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C'est QUOI être à sa place ?
Liste créée par fanfanouche24 le 21/07/2022
48 livres.

"Être à sa place, ne pas tenir en place, rester à sa place, perdre sa place, etc " !...

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Comme très souvent une lecture captivante a provoqué le choix de cette thématique...En l'occurence, il s'agit de l'excellent essai de Claire Marin, "Etre à sa place"...

Très large réflexion, questionnement sur notre place dans la famille, un pays, une société, une époque donnée ...un travail, un couple.

Tout ce qui constitue la construction d'une identité...et le moyen de "trouver sa place"... ou la place la plus en harmonie avec ce que l'on est sur cette terre....

*** constitution d'une sélection bibliographique faite des ouvrages choisis par Claire Marin et mes propres lectures...

***Le 21 juillet 2022 ***6 septembre 2022**27 février 2023

@Soazic BOUCARD@



1. Etre à sa place
Claire Marin
4.07★ (1034)

"Dans un monde qui tangue, l'expression « trouver sa place » soulève de multiples questionnements. La philosophe Claire Marin confronte l'être humain à ses aspirations et à ses capacités d'adaptation : constamment « déplacé », par le monde qui l'entoure ou ses sentiments, n'est-il pas toutefois sommé d'y « trouver sa place », quitte à ne pouvoir la choisir ? « Ça commence parfois par une inquiétude ou un malaise. On se sent en décalage, on craint d'agir de manière déplacée. On a le sentiment de ne pas «être à sa place». Mais qu'est-ce qu'être à sa place, dans sa famille, son couple, son travail ? Quels sont les espaces, réels ou symboliques, qui nous accueillent ou nous rejettent ? Faut-il tenter de conquérir les places qui nous sont interdites, à cause de notre genre, notre handicap, notre âge, notre origine ethnique ou sociale ? Peut-être faut-il transformer ces lieux de l'intérieur et s'y créer une place à soi ? » Dans cet ouvrage aussi passionnant que sensible, la philosophe Claire Marin explore toutes les places que nous occupons - quotidiennement, volontairement ou contre notre gré, celles que nous avons perdues (l'enfance), celles que nous craignions de perdre (y être remplacé) - et interroge une des injonctions sociales les plus anachroniques de notre temps. Encore reste-t-il à savoir si l'on finit tous par trouver une place ou si le propre d'une place n'est pas plutôt d'être sans cesse déplacée, ou de déplacer celui qui croit pouvoir s'y installer..."
3. Espèces d'espaces
Georges Perec
4.36★ (582)

"Espèces d'espace, réflexions de l'auteur sur les lieux - la chambre, l'appartement, les escaliers, le mur, l'immeuble, la rue, le quartier, la ville, la campagne, le monde - sert de fil conducteur à ce portrait de Georges Perec."
5. De la lutte des classes à la lutte des places
Michel Lussault
4.60★ (14)

"« Vivre, c’est passer d’un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner », écrivait George Perec. De fait, la trame même de notre existence et de notre quotidien peut être analysée sous l’angle des relations spatiales. Le monde de l’action sociale et du vécu, au jour le jour, constitue une scène spatiale, sur laquelle interagissent des acteurs, qui utilisent pour arriver à leurs fins des instruments tels que la mise à distance, l’emplacement, la délimitation, le franchissement. Dans ce livre, le lecteur découvrira donc ce qu’il y a de commun entre la construction d’un faux hall d’immeuble dans un quartier de grand ensemble au Havre, la politique de gestion de la faune sauvage dans le Vercors, le conflit racial autour d’un arbre à Jena en Louisiane, le développement des grands aéroports et des parcs d’attractions, la vente de coquillages par un vieil homme sur une plage du sud de l’Inde, ou encore la stratégie de l’association Les Enfants de Don Quichotte en faveur des sans-domicile-fixe. Tous ces cas nous confrontent à l’importance de l’« épreuve spatiale ». Réfléchir à l’organisation sociale, en prenant comme fil conducteur la question de l’espace, doit permettre de redéfinir les cadres de la régulation politique des sociétés et de planter les premiers jalons d’une éthique de l’espace habité, en phase avec les grands problèmes que nous pose le monde contemporain."
6. Par les routes
Sylvain Prudhomme
3.64★ (1929)

"«J’ai retrouvé l’autostoppeur dans une petite ville du sud-est de la France, après des années sans penser à lui. Je l’ai retrouvé amoureux, installé, devenu père. Je me suis rappelé tout ce qui m’avait décidé, autrefois, à lui demander de sortir de ma vie. J’ai frappé à sa porte. J’ai rencontré Marie.» Avec Par les routes, Sylvain Prudhomme raconte la force de l’amitié et du désir, le vertige devant la multitude des existences possibles. "
7. 33 Newport Street - Autobiographie d'un intellectuel issu des classes populaires anglaises
Richard Hoggart
4.44★ (61)

"Dans cet ouvrage, Richard Hoggart entreprend de raconter sa propre histoire tout en cherchant à comprendre ce qui l’a rendue possible et, aujourd’hui, pensable. Il y évoque en écrivain son enfance dans un quartier ouvrier du Leeds des années 1920. Le récit de cette enfance, si démunie, et pourtant si riche de souvenirs, fait comprendre que les groupes les plus dominés ont encore une culture, et qu’en même temps il n’est pas de culture populaire, si repliée sur elle-même et si protégée soit-elle, qui ne soit habitée par la domination qui s’exerce sur elle. Hoggart raconte aussi comment il a réussi à sortir, grâce à l’école, de son milieu d’origine, sans rien renier de ses origines ni non plus de sa trajectoire et de sa réussite. Autoportrait d’un intellectuel issu des classes populaires, 33 Newport Street dessine en creux, et pour une fois en négatif, le portrait de l’intellectuel d’élite standard."
8. Personne déplacée
Vladimir Dimitrijevic
3.62★ (7)

"Entretiens Il faut relire, aujourd'hui, le beau portrait que Jean-Louis Kuffer a fait, en 1986, de Vladimir Dimitrijevic dans Personne déplacée, car il n'a pas pris une ride. Roman de formation et d'aventure, carnets d'un grand lecteur, écrit dans l'étroite distance que permet l'amitié, c'est le portrait fidèle d'un éditeur hors norme, fondateur des Editions L'Âge d'Homme, qui, en 40 ans d'existence, auront publié près de 4000 titres dans les domaines les plus divers : le monde slave, classique et contemporain, représente environ le quart du catalogue. La Suisse, bien évidemment, constitue le fonds même du travail de la maison, avec quelque 1500 titres traitant de tous les aspects de la culture helvétique : littérature, histoire, sociologie, philosophie, théâtre, cinéma. Vingt ans plus tard, il vaut la peine de revenir sur le parcours d'un homme - éditeur avant tout - qui aura poursuivi, contre vents et marées, sa vocation de passeur et dont la devise, malgré les tempêtes de l'histoire, est restée inchangée : une ouverture sur le monde. Une alliance indestructible, texte de Jean-Louis Kuffer, actualise et justifie la présente réédition." Jean-Michel Olivier
10. Journaux de l'exil et du retour
Günther Anders
5.00★ (16)

"Les textes qui composent ce volume (pour la plupart parus pour la première fois dans Die Schrift an der Wand, Beck, 1967) ont été écrits par Günther Anders lors de son long exil aux Etats-Unis puis à son retour en Europe après-guerre. S'ils sont nourris des réflexions et sentiments que lui inspirait sa situation de philosophe allemand émigré contraint à des "petits boulots" pour sur-vivre, les sujets qu'il y abordait n'étaient jamais, comme il l'écrira plus tard, "strictement privés ; [...] je n'ai jamais gardé pour moi mon "vécu", comme on dit - un mot ampoulé que je ne supporte plus depuis un demi-siècle au moins - [...] ou, plus exactement, ne l'ai consigné que dans la mesure où ce vécu était caractéristique de notre époque ; notamment lorsque j'espérais, en le formulant par écrit, susciter chez mes contemporains des prises de conscience, voire des actes justes". Dans ces textes écrits pour "après-demain", le style de pensée et d'écriture du philosophe contraint à l'exil américain par Hitler est déjà en place, et c'est un vif plaisir pour le lecteur quand Anders relate les micro-événements de sa vie d'exilé (un travail d'accessoiriste à Los Angeles, une hospitalisation, etc.) avec la précision ana-lytique de son ouvrage majeur, alors à venir, L'Obsolescence de l'homme (1956)."
11. L'intrus
Jean-Luc Nancy
3.62★ (29)

Réflexion du narrateur sur son identité ,après avoir subi une greffe du coeur...
12. Les transclasses ou la non-reproduction
Chantal Jaquet
4.36★ (121)

"La théorie de la reproduction sociale admet des exceptions dont il faut rendre compte pour en mesurer la portée. Cet ouvrage a pour but de comprendre philosophiquement le passage exceptionnel d'une classe à l'autre et de forger une méthode d'approche des cas particuliers. Il analyse les causes politiques, économiques, sociales, familiales et singulières qui concourent à la non-reproduction sociale, ainsi que leurs effets sur la constitution des individus transitant d'une classe à l'autre. A la croisée de l'histoire collective et de l'histoire intime, cette démarche implique de cerner la place dans la classe, le jeu des affects et des rencontres, le rôle des différences sexuelles et raciales. Elle invite à briser l'isolement disciplinaire pour appréhender la singularité au carrefour de la philosophie, de la sociologie, de la psychologie sociale et de la littérature. Elle requiert la déconstruction des concepts d'identité sociale et personnelle au profit d'une pensée de la complexion et du métissage des déterminations. À travers la figure du transclasse, c'est ainsi toute la condition humaine qui est éclairée sous un nouveau jour."
13. Ton coeur a la forme d'une île
Laure Limongi
4.10★ (26)

"« Ce sentiment d’appartenance comme un joyau et une blessure, de celles qui viennent de loin. De générations humiliées, de populations déplacées, massacrées. Je suis corse, sò corsa, je le clame, je le chante, je le soupire. Je le porte en étendard, en œillères, parfois, en mot d’amour, toujours. C’est ce qui me constitue, ma colonne vertébrale, ne faisant pas l’économie des clichés : brune, petit format, traits à la serpe, yeux noirs, souvent vêtue de noir, caractère trempé. Quelle est la part de la génétique et celle de l’effort à coller à l’image du mythe ? » Être ou ne pas être Corse, telle est la question posée dans cet objet littéraire pluriel – comme peut l’être la définition d’une identité. Après On ne peut pas tenir la mer entre ses mains, Laure Limongi aborde son lien avec cette île à la culture si singulière, en mêlant histoire, entretiens, fiction et passages autobiographiques. Enquêtes personnelle et collective se superposent pour illustrer le ressenti des Corses insulaires et de ceux de la diaspora quant à leurs racines, leur langue, leur culture, leur perception des poncifs sur l’île : ils sont à double tranchant, entre le rejet méprisant des insulaires tenant d’une forme de racisme et la fascination pour un ailleurs si proche et sa beauté sauvage, ainsi transformé en exclusif lieu de loisirs. Revenant sur l’histoire contemporaine, Laure Limongi explique la constitution du stéréotype du Corse fraudeur et violent après la Seconde Guerre mondiale, sur fond de désastre écologique, de bouleversements politiques et de revendications sociales. Et l’on retrouve Laví Benedetti, personnage fort en gueule et attachant du précédent livre, dont le destin est ici éclairé par les dérives des combats de son époque. Ton cœur a la forme d’une île nous emporte dans une traversée qui lève nos préjugés à mesure que l’on découvre une histoire méconnue. Une magnifique réflexion sur la notion d’identité comme un feuilletage mouvant, ouvert à l’altérité, et non un carcan sclérosant fermé sur ses traditions."
14. Quelqu'un d'autre
Tonino Benacquista
3.68★ (2238)

"Le premier en avait assez d'être lui-même. Le second voulait devenir quelqu'un d'autre. Fallait-il vraiment qu'ils se rencontrent ? Un soir, dans un bar, deux inconnus se lancent un pari : devenir cet "autre". Qui n'a jamais fait le rêve d'être quelqu'un d'autre ? D'imaginer sa conscience prendre place derrière les rétines d'un autre, plus beau, plus fort, plus malin. Qui n'a jamais conçu l'expérience, simplement par jeu, en utilisant le si facile vecteur de l'évocation secrète, de se vêtir de la peau d'un autre comme l'on revêt une veste qui n'est pas la sienne. Comme on lui connaît maintenant l'habitude et le talent, Tonino Benacquista recueille dans sa main cette petite idée du quotidien et la pousse aussi loin qu'il le peut. C'est-à-dire très loin. Deux individus insatisfaits de leur existence, Thierry Blin et Nicolas Gredzinski se rencontrent sur un court de tennis pour échanger quelques balles. Ce qui, à priori, n'était qu'un petit exercice sur terre battue devient bientôt une bataille acharnée de deux lions en cage bien décidés à l'emporter. On ne cessera de compter tout au long du livre les petits cyclones que libèrera cette partie effrénée. La bataille ayant rapproché les deux hommes, après plusieurs heures d'une activité alcoolique forcenée, voilà qu'ils signent un pacte aux relents de souffre : trois ans pour devenir quelqu'un d'autre, le gagnant pourra exiger ce qu'il veut de l'autre. On apprendra que pour atteindre ce but, mille choses sont possibles, des radicales aux plus pernicieuses. On apprendra de la plume d'un Tonino Benacquista en très grande forme qu'il peut nous mener assez loin quand il dispose sur les vies de personnages effacés, blessures à vif, le sel d'une révolution totale : biffer les êtres et les choses qui trahissent notre histoire, jeter loin de soi un passé devenu trop lourd comme l'on jette une pierre dans un courant violent. Refermer le livre de nous-même pour en ouvrir un autre, encore vierge et à écrire. Et si le roman de Tonino Benacquista est passionnant, le changement d'identité ne nous tente plus du tout : devenir un autre qui n'aurait jamais l'idée d'ouvrir Quelqu'un d'autre, quel dommage ! "--Hector Chavez
17. La nostalgie
Barbara Cassin
3.25★ (16)

"Au départ, il y a une question, émouvante : pourquoi, se demande Barbara Cassin, suis-je en proie à la nostalgie dès que je mets les pieds en Corse, alors que je n’y ai pas mes racines? C’est peut-être que cette île appartient à la Méditerranée, mer de l’Odyssée et de l’impossible retour.Dans cette enquête cheminant en compagnie d’Ulysse, d’Énée et de Hannah Arendt, la philosophe montre, avec une érudition polyglotte, que la nostalgie est moins une affaire de sol que de langue natale."
18. Chez soi
Mona Chollet
4.19★ (1550)

"Le foyer, un lieu de repli frileux où l'on s'avachit devant la télévision en pyjama informe ? Sans doute. Mais aussi, dans une époque dure et désorientée, une base arrière où l'on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs. Dans l'ardeur que l'on met à se blottir chez soi ou à rêver de l'habitation idéale s'exprime ce qu'il nous reste de vitalité, de foi en l'avenir. Ce livre voudrait dire la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l'on croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans l'état de " famine temporelle " qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question " Qui fait le ménage ? ", persistance du modèle du bonheur familial, alors même que l'on rencontre des modes de vie bien plus inventifs... Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d'y voir plus clair, et de se sentir mieux."
20. La place
Annie Ernaux
3.69★ (11295)

21. Le vrai lieu
Annie Ernaux
3.97★ (269)

""En 2008, Michelle Porte, que je connaissais comme la réalisatrice de très beaux documentaires sur Virginia Woolf et Marguerite Duras, m'a exprimé son désir de me filmer dans les lieux de ma jeunesse, Yvetot, Rouen, et dans celui d'aujourd'hui, Cergy. J'évoquerais ma vie, l'écriture, le lien entre les deux. J'ai aimé et accepté immédiatement son projet, convaincue que le lieu ? géographique, social ? où l'on naît, et celui où l'on vit, offrent sur les textes écrits, non pas une explication, mais l'arrière-fond de la réalité où, plus ou moins, ils sont ancrés."
22. Disparaître de soi
David Le Breton
4.06★ (240)

"Il arrive que l'on ne souhaite plus communiquer, ni se projeter dans le temps, ni même participer au présent ; que l'on soit sans projet, sans désir, et que l'on préfère voir le monde d'une autre rive : c'est la blancheur. La blancheur touche hommes ou femmes ordinaires arrivant au bout de leurs ressources pour continuer à assumer leur personnage. C'est cet état particulier hors des mouvements du lien social où l'on disparaît un temps et dont, paradoxalement, on a besoin pour continuer à vivre. David Le Breton signe là un livre capital pour essayer de comprendre pourquoi tant de gens aujourd'hui se laissent couler, sont pris d'une "passion d'absence" face à notre univers à la recherche de la maîtrise de tout et marqué par une quête effrénée de sensations et d'apparence. Voilà qu'après les signes d'identité, c'est cette volonté d'effacement face à l'obligation de s'individualiser, c'est la recherche d'un degré a minima de la conscience, un "laisser-tomber" pour échapper à ce qui est devenu trop encombrant, qui montent. La nouveauté est que cet état gagne de plus en plus de gens et qu'il est de plus en plus durable. David Le Breton, avec cet ouvrage en forme de manifeste, fait un constat effrayant et salutaire de notre engourdissement généralisé. Nous sommes tous concernés par ce risque d'une vie impersonnelle."
23. L'étranger, suivi de L'homme qui rentre au pays
Alfred Schütz
3.50★ (12)

"Les deux essais de psychologie sociale qui composent ce volume, L'Étranger et ' Homme qui revient au pays ont été écrits en 1944 et 1945, alors que Schütz lui-même, ayant récemment fui son pays, se trouvait précisément dans la situation de l'immigrant. Au carrefour de la sociologie, la philosophie et l'anthropologie, il analyse les difficultés éprouvées par l'homme qui quitte son groupe d'origine pour s'insérer dans un nouvel ensemble social."
24. Les enténébrés
Sarah Chiche
3.55★ (502)

"Automne 2015. Alors qu’une chaleur inhabituelle s’attarde sur l’Europe, une femme se rend en Autriche pour écrire un article sur les conditions d’accueil des réfugiés. Elle se prénomme Sarah. Elle est aussi psychologue, vit à Paris avec Paul, un intellectuel connu pour ses écrits sur la fin du monde, avec qui elle a un enfant. À Vienne, elle rencontre Richard, un musicien mondialement célébré. Ils se voient. Ils s’aiment. Elle le fuit puis lui écrit, de retour en France. Il vient la retrouver. Pour Sarah, c’est l’épreuve du secret, de deux vies tout aussi intenses menées de front, qui se répondent et s’opposent, jusqu’au point de rupture intérieur : à l’occasion d’une autre enquête, sur une extermination d'enfants dans un hôpital psychiatrique autrichien, ses fantômes vont ressurgir. S’ouvre alors une fresque puissante et sombre sur l'amour fou, où le mal familial côtoie celui de l’Histoire en marche, de la fin du XIXe siècle aux décombres de la Deuxième Guerre mondiale, de l'Afrique des indépendances à la catastrophe climatique de ce début de millénaire."
25. Un homme qui dort
Georges Perec
4.02★ (1179)

"Tu as vingt-cinq ans et vingt-neuf dents, trois chemises et huit chaussettes, quelques livres que tu ne lis plus, quelques disques que tu n'écoutes plus. Tu n'as pas envie de te souvenir d'autre chose, ni de ta famille, ni de tes études, ni de tes amours, ni de tes amis, ni de tes vacances, ni de tes projets. Tu as voyagé et tu n'as rien rapporté de tes voyages. Tu es assis et tu ne veux qu'attendre, attendre seulement jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à attendre : que vienne la nuit, que sonnent les heures, que les jours s'en aillent, que les souvenirs s'estompent." C'est en ces termes que le narrateur s'adresse à lui-même, «un homme qui dort», qui va se laisser envahir par la torpeur et faire l'expérience de l'indifférence absolue. "Il y eut ces journées creuses, la chaleur dans ta chambre, comme dans une chaudière, comme dans une fournaise, et les six chaussettes, requins mous, baleines endormies, dans la cuvette de matière plastique rose. Ce réveil qui n'a pas sonné, qui ne sonne pas, qui ne sonnera pas à l'heure de ton réveil. Tu poses le livre ouvert à coté de toi, sur la banquette. Tu t'étends. Tout est lourdeur, bourdonnement, torpeur. Tu te laisses glisser. Tu plonges dans le sommeil."
26. L'Ecriture comme un couteau
Annie Ernaux
4.10★ (399)

"J'importe dans la littérature quelque chose de dur, de lourd, de violent même, lié aux conditions de vie, à la langue du monde qui a été complètement le mien jusqu'à dix-huit ans, un monde ouvrier et paysan. Toujours quelque chose de réel. J'ai l'impression que l'écriture est ce que je peux faire de mieux, dans mon cas, dans ma situation de transfuge, comme acte politique et comme "don." C'est la première fois qu'Annie Ernaux publie un livre d'entretiens. Avec Frédéric-Yves Jeannet, elle parle de sa venue à l'écriture, de sa manière de travailler, de ses raisons d'écrire."
27. Mémoires d'outre-mer
Michaël Ferrier
3.66★ (46)

"Parti sur les traces de son grand-père, acrobate dans un cirque itinérant de l'océan Indien, Michaël Ferrier découvre et revisite une partie méconnue de l'Histoire de France : sur fond de colonisation, le "Projet Madagascar", par lequel les nazis, "rêvant d'étoiles jaunes sur l'île Rouge", visaient à se débarrasser physiquement des Juifs d'Europe. Roman d'une plongée dans la mémoire et dans l'oubli, qui passe par Hitchcock et par Montaigne, par Paris et par Mahajanga, par Chateaubriand et par le jazz, Mémoires d'outre-mer ouvre à une réflexion sur l'identité française abordée par ses marges et rongée par ses silences."
28. La Vie matérielle : Marguerite Duras parle à Jérôme Beaujour
Marguerite Duras
3.92★ (579)

****avec une partie sur la place particulière et complexe des femmes au sein du couple et de l'équilibre social....------------------ "Ce livre n'a ni commencement ni fin, il n'a pas de milieu. Du moment qu'il n'y a pas de livre sans raison d'être, ce livre n'en est pas un. Il n'est pas un journal, il n'est pas du journalisme, il est dégagé de l'événement quotidien. Disons qu'il est un livre de lecture. Loin du roman mais plus proche de son écriture - c'est curieux du moment qu'il est oral - que celle de l'éditorial d'un quotidien. J'ai hésité à le publier mais aucune formation livresque prévue ou en cours n'aurait pu contenir cette écriture flottante de "La vie matérielle", ces aller et retour entre moi et moi, entre vous et moi dans ce temps qui nous est commun. "
29. De retour au pays et autres nouvelles
Ralph Ellison
"Dans "De retour au pays", Ellison élabore, comme en musique, son " thème américain ". La progression de ces treize nouvelles correspond à ce qu'Ellison connaissait de son enfance et de son adolescence. C'est la période de la normalité trompeuse des années 20, le choc de la Dépression puis la Deuxième Guerre mondiale, quand l'expérience des Noirs révèle leurs espoirs et leurs impossibilités. Qu'ils soient musiciens, instruits, qu'ils croient un instant qu'ils ont, comme dit Ellison, des ailes et hop ! on les fout à la porte du paradis avec une carte de l'Alabama : retour au pays. Tout au long de sa vie d'écrivain, Ellison a toujours perçu l'identité américaine de la même façon que ses personnages : assistant à un lynchage, traversant le pays sur les toits des trains, persécutés de façon sadique par les policiers blancs, qu'ils soient musiciens, gardiens d'immeuble ou de simples gosses des rues qui essaient d'accrocher un parachute à un poussin pour le faire voler... On peut résumer ainsi la quête d'Ellison : l'enfant demande à son père : " Marron, c'est plus joli que blanc, hein, papa ? " " Certains pensent comme ça ", répond le père, " mais le mieux, c'est américain, mon petit ".
30. L'oeil de la mouche
André-Joseph Dubois
3.92★ (15)

"Et si la conquête de la « belle langue », quand on est d’origine modeste, était une forme de trahison ? C’est cette question, celle de l’identité sociale, que pose le narrateur de L’Œil de la mouche. Un homme en crise compartimente son regard, multiplie les points de vue sur son propre parcours : celui d’un enfant de mineur devenu prof, mais aussi celui de ses proches et d’anonymes croisés au hasard. Par le jeu d’une ironie lucide et impitoyable, un arpenteur du monde social fait le procès d’une société de consommation à son paroxysme."
31. La source de l'amour-propre
Toni Morrison
4.20★ (131)

"La Source de l’amour-propre réunit une quarantaine de textes écrits par Toni Morrison au cours des dernières décennies, où se donne à lire, dans toute son évidence, sa généreuse intelligence. Elle s’implique, débat, ou analyse des thèmes aussi variés que le rôle de l’artiste dans la société, la question de l’imagination en littérature, la présence des Afro-Américains dans la culture américaine ou encore les pouvoirs du langage. On retrouve dans ces essais ce qui fait également la puissance de ses romans : l’examen des dynamiques raciales et sociales, sa grande empathie, et son pragmatisme politique. La Source de l’amour-propre est à la fois une porte d’entrée dans l’œuvre de Toni Morrison et une somme où se donne à lire l’acuité combative de son autrice. C’est aussi, dans un style dont la vigueur ne cesse de nous éblouir, un puissant appel à l’action, au rêve, à l’espoir."
32. Errances
Tristan Lesage
5.00★ (2)

"Trois histoires, trois personnes, trois générations. Errances est un recueil de nouvelles qui raconte l'évolution d'une famille américaine du XXe siècle. De l'écrivain Beat des années 1950 à la Millenial en quête d'identité, en passant par le bourgeois sceptique, ce recueil explore le vagabondage sous ses différentes facettes. Les aspirations diffèrent, mais un but les unit et transcende les époques : la liberté."
33. Hors champ
Sylvie Germain
3.21★ (223)

" En une semaine, Aurélien, un homme ordinaire, va progressivement disparaître. Il est de plus en plus hors champ, perdant jusqu'à sa voix, son odeur et son ombre. Au fur et à mesure de cette genèse à rebours, il sort aussi de la pensée et de la mémoire des autres, même de ses proches. Cet effacement intensif s'opère au grand jour, dans l'agitation de la ville, à l'aune de tous ces naufragés qu'on ne regarde plus et qui ne comptent pour personne. Sylvie Germain, Prix Femina pour Jours de colère, Grand Prix Jean Giono pour Tobie des marais, Prix Goncourt des lycéens pour Magnus, poursuit une oeuvre impressionnante de force, de cohérence et d'exigence, interrogeant ici nos peurs et nos doutes sur ce qui fonde notre présente humanité."
34. Morgan l'insaisissable
Anne Tyler
3.20★ (11)

"Morgan Gower est en pleine midlife crisis. Il est marié et vit à Baltimore où il travaille dans un entrepôt de pièces détachées appartenant à un certain Cullen. Sa vie respire l'ennui. Sa femme et ses filles l'ignorent tout simplement. Son travail routinier et sans surprise ne correspond pas à ce qu'il espérait. En un mot sa vie est loin des espoirs qu'il pouvait y entrevoir autrefois. En secret, il entretient des costumes de héros dans une armoire qu'il est le seul à connaitre. Chaque jour, il déambule vêtu de l'un de ces costumes dans les rues de Baltimore, en prêtre, en flambeur de riverboat, en Daniel Boone...Il est à la recherche d'une identité dans laquelle il se sentirait enfin lui-même. Au cours de l'une de ces promenades, il croise un jeune couple Emily et Leon Meredith, qui présente un spectacle de marionnettes. Morgan cherche à devenir leur ami et fait en sorte de provoquer les rencontres avec Leon et Emily. Morgan constate que ce couple n'a pas l'air aussi heureux qu'il le pensait. Il cherche à maintenir une relation équilibrée avec Leon, Emily et leur fille Gina, mais peu à peu se rapproche de Emily. Il délaisse sa famille pour passer de plus en plus de temps avec ses nouveaux amis. Emily et Morgan finissent par devenir amants. Emily enceinte, ils décident de partir ensemble. Morgan trouve le bonheur en usurpant l'identité de Leon."
35. Retour à Reims
Didier Eribon
4.13★ (1728)

"Après la mort de son père, Didier Eribon retrouve son milieu d’origine avec lequel il avait plus ou moins rompu trente ans auparavant. Il décide alors de se plonger dans son passé. S’attachant à retracer l’histoire de sa famille et la vie de ses parents et grands-parents, évoquant le monde ouvrier de son enfance, restituant son parcours d’ascension sociale, il mêle à chaque étape de son récit les éléments d’une réflexion sur les classes, le système scolaire, la fabrication des identités, la sexualité, la politique, les partis, la signification du vote, etc. Réinscrivant ainsi les trajectoires individuelles dans les déterminismes collectifs, il s‘interroge sur la multiplicité des formes de la domination et donc de la résistance. Un grand livre de sociologie et de théorie critique. Didier Eribon est professeur à la Faculté de Philosophie, sciences humaines et sociales de l’université d’Amiens. Il a également enseigné à l’université de Berkeley (Etats-Unis). Auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Réflexions sur la question gay (Fayard, 1999), Une morale du minoritaire (Fayard, 2001), D’une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française (Leo Scheer, 2007), il a été le lauréat 2008 du prestigieux Brudner Prize décerné chaque année par l’université Yale."
36. Illégitimes
Nesrine Slaoui
3.47★ (291)

"Depuis un quartier populaire d'Apt, elle rêvait de journalisme, de Paris, de Science Po. Avec une mère femme de ménage, un père maçon et un nom à consonnance " étrangère " , elle savait qu'elle devrait redoubler d'efforts. Elle les a faits. De retour dans la petite ville de son enfance à l'heure où le pays tout entier a été sommé de ne plus bouger, elle mesure à la fois tout ce qui la sépare désormais des siens, de son histoire, et tout ce qui l'y rattache encore, qui la constitue, et qu'elle essaie de préserver. Pourquoi faut-il que certains rêves vous arrachent à vous-même ? Quelle couleur de peau faut-il avoir, et quel nom faut-il porter pour pouvoir décider de son avenir ? C'est le récit d'une réussite mélancolique. Critique, aussi. A l'égard de toute la violence qu'elle a dû et doit encore affronter, simplement pour trouver sa place sans être obligée de devenir quelqu'un d'autre. C'est aussi un hommage à tous ceux pour qui la légitimité demeure un combat permanent. Nesrine Slaoui est journaliste. Illégitimes est son premier roman. "
37. Feu
Maria Pourchet
3.40★ (2385)

"Laure, prof d’Université, est mariée et mère de deux filles. De Véra, l’aînée, qui organise des mouvements d’insurrection au lycée, Laure envie l’incandescence et la rage. Elle qui, à 40 ans, regrette parfois d’être la somme de la patience et des compromis. Clément, célibataire, 50 ans, court le matin et parle à son chien le soir. Entre les deux il s’ennuie dans la finance, au sommet d’une tour vitrée, lassé de la vue qu’elle offre presque autant que de YouPorn. Laure monte sans passion des colloques en Histoire contemporaine. Clément anticipe les mouvements des marchés, déplorant que les crises n’arrivent jamais vraiment, que le pire ne soit qu’une promesse perpétuellement reconduite. De la vie, l’une attend la surprise. L’autre, toute capacité d’illusion anéantie, attend qu’elle finisse, fatigué d’être un homme dans un monde où seules les tours de la Défense sont légitimement phalliques. Bref, il serait bon que leur arrive quelque chose. Ils vont être l’un pour l’autre un choc nécessaire. Saisis par la passion et ses menaces, ils tentent d’abord de se débarrasser l’un de l’autre en assouvissant le désir, naïvement convaincus qu’il se dompte. Nourrissant malgré eux un espoir qui les effraie et les consume, ils iront loin dans l’incendie. Dans l’ombre, quelque chose les surveille : la jeunesse sans nuance et sans pitié de Véra. Au gré d’un roman sur la passion, Feu photographie une époque. Où les hommes ne sachant plus quelle représentation d’eux-mêmes habiter, pourraient renoncer. Où les femmes pourraient ne pas se remettre de l’incessant combat qu’elles doivent mener pour être mieux aimées. Où les enfants, nés débiteurs, s’organisent déjà pour ne pas rembourser. Alternant les points de vue des deux personnages dans une langue nerveuse et acérée, Maria Pourchet nous offre un roman vif, puissant et drôle sur l’amour, cette affaire effroyablement plus sérieuse et plus dangereuse qu’on ne le croit."
38. Anthropologie
Eric Chauvier
4.20★ (40)

"A mi-chemin du récit et de l'enquête de terrain, Anthropologie propose une investigation en creux, née de l'impression suscitée par le regard d'une jeune Rom qui s'adonne à la mendicité devant un centre commercial. Troublé par ce visage, qui éveille en lui toutes sortes d'interrogations, l'auteur évite d'abord la rencontre. Il se contente d'analyser les propos que tiennent ses proches au sujet de cette fille. Cette expérience lui semblant insuffisante, il décide finalement de rencontrer celle qui est à l'origine de son trouble. Mais elle disparaît justement à ce moment-là. Il tente alors de la retrouver et de percer le secret de cette figure devenue obsédante. Il se lance à la recherche de tous ceux qui ont pu la croiser et recueille leurs témoignages. Mais ces paroles fragmentaires, parfois contradictoires, ne lui permettent pas d'éclaircir le mystère. L'enquête ne peut cependant se réduire à un échec. Cette quête minutieuse, traque d'une absence, constitue un programme en soi, une discipline de vie, dont se dégage un tableau de la France contemporaine et de ses "exclus". Avec cet ouvrage, Eric Chauvier jette les bases d'une nouvelle façon de concevoir l'anthropologie, qui échappe à la froide analyse pour devenir littérature. "
39. Laura
Eric Chauvier
3.61★ (42)

"Tout semble opposer Éric et Laura. Si la réussite sociale de celui-ci n’a pas tenu toutes ses promesses, la déchéance de Laura est totale, aussi bien sur le plan amoureux que professionnel. Près de trente ans après leur première rencontre, les deux personnages se retrouvent sur un parking­, buvant du rosé et fumant des joints, au fil d’un dialogue décousu. Cette nuit-là, tout le passé d’Éric lié à la mémoire de Laura resurgit : la fascination obsessionnelle pour sa beauté, un souvenir d’elle adolescente­ en bikini rouge et la douleur perpétuelle d’une distance jamais surmontée… Qu’il s’agisse de leur milieu d’origine, de leur langage ou de leurs références culturelles : tout prouve qu’ils n’appartiennent plus au même monde. Pourtant Éric est là, et ne ressent que plus de désir à son égard. Pour ne pas passer pour un homme cultivé et méprisant, chaque mot doit être pesé, apprécié selon l’écart social qu’il pourrait signifier et les blessures qu’il pourrait raviver. En dépit de la colère ressentie face à l’impossibilité de communiquer et la douleur de ne pouvoir aimer, Éric tâche pourtant d’interroger ce qui les sépare. À travers le récit d’un amour non advenu, l’anthropologue s’efforce de raconter autrement les fractures qui divisent la France d’aujourd’hui."
40. Et tes parents, ils font quoi ?
Adrien Naselli
4.09★ (262)

"Depuis qu’il est arrivé à Paris, Adrien Naselli, père conducteur de bus et mère secrétaire, tient une liste des gens comme lui, ces « transfuges de classe » qui concentrent l’attention des médias. Pour cette enquête, il est allé à la rencontre de leurs parents. Ils sont ouvriers, agriculteurs, aides-soignantes, petits employés, tandis que leurs enfants sont journalistes, écrivains, magistrats ou universitaires. Ils gagnent le smic ou à peine plus, ont quitté l’école avant dix-huit ans et n’ont pour la plupart jamais pris l’avion. Dans le conte de fées de la méritocratie, ils sont l’envers du décor. Dans ce livre tendre et poignant, Adrien Naselli a voulu redonner la parole à ceux qu’on n’entend jamais. Princes et princesses de la République, les transfuges de classe ont vu leurs parents, ni rois ni reines, relégués au second plan. Ce livre leur rend la couronne."
41. Les vestiges du jour
Kazuo Ishiguro
4.20★ (3663)

Belle idée de HordeDuContrevent...
42. La poétique de l'espace
Gaston Bachelard
4.26★ (515)

Ajout le 6 septembre 2022
43. La nostalgie : Quand donc est-on chez soi ?
Barbara Cassin
3.39★ (75)

Ajout le 6 septembre 2022
44. Troisième personne
Valérie Mréjen
3.49★ (95)

"On était deux, on devient trois, ce n’est pas rien...Valérie Mréjen décrit et essaie de comprendre ce bouleversement dans la vie quotidienne, mais aussi dans la perception que l’on a du monde. C’est un regard surpris, perplexe qu’elle porte sur l’enfant qui survient et, du coup, sur ce qui l’entoure : les gens comme les choses, les comportements. Tout en s’autorisant des décrochages et des digressions le texte, comme d’habitude écrit dans la plus grande simplicité et la plus belle plasticité, suit les premières années de l’enfant et ce dès la sortie de la clinique, avec immédiatement, alors que le taxi ramène chez eux la mère, le père et l’enfant, un regard très étonnant parce que très étonné sur les rues, les immeubles, les passants, les gens, les mêmes et pourtant si différents d’avant. Il est plein d’anecdotes et de moments révélateurs, de réflexions. Il est écrit dans la plus grande sidération puis une curiosité qui ne se dément jamais à l’égard de cette énigme, un enfant."
45. Avant que j'oublie
Anne Pauly
3.79★ (1608)

Voir ma chronique : https://www.babelio.com/livres/Pauly-Avant-que-joublie/1151517/critiques/2308103
46. Les Lisières
Olivier Adam
3.66★ (3004)

Proposition de HordeDuContrevent !
47. L'homme sans monde : Ecrits sur l'art et la littérature
Günther Anders
4.00★ (18)

Ce 24 septembre 2022, suggestion de steka
48. Autobiographie de l'étranger
Marie-Eve Lacasse
4.11★ (56)

Ajout le 27 février 2023______ "« Je n’ai jamais compris cette expression de "chez soi", se sentir bien "chez soi". En France, je suis étrangère ; mais je suis étrangère où que j’aille et je n’ai trouvé, hélas, aucun lieu ni même aucun être auprès desquels je puisse entrevoir une forme de repos. La maison, ce lieu utopique tant espéré, ce sont les livres des autres et peut-être un peu les miens. J’invite le lecteur à entrer dans ce livre comme dans ma maison, car c’est ici que j’habite, dans une langue qui est la mienne. »Depuis son arrivée en France il y a presque vingt ans, Marie-Ève Lacasse s’interroge sur les raisons pour lesquelles elle s’est sentie bien souvent « à côté ». Ces marges, c’est à travers l’écriture qu’elle les investit, en explorant son passé et en étudiant de manière sensible cet universel sentiment d’étrangeté.Vibrant hommage à la littérature, à son pouvoir d’émerveillement et de consolation, Autobiographie de l’étranger sonde nos territoires intérieurs et nos liens aux êtres qui tantôt nous protègent, tantôt nous condamnent."
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