La rudesse de l'adaptation me fit comprendre que notre paradis ne pouvait se résumer à l'achat d'un terrain, mais se trouvait plutôt dans son appréhension, et dans le lent travail que représentait l'établissement d'une relation symbiotique entre lui et nous.
Quand je parle de symbiose avec le terrain, j'entends également une adéquation avec la région. En effet, les premiers contacts avec les locaux furent à la fois merveilleux et inquiétants.
Ce qui différencie la permaculture de l'agroécologie, c'est la prise en considération de toutes les formes de vie présentes dans le biotope. Par exemple, au lieu de lutter contre une "mauvaise herbe", nous tenterons d'en tirer parti. De même, un milieu trop humide, trop sec ou trop venteux ne sera pas forcément modifié pour en faire un milieu plus "tempéré", mais accueillera plutôt des productions qui peuvent s'y acclimater.