Stendhal est pour Camil Petrescu ce que Racine est pour Anton Holban : dans les termes de Malraux (légèrement remaniés), on pourrait dire que chacun, à sa manière, ordonne l'esthétique de son émule, lui imposant un goût qui sera le contrôle absolu de la raison sur l'art.
(p. 137)
Épitaphe
« Ci-gît vraiment
Un solitaire
Au rire amer
Toujours pleurant.
Vu mon aspect
Mourir devais
Car je semblais
À tous suspect. »
(p. 117)
PASTEL
L'automne pleure et crie
– Agonisant buccin –
Et les oiseaux s'enfuient
Vont se cacher au loin.
La pluie hélas ! crépite…
Aucun sur le chemin ;
Qui délaisse son gîte
Sombre dans le crachin.
Dans les noirs guérets glissent
Et plongent les corbeaux.
Les beuglements emplissent
Le parc à bestiaux.
Tristement les clarines
Tintent dans ce décor…
Si tard… le jour décline
Et point encor suis mort.
NIHIL
Quel triste amour
De vouloir
Demeurer
Avec les morts
Et quel désir
De passer
Pour toujours
Dans un tombeau
Quelle bêtise
Que de vivre
En voulant
N'avoir été
Et quel vain mot...
Ce mystère
Dans le ciel
Et sur la terre.
N-aș paria pe proza lui Vișniec.
(p. 331)
Je relis les lettres de Prosper Mérimée, en pensant à celles de Costache Negruzzi, de Vasile Alecsandi, d'Alexandru Odobescu ou de Mateiu Caragiale. Certains aspects concernent directement l'histoire de la littérature.
(p. 55)
[…] le proustianisme [du roman de Hortensia Papadat-Bengescu, « La voie cachée », le troisième de la saga des Hallipa dont font partie « Les Vierges échevelées » et le « Concert de Bach »] consiste dans la peinture très fine de cette atmosphère snob, raréfiée, esthétisante avec toutes ses conséquences : maladie, perversion, artificialité.
(traduit du roumain par Florica Courriol)
J'ai fondé un parti, j'ai participé aux élections, j'ai été sénateur et même candidat aux présidentielles.
[Am fondat un partid, am participat la alegeri, am fost senator și chiar candidat la președinția țării.]
(p. 369)
Autori de dicționar (1916-1947)
[...]
Alice Călugaru (1886-1924?)
(p. 882)