débarrasse vite fait du pitch,

Pitch :

Le capitaine Anselme de St Geraud prend son affectation à la citadelle de Montdauphin dans la vallée de la Durance, y fait chaud c'est l'été... Il est accompagné de sa femme la belle Anaïs. Elle connaît bien le coin, elle connaît bien la citadelle, elle y a passé une partie de son enfance, son père y était le commandant en chef, le commandant Courval n'a d'ailleurs pas été oublié malgré le temps passé.. Anaïs n'est pas super heureuse de revenir là, mais elle fait avec... Elle retrouve des connaissances anciennes, petit à petit elle retrouve ses repères et malheureusement les souvenirs remontent... et franchement pas les bons... Et puis commencent les meurtres de soldats... ça c'était le tome 1... le tome deux bin l'enquête continue, y même un colonel, un certain Laroque qui vient enquêter discretos sur les meurtres... il va crécher au bordel de la citadelle, la patronne est une vieille connaissance...



J'avais une espérance quand à l'aquarelle pour ce tome deux, j'espérais une amélioration... et bin non... que dalle... toujours aussi moche, toujours aussi dégueulasse...



L'histoire continue, elle pas mal du tout, y avait du potentiel...de la tension, du mystère, du glauque.... mais cette aquarelle ! Tain !

À rendre aveugle... tellement moche qu'au final tu veux en finir vite, que t'éprouve aucun désir de te pencher sur les dessins, sur certaines cases... que tu bâcles la lecture comme eux ils ont bâclé la colorisation...

Tout ça pour arriver en plus a un twist final.. que diantre t'avais pas vu venir...

Nan y avait du potentiel..

C'est dommage..

C'est gâché...

Le cœur du sujet de cette BD est donc l’aventure exceptionnelle de la première ascension de « sa Meijesté » ou autrement dit le grand pic de la Meije appelé aussi l’aiguille du Midi.

Et afin de ne pas en faire qu’un simple récit historique, le talent de Nelly Moriquand (scénariste) a été d’y mêler une part de fiction romancée avec les personnages principaux : l’institutrice Louise et l’aventurier Edward Trevor.

Les auteurs nous invitent donc habilement à découvrir un amour « éternel » via les neiges éternelles…

Cet ouvrage a été très fortement documenté et le résultat est absolument merveilleux (avec le support de la communauté des communes de l’Oisans, du musée de l’alpinisme de Saint-Christophe-en-Oisans, du Musée d’Huez et celui de Bourg d’Oisans).





Le dessin de Fabien Lacaf est remarquable, criant de réalisme et tout en style aquarelle.

Le souci du détail historique est particulièrement flagrant et réussi (Pour les tenues des personnages, les équipements, les descriptions des villages) et les portraits si ressemblant !

Alors autant vous dire que pour ce qui est du dessin de la montagne… Certaines scènes ont réussi à me donner le vertige…





Les couleurs sont tantôt chaleureuses est accueillantes, tantôt froides et agressives tout comme la montagne sait l’être elle aussi.

Le rendu est donc magnifiquement vivant et nous met parfaitement dans la dur ambiance des cimes.





Le scénario est lui parfaitement ficelé, sans faute comme si cette histoire avait réellement existé ou qu’elle avait été murie pendant des années en regardant inlassablement les montagnes immobiles mais changeantes.

Les mœurs de l’époque sont parfaitement retranscrites aussi dans les dialogues (par exemple Gaspard avec son franc parlé qui dit tout haut ce qu’il pense. il voit d’un mauvais œil qu’un « estranger » accomplisse la première ascension de la Meije. A l’époque, beaucoup de sommets avaient été gravis en premier par des « étrangers»).





J’apprécie particulièrement aussi les notes d’humour tel que Pierre Gaspard s’adressant à Henri Frederic Faige Blanc et Henri Emmanuel Boileau de Castelnau au sujet du « ski » de Monsieur Duhamel :

« Glisser sur la neige ! C’est bien des idées des gens de la ville ! ça marchera jamais ! ».

Quand on connais le succès qu’a eu, et a toujours, le ski alpin…





Les transitions du « présent » au passé sont dignes des artifices cinématographiques (on reconnait bien là l’expérience de « storyboarder » du dessinateur, transitions effectuées au travers du carnet de note du héros).





Cette BD pousse à la curiosité pour en connaitre plus sur les personnages.





Je ne vous le cacherai pas, Fabien Lacaf est l'un des dessinateurs que j’affectionne particulièrement de par son style de dessin « aquarelle », mais aussi pour le personnage fort sympathique (ayant souvent une anecdote à apporter lors des séances de dédicace) mais aussi et surtout par son parcours atypique.





Quand à Nelly Moriquand, en tant que fille d’alpiniste, il n’est pas étonnant qu’elle arrive à nous communiquer aussi généreusement son vécu de jeunesse et son amour pour la montagne .





La référence BD de ce duo d’auteur est notamment « Le bal des chimère », récemment rééditée sous forme d’intégrale et rebaptisée « La fiancée du Queyras », dont l’action se passe elle aussi en montagne.
Lien : http://www.7bd.fr/2014/12/le..

Le bal des chimères t01 Anaïs.. Ou la bd qui traînait et que j'avais complètement oubliée... et après cette relecture je comprends pourquoi !



Je me débarrasse vite fait du pitch,

Pitch :

Le capitaine Anselme de St Geraud prend son affectation à la citadelle de Montdauphin dans la vallée de la Durance, y fait chaud c'est l'été... Il est accompagné de sa femme la belle Anaïs. Elle connaît bien le coin, elle connaît bien la citadelle, elle y a passé une partie de son enfance, son père y était le commandant en chef, Le commandant Courval n'a d'ailleurs pas été oublié malgré le temps passé.. Anaïs n'est pas super heureuse de revenir là, mais elle fait avec... Elle retrouve des connaissances anciennes, petit à petit elle retrouve ses repères et malheureusement les souvenirs remontent... et franchement pas les bons... Et puis commencent les meurtres de soldats...



Donc une bd polar, avec un contexte historique de la belle époque, et d'une garnison militaire. Et franchement c'est pas l'histoire qui est le problème de cette bd.. C'est une histoire plutôt bien foutue, avec même certains rebondissements, un polar assez classique, mais pas mauvais au demeurant. La vie de cette citadelle, les meurtres, ce couple … non c'est pas super transcendant mais c'est pas mauvais...



C'est pas mauvais non plus au niveau des dessins... j'ai vu des trucs pires, des trucs bien mieux aussi, mais bon.. y a quelques petites erreurs ça et là, comme souvent en bd, toutes les cases ne sont jamais parfaites.. c'est pas super grave.. Bon le dessinateur dessine ses personnages avec des bouches ouvertes de manière assez constante.. bon... les paysages, les foules.. des fois les visages sont un peu panouilleux, mais bon.... enfin quand on peut les voir les dessins sont pas mauvais...



Là où c'est mauvais... où c'est même pire que mauvais, que la personne qui a fait ça mériterait .. je sais pas, mais elle mériterait un truc ça c'est sûr... c'est l’aquarelliste... je sais pas qui c'est, mais arrête.. arrête tout de suite... travaille encore... tu sais pas faire... aucun contraste de rien, aucune lumière, aucune ombre.. juste des grands, gros pâtés d'aquarelle dégueulasse qui écrase tout, et où on voit même plus les dessins... les intérieurs une cata, et certains extérieurs aussi.. le truc d'une laideur, qui fait mal aux yeux... qui rend tout le reste laid, rend la lecture des dessins difficiles, rend tout difficile.. rend tout moche.. qui fait qu'on se dit c'est une bd nulle.. et non, le dessin n'est pas si pire, et l’histoire non plus..



Un bd qui je suis sûre serait pas mal en noir et blanc... de toute façon ça sera jamais pire que ça.

Où comment une colorisation merdique et pas maîtrisée pour deux ronds te pourrie tout un boulot..

Où tu te demande mais porqué ? Porqué c'est passé ?

Et où tu espère que ça pas été fait direct sur les planches du dessinateur... mais que tu doutes.. et que si oui franchement, c'est dommage d'avoir fait ça... le côté massacre... et je soupire.

Voici une bande dessinée que j'ai beaucoup appréciée. Elle parle d'une famille et d'amis vraiment attachants qui vivent des horreurs. Les temps sont durs et Tonin est accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Va s'ensuivre des années de fuites et de misères.





J'ai aimé la façon dont l'histoire est racontée. Je me suis vitre attachée aux personnages et j'ai ressenti une partie de leurs émotions. Leur vie est vraiment compliquée et ce qu'ils subissent est horrible mais rien ne va les empêcher de s'aimer et de se retrouver. J'ai trouvé les liens qui les unissaient forts et beaux. Leur aventure est touchante, révoltante et prenante. Un mélange qui fonctionne à merveille.





Pour les personnages, je les ai trouvés criants de vérité. Ils dégagent beaucoup de force et ont des caractères bien trempés qui vont les aider à survivre à tous ces tourments. Ils sont très charismatiques et cela rend le récit encore plus intéressant.





En ce qui concerne les illustrations, elles collent parfaitement au texte. Elles le rendent vivant et donnent une ambiance au livre. Tout va bien ensemble et permet au lecteur d'entrer pleinement dans l'histoire.





En résumé, je conseille cet album qui est très bien réalisé. J'ai vu qu'il existait d'autres tomes et j'espère bien les lire prochainement.





Merci à Babelio et aux éditions Mosquito pour cette bonne découverte.
Lien : https://lecturesmagiquesetfe..

Un livre reçu dans le cadre d'un masse critique de Babelio dont le résumé m'avait intrigué.

Dans ce récit romanesque, qui a pris la forme d'une bande dessinée, nous suivons Tonin pendant de nombreuses années. Celui ci était marinier sur le Rhône à la fin du XIXème siècle, ses passions et ses malchances lui attireront des ennuis. Pourchassé par la justice, envoyé au bagne, survivant à un naufrage, se réinventant outre atlantique... La vie de cet aventurier est bien rempli. C'est dans la fleurs de l'âge qu'il entame son dernier combat, faire sortir du camp de redressement son fils. Récit d'aventure et de liberté, il nous donnant un aperçu du sud de la France au XIXème siècle, dans ce qu'il a de plus beau comme de plus sinistre.

Je n'ai malheureusement pas accroché à cette lecture, le rythme m'a semblé brouillon, j'ai trouvé le héro détestable et je n'ai pas apprécié le style graphique des planches. Cependant, je ne doute pas que cette BD de qualité saura trouver son publique.

Beau moment de lecture.

Bonne idée de mêler un moment historique, la conquête de la Meïje et une histoire romantique qui met en évidence aussi la dangerosité de cette même montagne.

Réédité il y a peu chez Mosquito en intégrale: http://bobd.over-blog.com/2014/08/une-fiancee-sans-divertissements-la-fiancee-du-queyras-vs-un-roi-sans-divertissements.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..

Mosquito, dont la qualité et le choix des rééditions n’est plus à prouver, donne une seconde jeunesse au diptyque Le Bal Des Chimères de Lacaf et Nelly Marquand (paru à l’époque chez l’éphémère Albin Michel) dans une belle intégrale renommée pour l’occasion La Fiancée du Queyras. On y rencontre Anaïs, jeune femme nouvellement mariée à De Saint Géraud, un gradé muté à Mont Dauphin. Il s’avère que notre héroïne y a passé son enfance et de sombres secrets oubliés vont refaire surface au milieu d’une série de crimes violents. L’intrigue, si elle n’est pas d’une originalité folle, est néanmoins fort bien menée dans une cadre qui s’y prête on ne peut mieux magnifiquement mis en image (en couleurs directes qui plus est) par un Fabien Lacaf inspiré. Une histoire que l’on ait content de pouvoir redécouvrir.
Lien : http://bobd.over-blog.com/

Belle BD qui retrace l'histoire de la conquête de la Meije.

La scénariste et le dessinateur ont mêlé réalité et fiction, étayant leur travail de recherches documentaires pour restituer le plus fidèlement possible la première ascension de La Meije en 1877 par Pierre Gaspard.
Lien : http://culturebox.francetvin..

Très intéressante reconstitution historique, Les amants de l'Oisans est à recommander à tous les bédéphiles alpinistes.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..

La scénariste agrémente son scénario d'une trame romantique, [...] célébrant à la fois les premiers pas de l'alpinisme moderne tout en appuyant sur le côté passionnel de cette aventure. C'est très habilement amené, plein d'émotion tout en gardant aussi le recul suffisant pour rester informatif et respectueux de cette histoire.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..