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3.83/5 (sur 27 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Auvergne
Biographie :

Ancien élève de CPGE économique, Nicolas Méra est diplômé d’école de commerce.

Il a travaillé successivement dans la communication, la presse, l'entrepreneuriat et l'archéologie avant de se tourner vers l'écriture.

Collaborateur régulier de plusieurs revues de vulgarisation scientifique, il a créé le site web fildelhistoire.com pour explorer les spectaculaires digressions de l'Histoire. Il collabore également avec Historia, Slate et RetroNews.




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Avez-vous déjà entendu parler du nain de cour ? Oui, sûrement. Des mégotiers et des voleurs de cadavres ? Un peu moins. Que dire alors du punkawallah, serviteur indien chargé d'agiter les éventails, ou de l'ermite de jardin, payé pour se laisser pousser la barbe et orner une grotte au fond d'un parc anglais ? Ces professions disparues ont un point commun : ce sont des « sales boulots », périlleux, sinistres, ardus, grotesques ou avilissants. Ce dictionnaire, le premier du genre, en dresse l'inventaire avec humour, de l'Antiquité jusqu'au XXe siècle. On y rencontrera, à travers l'épais smog industriel, les chiffonniers chargeant dans leurs sacs de toile les ordures londoniennes. On y frappera, tôt le matin, des coups répétés aux portes des travailleurs en compagnie des knocker-ups (réveilleurs), on y baignera dans les poussières radioactives aux côtés des ouvrières de l'US Radium Corporation. On y entendra, enfin, les lamentations factices des pleureuses à gages accompagnant les cortèges funéraires, et les propos irrévérencieux des bouffons dans les cours européennes… À l'heure où l'on débat des métiers essentiels, de la pénibilité et de la précarité du travail, Nicolas Méra nous rappelle que les emplois méprisés et mal rémunérés ont une bien longue histoire.

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Au XVIII e siècle, la demande de cadavres s'envole, et leur tarif avec. On en vient à marchander avec les vivants le droit de disposer de leur dépouille. À Édimbourg en 1828, alors centre important d'étude anatomique, William Burke et William Hare forment le premier gang de « meurtriers anatomiques », assassinant seize personnes pour vendre leurs corps aux universités locales. Par un drôle de retournement de situation, après sa condamnation, William Burke est pendu, son corps disséqué, et sa peau sert à relier un petit carnet visible encore aujourd'hui dans un musée d'Édimbourg. Dans cette économie souterraine, les cadavres n'ont pas tous la même valeur. Les noyés et les étouffés, avec des organes relativement intacts, sont préférés aux décapités ou aux pendus. On a généralement recours aux corps de criminels ou de vagabonds pour ne pas attirer l'attention. Même les dépouilles des condamnés à mort, exposées pour l'exemple, disparaissent en un éclair
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L’Histoire ne tient qu’à un fil.
Suspendue à un mot, un geste, un battement de cils.
Nous croyons pouvoir en réguler le cours, canaliser ce flot torrentiel
d’imprévus. Alors nous la débitons en tranches, prémâchée, dans
les livres d’histoire ; nous la déroulons, lisse et aseptisée, dans les
documentaires. Le passage du temps polit ses reliefs, gomme ses
imperfections, ses syllogismes. Puis on la plie en quatre dans les tiroirs de notre bureau mental.
C’est oublier pourtant que, sous l’écume bouillonnante de l’Histoire, le dernier mot revient souvent au hasard.
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Nous sommes donc passés de la traditionnelle fête de village aux afterworks, des bals musette au chat en ligne via Skype. [...] On effleure pourtant un paradoxe de taille : soufflé par la révolution Internet, notre génération n'a jamais été autant connectée ; pourtant, elle ne s'est jamais sentie aussi seule.
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Le plus subtil faux-pas peut précipiter le monde aux portes du chaos. Prenons garde, toutefois, aux raccourcis ; c'est généralement une myriade de facteurs - et non un hasard isolé - qui contribue à faire chavirer l'Histoire. La première guerre mondiale et ses vingt millions de morts ne pas le résultat malheureux d'un mauvais virage, mais de tensions géopolitiques qui menèrent l'Europe au du gouffre en 1914. Les coïncidences, hasards et coups du sort exposés entre ces pages ne constituent jamais la seule cause des errances de l'Histoire : ce sont les petites poussettes dans le dos qui l'expédient au fond de l'abîme.
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Nicolas Méra
Avoir conscience de cet « effet papillon » marque un premier pas dans la lecture d'une Histoire profondément humaine, imprévisible, qui échappe bon gré mal gré à notre contrôle.

On ne sait jamais sur quels obstacles elle trébuchera; et comme nous ne sommes pas à même d'en arrêter la course, autant s'arrêter sur le bas-côté pour en rire un peu, chercher à comprendre, et voir quels autres fantômes pourront bien surgir des abysses.
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Sauter dans les souliers de nos ancêtres, c'est aussi emprunter, pour un moment, leur façon de penser et leur vision du monde. Et qui sait les secrets que dissimulent l'échoppe de l'apothicaire, la paillasse du gladiateur ou les poches du ramoneur ?
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