Le désir est parfois si fort qu'il prend le pas sur la raison. Comment peut-il devenir un moteur de changement, d'engagement? Voilà les réflexions au coeur de cette table ronde autour d'auteur·rice·s dont le feu d'allumage des livres est le désir et ses effets sur nos actions. Puisqu'il y a bien des façons d'aborder le désir en littérature, des voix diverses discuteront du sujet avec l'autrice Claudia Larochelle à l'animation: la poète Chloé Savoie-Bernard, le thérapeute Nicolas Lévesque et la criminologue Maria Mourani.
Avec:
Chloé Savoie-Bernard, Auteur·rice
Maria Mourani, Auteur·rice
Nicolas Lévesque, Auteur·rice
Claudia Larochelle, Animateurrice
Livres:
Machine Jihad. du désir à l'engagement: 10 jeunes lèvent le voile
Sainte Chloé de l'amour
Ptoma. Un psy en chute libre
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Commenté dans la revue Les libraires par Marie-Hélène Vaugeois, librairie Vaugeois
Entre ses obligations familiales et professionnelles, Nicolas Lévesque a la fâcheuse tendance à mettre les autres en évidence tout en s’oubliant. En s’autoanalysant, il décortique également le Québec. Il se reconnaît en ce lieu qui n’ose pas toujours s’affirmer. En partant d’une fascination pour le travail du graveur John Henry Walker, dont plusieurs œuvres illustrent le livre, le psychanalyste éditeur se questionne sur l’identité du Québec. Ses pensées partent dans plusieurs directions tout en gardant une cohérence. Ce séjour dans le cerveau de l’auteur est fascinant. Qu’il nous parle de David Altmejd ou nous explique ce qu’il ferait s’il était premier ministre, Nicolas Lévesque nous fait rêver à un monde égalitaire et rassembleur.
Il faut les deux : un amour inconditionnel qui garde la peau des parents collée à la nôtre pour la vie et leurs rêves qui nous plongent dans le fleuve du lointain, du dehors.
On a abusivement tiré Marx du côté du peuple, Freud du côté de la pulsions, Nietzsche du côté des forces dionysiaques. Une lecture plus juste ne les dépeindraient pas comme des penseurs "anti représentation", mais bien comme les penseurs de tout ce qui résiste aux systèmes de sens et d'échange symbolique - sans les abolir.
Faut-il donc choisir entre les deux : l'écriture ou la vie? Être écorché et écrire ou être blindé pour vivre? Le défi ultime consiste à apprendre à concilier ces deux exigences : avoir la couenne dure et être à fleur de peau.
La vie est l'interminable préparation à ce [à quoi] on ne peut se préparer.
Marx a passé une grande partie de sa vie à lire et à écrire. C'est donc qu'une des manières de changer le monde passait et passe encore, en partie, par les livres.
Devenir adulte, devenir souverain, ce n'est pas réussir à naître une seule fois, mais s'organiser pour rester mutant, en devenir, toujours naissant.
Freud - le même qui a accouché de la psychanalyse en prenant de la cocaïne - modérera son zèle scientiste et réaliste dans "Malaise de la culture", où une certaine ivresse se révèle incontournable pour tout psychisme.
La culture humaine est l'espace de la vengeance impossible, mais déviée, différée, jouée, et surtout, partagée, redistribuée, portée et supportée par l'espace public.
Être révolutionnaire, ce serait remplacer une drogue par une meilleure drogue, qu'il ferait dévier la déviation, qui divertirait le divertissement.