Alors que les gangs découpent la ville en différents territoires, le ‘’graffiti writing’’ se joue de leurs frontières, s’aventure d’un quartier à l’autre pour y rencontrer de nouveaux partenaires ou de nouveaux rivaux. De fait, il devient vecteur de mixité sociale et raciale dans un contexte où la discrimination reste de rigueur.
La démarche de Villeglé et Hains s’inscrit dans un regard qui voit dans la ville une source de beauté aléatoire et mouvante, dont héritera une partie de l’art urbain. Paris est aussi un des lieux où Ernest Pignon-Ernest a inauguré sa démarche : sensible, faisant appel à la mémoire de la ville et à un passé enfoui. Son art est contextuel par essence, dialogue avec un espace donné, dans sa réalité physique comme symbolique.