Le proviseur en avait connu des dizaines de cabochards comme celui-là, des ados à fleur de peau capables de se griller à vie pour six mois de vague à l'âme. Passé un cap, ils devaient se débrouiller tout seuls, trouver la sortie par leurs propres moyens. Pour se donner du courage, certains se mettaient à fumer du shit, d'autres passaient leurs nuits à se tripoter sur Internet ou leurs week-ends à se mettre la tête à l'envers. Il avait croisé comme ça un tas de braves gamins qui avaient mal tourné. On n'y pouvait rien. N'empêche, ça vous mangeait le cœur.