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3.71/5 (sur 155 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Nesrine Slaoui est journaliste et elle fait parti des 4% des personnes diplômées d'un Bac +5 qui sont enfants d'ouvriers non-qualifiés.
Fille d'un père maçon et d'une mère femme de ménage, elle a décroché un master de journalisme à Sciences Po Paris. Et ce parcours de transfuge de classes, elle en a ensuite beaucoup parlé, notamment dans une vidéo Brut, devenue virale.
Elle est Journaliste chez Loopsider et France TV. Autrice d’ « Illégitimes » aux éditions Fayard.


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Chaque année, près d'un élève sur dix serait concerné par un harcèlement scolaire. L'État a-t-il trop longtemps négligé ce fléau ? Comment lutter contre le harcèlement ? Pour répondre à ces question Guillaume Erner reçoit Catherine Blaya, professeur en sciences de l'éducation et Nesrine Slaoui, journaliste. #enseignement #harcelementscolaire #education ____________ Découvrez tous les invités des Matins de Guillaume Erner ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDroMCMte_GTmH-UaRvUg6aXj ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Je n'aurai, en tant que femme maghrébine, jamais la légitimité d'un homme blanc, cadre de plus de 50 ans, je ne jouirai jamais du même pouvoir. Tant mieux d'ailleurs car il est bien trop archaïque. Je ferai simplement ce que j'ai à faire, comme j'estime devoir le faire et je tâcherai alors de jouir d'être à jamais illégitime. (p193)
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Même s’il est arrivé en France à 30 ans, il reste impressionné par la langue française semée d’embûches qui pourraient trahir ses origines marocaines. Donc, à l’extérieur, mon père parle peu, il
travaille. Et malgré sa crainte dans ce moment de crise, la mort lui fait encore moins peur que la perte d’argent. Depuis mon enfance, j’ai le cœur qui se serre
en regardant le corps de mes parents. Je l’ai vu s’abîmer jour après jour. Les mains de ma mère fripées par la javel, celles couvertes de pansements de mon père. Les dos courbés, voûtés, cédant sous le poids des corbeilles de de linge ou des parpaings trimballés, les doigts enflammés de maintenir leurs outils de travail, tous ces muscles et toutes ces articulations crispés, debout sans arrêt, et les visages marqués par la fatigue et les heures à l’extérieur quelle que soit la météo. Une image est ancrée en moi. Mon père frigorifié qui franchit la porte de notre ancien HLM après une journée passée à réparer une toiture sousla neige. Il répétait ironiquement : « L’argent, il y en a partout en France. »
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La réussite scolaire n'a rien à voir avec l'intelligence; c'est l'environnement qui peut soit la favoriser soit l'éteindre.
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Face à cette pandémie, les inégalités sociales sont exacerbées. Pour les privilégiés, la mise en quarantaine est une accalmie. L’occasion de partager de nouveaux moments de vie ; les parents remplissant des tableurs Excel et les enfants faisant leurs devoirs sur des ordinateurs dernier cri. Certains vous diront que c’est une quête spirituelle, le moment idéal pour lire plein de livres, l’opportunité de se remettre au dessin, d’apprendre une nouvelle langue…
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La France n’était pas le paradis qu’il s’imaginait de l’autre côté de la Méditerranée, du moins pas pour les gens comme lui. Pas pour les gens comme lui. Ceux dont la vie est confinée en permanence.
Ceux qui limitent depuis toujours leurs sorties aux courses, aux visites chez le médecin, à la famille et à un peu de sport, pour des raisons financières mais aussi parce que, là où ils sont, il n’y a pas d’autres raisons de mettre le nez dehors.
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Dans la mécanique de leur couple dont il se voulait maître, il reproduisait un schéma conscient; celui d’un homme détaché face à une femme dévouée. Il hésitait, elle patientait. Il n'exprimait rien, elle parlait sans arrêt. Il s’autorisait à fauter, elle prouvait sa loyauté. L'un devait sauver l’autre; elle devait se sacrifier. p. 67
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(Les premières pages du livre)
3 septembre 2021
Cité Champagne, Argenteuil
Dans les quartiers Nord de Marseille, à la Bricarde comme à la Castellane, centres névralgiques du trafic de stups où un minot meurt tué par balles de kalachnikov tous les quinze jours, les fenêtres offrent une vue de rêve et dégagée sur la mer Méditerranée. Une provocation, un horizon enviable faussement accessible car seule la plage de l’Estaque, la plus petite, l’est vraiment. Ici, cité Champagne, bien plus calme, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Paris, les balcons des logements sociaux offrent un panorama sur la capitale et ses monuments, au premier rang desquels la tour Eiffel, éclairée la nuit. Karim avait montré la vue à sa femme Yamina en dernier, comme une surprise, le jour de leur installation. Ils étaient étonnés, tous les deux, qu’un tel luxe s’invite jusque dans ces lieux retirés. C’était à se demander si les urbanistes et les architectes de ces grands ensembles cherchaient à amplifier le contraste entre ici et là-bas, ou au contraire à adoucir la tristesse abandonnée de cette cité d’Argenteuil. Ils imaginaient peut-être qu’en regardant au loin les habitants oublieraient la réalité à leurs pieds : les ascenseurs en panne, les halls imprégnés d’urine.

Au neuvième étage de sa tour, Anissa ne se souciait guère de l’horizon. Enfermée dans sa chambre, elle essayait de se prendre en photo avec son téléphone. Mais même en se hissant sur la pointe des pieds, ce qui allongeait ses jambes, et en courbant son dos pour accentuer ses fesses, aucun cliché n’était publiable sur Instagram. Pourtant, elle connaissait par cœur les astuces qui mettent en valeur une silhouette : se placer légèrement de profil, rentrer le ventre avec une main sur la taille. Quant au visage, elle évitait de sourire et gardait la bouche légèrement entrouverte pour figer ses traits fins. À force de parcourir les réseaux sociaux pendant des heures, tous les jours, elle appliquait leurs codes sans même s’en rendre compte. Mais, rien à faire : le reflet dans le miroir rectangulaire de sa chambre résistait à ses tentatives de domestication, et ce qu’elle tentait désespérément de photographier refusait de coïncider avec les autres profils qui défilaient sur l’écran. Sans filtre, sans artifice, son corps et son visage révélaient un physique ordinaire, ses imperfections, ses asymétries. Tout ça semblait loin de l’idéal calibré conçu de toutes pièces par les réseaux, de ses créatures, de ses fantasmes. Elle ne pouvait pas concourir, elle ne pouvait pas lutter. Et ce décalage entre sa réalité, modeste et émouvante, et ce à quoi elle voulait ressembler la torturait. Elle appréciait seulement son ventre plat d’adolescente. Le reste, elle le trouvait trop petit, trop filiforme, pas assez femme.

Dans sa classe de quatrième, quelques camarades arboraient de la poitrine, plus ou moins subtilement. Anissa s’observa quelques instants et ne trouva rien à mettre en avant. Enfin, rien de ce qu’Instagram valorise. Elle mesurait pourtant presque 1,70 mètre mais sans forme. Pas de seins, pas de fesses, pas de hanches ; ni lèvres pulpeuses, ni sourcils parfaitement dessinés ni faux ongles joliment colorés. Et même si elle prenait soin de ses longs cheveux noirs ondulés – leur appliquant tous les dimanches un mélange millimétré d’huiles végétales de ricin, de moutarde, de jojoba –, ils ne tombaient pas aussi joliment que sur les tutos des influenceuses. Anissa ne mesurait même pas la beauté de son teint olive – malgré ses petits boutons d’acné. Ses parents ne l’autorisaient pas encore à les cacher sous de l’anticerne, alors que beaucoup dans son collège se prêtaient déjà quotidiennement à l’art du maquillage. Elle aurait aimé s’entraîner, elle aussi, s’exercer à l’eye-liner – il fallait le pratiquer pendant des mois, voire des années, pour prétendre le maîtriser. Après une vingtaine d’essais qu’elle jugea infructueux, Anissa s’assit sur son lit et renonça à son selfie. Un jour j’aurai assez d’argent pour faire de la chirurgie esthétique. Cette perspective la réjouissait.

Son corps, elle le vivait comme un fardeau, il l’empêchait de plaire aux garçons qui, eux aussi, le comparaient à ceux des réseaux sociaux. Elle en était convaincue. À l’école, ils regardaient avec insistance celles dont les seins arrondissaient les pulls. Dans leur classement annuel des plus jolies filles, son nom n’apparaissait jamais. L’adolescente devait en plus composer avec les trouvailles shopping saugrenues de sa mère, qui privilégiait le confort et les prix bas, les matières bas de gamme, au bon goût ou à la mode. Elle grimaçait souvent sans oser rien dire devant les sacs remplis de pantalons de velours violets ou jaunes, trop grands, de pulls criblés de motifs enfantins – ribambelles de fleurs à paillettes, etc. Plus elle vieillissait, plus elle en avait honte, bien sûr. Pour se rendre en classe, elle portait presque exclusivement ce pantalon noir moulant aux fines rayures blanches verticales et les rares hauts un peu sobres qui lui plaisaient. Dans l’intimité de sa chambre, la jeune fille pouvait enfin extraire de leurs cachettes les tops courts achetés dans le dos de ses parents. Elle s’amusait alors à enfiler les minidébardeurs échancrés et colorés entassés dans une boîte à chaussures sous son lit. Ils ressemblaient à ceux qu’elle admirait sur les sites internet des grandes marques de fastfashion.

Ne pas exister sur Insta ravageait chaque jour davantage l’estime déjà faible qu’Anissa avait d’elle-même. Elle se trouvait de plus en plus laide. D’autant qu’elle subissait à n’en plus finir des moqueries au quotidien, sur sa grande taille, sur sa minceur. Parfois, avant de dormir, elle recevait d’un camarade de classe un texto où il était juste écrit « t’es moche ». Parfois, une dizaine de messages de ce genre arrivaient d’un seul coup dans une conversation de groupe sur Snapchat, avant de disparaître. Quand elle en parlait à des copines, qui n’en étaient pas, on lui reprochait sa susceptibilité. Anissa ne se sentait pas autorisée à se plaindre. Le harcèlement qu’elle endurait était d’autant plus douloureux qu’il ne laissait aucune trace apparente – nulle part.

Ce matin-là, alors qu’Anissa encaissait en silence ces humiliations depuis des mois, son corps prit la parole. Accumulées en elle, les unes après les autres, les insultes formaient, à force, une boule au fond de son estomac. J’ai mal au ventre, maman. Yamina n’y croyait pas. Elle soupçonnait un stratagème pour éviter l’école. Roh non tu vas pas commencer, tu vas y aller ! Elle ne pouvait pas savoir, Yamina, à quel point chaque jour passé là-bas mettait en danger la vie de sa fille. La femme de ménage l’enviait presque d’avoir la chance de pouvoir rester assise, sur une chaise, au chaud, à apprendre cette langue dont les interminables règles de conjugaison et de grammaire lui échappaient encore. Au Maroc, elle s’était mariée à peine majeure et avait rejoint ici son époux, installé depuis deux ans, en automne 1990. Malgré le stress, la perspective du long voyage en bateau, le sentiment d’arrachement, elle traîna ses valises, enceinte de leur premier enfant, de Casablanca à Tanger, pour embarquer. Elle avait dans un premier temps refusé de demander de l’aide avant de se laisser guider par un voyageur. Sans aucun repère, elle était perdue, ballottée dans la foule. Après deux nuits de solitude et de mal de mer, elle avait retrouvé Karim, son mari, qui l’attendait à Marseille, tout fier, devant sa Peugeot 205. Ils filèrent en direction du nord, en silence. Ils ne le brisèrent que pour parler du Maroc, Yamina déjà nostalgique de ce pays qu’elle venait de quitter.

Voilà, c’est ici chez nous ! Le chez nous, dans cette phrase prononcée en darija, sonna presque ironiquement, quand il se gara, en début de soirée, dans cette banlieue parisienne de l’Ouest. Yamina n’avait pas imaginé Paris comme ça : un gruyère de tours de béton blafardes, immenses et décevantes. Tu verras la tour Eiffel depuis l’appartement, elle est encore plus belle de loin. Karim lui apprenait déjà à rester à l’écart, comme lui. L’immigré évitait d’approcher la France de trop près, même si elle semblait les accueillir, il redoutait encore l’hostilité des regards, les réflexes trop souvent cruels des anciens colons.

Les années qui suivirent leur installation à Argenteuil – si loin du doux soleil, de l’air marin et de l’agitation familière de Casablanca –, la mère de famille s’occupa du foyer. Elle n’entreprit de travailler qu’après l’entrée en maternelle d’Anissa, la petite dernière, qui fêtait cette année ses quatorze ans. Le père, lui, fut d’abord manutentionnaire cariste chez Dassault Aviation avant de rejoindre l’entreprise de maçonnerie d’un ami. Les produits chimiques l’avaient bousillé, les gestes répétitifs, à force, aussi. Leur quotidien dans cette cité du Val-d’Oise ressemblait à celui de millions d’autres immigrés.

Dans les années 1970, au pied du bâtiment incurvé – qui constitue à lui seul tout le quartier –, des champs d’asperges s’étendaient encore sur la terre des Coteaux, progressivement rasés et remplacés par des pavillons. La cité ouvrière au nom festif, construite à la hâte au pied de la butte des Châtaigniers dans une frénésie d’urbanisation, se targuait à l’époque d’une vraie convivialité bercée par les valeurs du communisme. Tout se trouvait à proximité, au pas de la porte : un boulanger, un charcutier, un marchand de journaux, un cordonnier, une mercerie et deux coiffeurs. Il y a vingt ans, la solidarité régnait encore. Le quartier vivait au rythme des fêtes et des activités organisées par l’association locale. Tout s’est arrêté et les commerces ont fermé. Il ne reste qu’un salon de coiffure, une pharmacie et une pizzeria tenue par les jeunes habitants du coin : l’amicale des locataires leur en avait confié la direction pour les aider, les occuper, et tenter de calmer les tensions avec les baqueux. Peu de temps auparavant, sur l
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𝑰𝒍 𝒏𝒆 𝒔’𝒂𝒈𝒊𝒔𝒔𝒂𝒊𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒍𝒂̀ 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒇𝒓𝒂𝒚𝒆𝒖𝒓 𝒅’𝒖𝒏 𝒉𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓𝒆𝒖𝒙, 𝒄’𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒑𝒍𝒖𝒕𝒐̂𝒕 𝒍’𝒂𝒏𝒈𝒐𝒊𝒔𝒔𝒆 𝒎𝒂𝒍𝒂𝒅𝒊𝒗𝒆 𝒅’𝒖𝒏 𝒑𝒓𝒆́𝒅𝒂𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒂̀ 𝒍’𝒊𝒅𝒆́𝒆 𝒅𝒆 𝒔𝒆 𝒓𝒆𝒕𝒓𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓 𝒔𝒂𝒏𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒊𝒆. 𝑼𝒏𝒆 𝒅𝒆́𝒑𝒆𝒏𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒂𝒖𝒔𝒔𝒊 𝒑𝒖𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕𝒆 𝒆𝒕 𝒑𝒖𝒓𝒆 𝒒𝒖’𝒖𝒏𝒆 𝒅𝒓𝒐𝒈𝒖𝒆 : 𝒔𝒆 𝒗𝒐𝒊𝒓, 𝒔𝒆 𝒅𝒆́𝒄𝒉𝒊𝒓𝒆𝒓, 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒔𝒆𝒎𝒃𝒍𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒔𝒆 𝒑𝒆𝒓𝒅𝒓𝒆, 𝒚 𝒄𝒓𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒂̀ 𝒆𝒏 𝒄𝒓𝒆𝒗𝒆𝒓, 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒄̧𝒂 𝒆𝒙𝒂𝒍𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒆𝒏 𝒆𝒖𝒙 𝒍𝒂 𝒑𝒆𝒖𝒓 𝒆𝒕 𝒍𝒂 𝒅𝒐𝒑𝒂𝒎𝒊𝒏𝒆, 𝒍𝒆 𝒎𝒂𝒏𝒒𝒖𝒆 𝒆𝒕 𝒍𝒂 𝒇𝒊𝒆̀𝒗𝒓𝒆 𝒅𝒖 𝒔𝒐𝒖𝒍𝒂𝒈𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕, 𝒃𝒓𝒆𝒇, 𝒖𝒏𝒆 𝒂𝒅𝒅𝒊𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒙𝒕𝒓𝒆̂𝒎𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒇𝒐𝒏𝒅𝒖𝒆 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒄𝒆 𝒒𝒖’𝒊𝒍 𝒄𝒓𝒐𝒚𝒂𝒊𝒕 𝒂𝒖𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒒𝒖’𝒆𝒍𝒍𝒆 : 𝒊𝒍𝒔 𝒗𝒊𝒗𝒂𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒍𝒆 𝒈𝒓𝒂𝒏𝒅 𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓 𝒅’𝒖𝒏𝒆 𝒗𝒊𝒆.
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Les métiers des ouvriers ne se télétravaillent pas, et ça fait bien longtemps que les décisions politiques s’abattent sur eux en oubliant leur existence.
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La théorie, elle la connaissait, l'histoire millénaire de la domination masculine aussi, mais, dans la pratique, en sortir était plus inconfortable que de s'y soumettre ; la violence est parfois si familière aux femmes qu'imaginer un autre fonctionnement relationnel, s'extraire de la norme, se révèle plus étrange, plus désagréable, car il faut alors réinventer l'ensemble des bases, seule, tout en étant continuellement rappelée à l'ordre par le reste du monde.
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