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Critiques de Nicolas Robin (290)
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Je ne sais pas dire je t'aime

Ils sont quatre.



Francine. Sexagénaire touchante dont les origines de sa naissance bouleversent encore le quotidien.



Juliette. Vendeuse de chaussures dans un grand magasin.



Ben. le gay pas toujours gai qui se pose beaucoup de questions.



Joachim. le sportif de la bande au mono sourcil sexy.



Il ya beaucoup d'humour, beaucoup d'humanité dans ces portraits croisés de parisiens amochés par l'amour et le quotidien. J'ai aimé cette fraîcheur, cette douceur. Ces êtres blessés qui vont se croiser et aimer vraiment dans les rues de la capitale !



Paris, la belle est d'ailleurs le cinquième personnage de l'histoire et ce « Paris, tu l'aimes ou tu la quittes. » qui débute le récit, est un beau résumé de l'ouvrage. Quand la tendresse fout le camp, quand l'amour bat de l'aile ou quand l'horloge biologique tourne trop vite, Paris réserve son lot de surprises et de consolations à ses habitants …



J'ai bien conscience que l'auteur a directement puisé dans les personnages qui composent ma vie puisque mon chéri s'appelle Benjamin (Ben pour les intimes), ma maman Francine et moi Julien (rien à voir avec Juliette mais on y est presque) ! Je pense donc demander des droits d'exploitation de mon entourage à Nicolas Robin ! Nicolas, si tu m'entends !



Les beaux jours reviennent, Paris est magnifique au soleil et lire ce livre en terrasse vous fera un bien fou ! Une lecture fun, sans prise de tête, pleine de gens comme vous et moi ! Une bien belle parenthèse enchantée !


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Roland est mort

Mince, Roland est mort.



Je ne spoile pas, tout est dit dans le titre. Une bonne idée, d'ailleurs ce titre, il interpelle le futur lecteur. le titille et l'accroche. D'ailleurs, ce titre est cette couverture rose, dans l'édition originale, donnent tout de suite envie de se lancer !



Donc, je disais, Roland est mort.



Mais rien de grave, hein. Car le narrateur ne le connaissait pas.



Pourtant, c'est l'histoire d'un mec comme les autres, un peu looser sur les bords, qui va devoir affronter les conséquences d'un voisin mort sans crier gare !



Mais surtout il se retrouve à devoir gérer Mireille. Alors oui, c'est très grave, en fin de compte.



Au fait, Mireille c'est un chien. Enfin, un caniche, je crois que ça reste bien un chien.



Roland, celui qui est mort, faut suivre un peu, lui a donné ce joli prénom en hommage à Mireille Mathieu. Bien que Mireille, elle, ne soit pas morte, hein... La chanteuse. Elle vit. Dieu merci …



Donc, il se retrouve avec Mireille (vivante) dans les bras mais aussi avec Roland (mort donc) car les pompes funèbres vont gentiment le laisser prendre soin de l'urne funéraire.



Comédie douce amère qui oscille entre rire sincère et rire jaune, Nicolas Robin nous offre une comédie loufoque et tendre sur le deuil, la mort sans langue de bois et les affres de sa « gestion ».



C'est un livre sur la solitude. Celle imposée par notre époque. C'est un livre pour sourire jaune. Qui oscille entre le sourire et l'émotion. Tu ne sais pas vraiment si tu dois éclater de rire ou fondre en larmes. C'est ce qui fait de lui un roman précieux, impertinent et émouvant !



Une plume qui virevolte et qui fait que tu ne lâche pas ta lecture comme ça ! Nicolas Robin fait partie de ses écrivains que j'aime lire. Que j'aime rencontrer. Pour la vérité de sa plume, cette étincelle irrévérencieuse sous un glacis de bienséance. Un écrivain qui ressemble à ce qu'il écrit, pince sans rire et plein de générosité.



Roland est mort et il m'a donné envie d'aller toquer chez mes voisins.

Heureusement, ils n'ont pas de chien eux …


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Roland est mort

Le titre et l'image de la couverture m'ont influencé dans le choix du livre de Nicolas Robin, ainsi que l'espoir de découvrir une biographie d'un fan de Mireille Mathieu.

Il n'y a pas de révélation sur l'oeuvre de Mireille Mathieu dans ce court ouvrage, et le style est intrigant : commencer les vingt sept chapitres par " Roland est mort ...", est un peu particulier.

Cookie, le surnom du personnage principal, est sur le coup d'une grosse déprime, sa femme l'a quitté, et il a perdu son emploi. Toute la vie qu'il s'était projetée a été anéantie. La mort de son voisin, qui lui était étranger va être le détonateur qui le poussera à sortir de sa torpeur. Tous les essais pour sortir de son état dépressif seront par rapport à cet événement: " Roland est Mort ...". A chaque tentative défaillante ( toutes ses tentatives le sont ), il repart de ce socle.

L'histoire de Cookie ressemble au mythe de Sisyphe qui reçut le châtiment de remonter un énorme rocher jusqu'au sommet d'une colline et de le rejeter de l'autre côté pour qu'il retombe. Il n'a encore jamais réussi. Aussitôt qu'il est près d'atteindre le haut de la colline, il est rejeté en arrière sous le poids de l'énorme rocher, qui retombe tout en bas, et là, Sisyphe le reprend péniblement et doit tout recommencer.

Cookie a assez de recul pour ne pas s’apitoyer sur son sort , et partage son sort avec un humour un peu désespéré.

Le roman est une critique de l'égoïsme que crée le monde contemporain, et comme Cookie suscite de l'empathie, le message est bien reçu !
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Roland est mort

Roland est mort. Seul, chez lui. La tête dans la gamelle du chien... C'est la voisine du dessous qui, les yeux en pleurs, lui annonce ça. Ce n'est pas qu'il avait une dent contre ce voisin de palier, non, mais ils ne se côtoyaient pas plus que ça. Un bonjour, bonsoir dans les escaliers. Ça n'allait pas plus loin. Alors cette voisine qui, par ailleurs, a toujours le chic pour lui annoncer de mauvaises nouvelles, l'emmerde à pleurer sur son paillasson. D'autant qu'il était en train de se mater un porno et qu'il voudrait bien le terminer. Une fois le cortège des pompiers passé, Roland en chef de file sur une civière, la voisine du dessous en queue de peloton, toujours l'âme en peine, c'est le chef des pompiers qui, cette fois, vient le déranger, un caniche dans les bras. Roland est mort mais ils n'emportent pas le caniche. Le voilà bien empêtré maintenant flanqué de cette bête à poils qui pue ! Qu'est-ce qu'il lui avait fait, au voisin, pour mériter ça ? D'autant que les emmerdes ne font que commencer...



Ce n'est pas que notre narrateur soit au bord du gouffre mais presque ! Quarante ans bien sonnés, au chômage depuis qu'il a envoyé chier son patron, une douloureuse rupture amoureuse dont il peine à se remettre. Et voilà qu'il se retrouve en plus affublé d'un caniche qui répond au doux prénom de Mireille en hommage à notre star internationale. Tentant, tant bien que mal et aussi discrètement que possible, de se débarrasser de ce clébard, il va bientôt se retrouver avec autre chose dans les bras, tout aussi incommodant. Dans cette fresque sociale drôle et piquante, l'on suit les déambulations de notre narrateur, dont on ne connait pas le prénom, qui se débat dans la vie de tous les jours. Roland est mort et pourtant, ce roman est plein de vie, est empreint de tendresse, de délicatesse, de jolis moments, de bons mots et de situations décalées, cocasses ou incongrues. Roland est mort, leitmotiv répété à chaque début de chapitre, dresse le portrait d'une société en perte d'humanité et un brin nombrilliste. Un roman drôle et touchant à la fois, intelligemment et cyniquement croqué par Nicolas Robin.
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Une folie passagère

Mesdames et messieurs, ici votre pilote Juju. Je vous remercie d'avoir choisi notre compagnie pour ce voyage et vous promet d'avance un très joli moment.



Veuillez vous mettre à l'aise, détacher vos ceintures et surtout, surtout s'il vous plaît, être sympas avec le personnel naviguant.



Le vol va se dérouler à une allure trépidante et vous allez découvrir les coulisses d'un vol un peu particulier … Notre équipage se fera une joie de vous faire sourire, vous émouvoir et vous offrir un joli voyage hors de votre quotidien.



Durant votre voyage, vous allez faire connaissance avec Bérangère, une hôtesse de l'air un peu coincée mais terriblement attachante et vous allez vivre avec elle une vraie folle journée. Vous allez vous prendre de passion pour cette nana qui rêve du grand amour. Même si, à quarante ans, elle semble un peu manquer de profondeur … Naïve jusqu'au bout des ongles ? Peut-être pas …



En cas de morosité dans la cabine, des livres de Nicolas Robin tomberont du plafond. Vous n'aurez alors plus qu'à vous laisser porter par sa plume piquante et émouvante. Et nous vous proposerons même d'aller au-delà du septième ciel …



En effet, vous l'aurez compris, j'ai très vite lu ce livre et j'ai retrouvé ce qui me fait tant aimer la plume de Nicolas Robin. Il y a énormément de tendresse, de dérision et d'infimes vérités dans ce roman. Des personnages burlesques, volonté affichée de l'auteur, et une héroïne terriblement attachante. La jolie écriture de l'auteur, virevoltante et aérienne (ça tombe bien) est le principal attrait de ce roman où l'histoire semble prétexte à laisser sa plume nous envoyer en l'air.



Une lecture légère comme un nuage, mais aux turbulences émouvantes.

Après cette lecture, vous prendrez l'avion différemment et aurez envie de prendre dans vos bras les hôtesses de l'air à la fin de votre vol ! Enfin, peut-être pas toutes … Vous viendrez me raconter !!!


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Roland est mort

Acte 1 /

( Coup de sonnette) . Notre narrateur est tranquillou en train de mater un porno. Une voisine vient lui annoncer la mort de son voisin de palier qui s'appelle Roland .

Acte 2 /

( Coup de sonnette ). Notre narrateur , quarantenaire , célibataire et au chômage est tranquillou en train de mater un porno et un pompier lui confie le caniche, qui s'appelle Mireille (parce que Roland aimait beaucoup M Mathieu) .

Acte 3/

(Coup de sonnette quelques jours après) Roland est toujours mort et un type des Pompes Funèbres confie l'urne à notre narrateur qui était en train de mater tranquillou un porno ( pas le même ...)

Ils ne se connaissaient pas vraiment ( un bonjour/bonsoir poli dans les escaliers ...) et pourtant Roland (mort) va s'immiscer peu à peu dans la vie de son voisin solitaire et peut-être même , en bonus, lui apporter la vie après l'avoir sacrément emmerdé avec sa mort .



C'est farfelu, comme histoire, un peu désespéré , un peu grinçant sur les bords mais assez drôle aussi . Nicolas Robin a un style bien à lui , et j'ai aimé son ton , et son humour pince sans rire . Tout le charme vient du ton décalé et de la parfaite maitrise de la construction (tous les chapitres commencent par:" Roland est mort " et le narrateur a un tic qui revient souvent , un peu comme le son d'un métronome ...

Une plume, un talent à suivre ...



[ PS : Alors que mon édition est toute simple, rose avec un bandeau noir citant Gérard Collard " Une pure merveille ..." , j'ai été toute surprise de voir apparaître cette couverture avec un magnifique spécimen de caniche ... ]
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Une folie passagère



Bérangère exerce le métier de ses rêves : hôtesse de l'air. Un désir qui remonte à l'enfance quand, chez sa mamie d'Orly, elle se délectait de l'odeur enivrante du kérosène et s'allongeait dans l'herbe pour admirer les avions planer dans le ciel bleu. Mais, aujourd'hui, son rêve va, dès potron-minet, se transformer en cauchemar. Au réveil, elle se fait larguer par son nouveau fiancé avec qui, au bout de seulement trois semaines, elle se voyait bien vieillir. Sa voiture ne démarrant plus, elle est obligée de se rendre à l'aéroport dans un taxi au chauffeur lourdingue. En même temps, sa mère la harcèle au téléphone pour savoir quel dessert elle doit préparer pour le déjeuner de dimanche. Arrivée évidemment en retard à bon port, elle apprend que son vol est parti sans elle. Son chef lui a trouvé un autre avion. Ce sera Vancouver ! Adieu, donc, les plages ensoleillées du Mexique. Bérangère, qui n'avait emporté que bikini, paréo et petit short, accueille cette nouvelle destination le sourire crispé. Elle ne sait pas encore que ce vol lui en réserve bien d'autres, des mauvaises surprises !



Bérangère, une hôtesse-bien-comme-il-faut, va connaître, le temps d'un vol et d'une escapade, une zone de turbulences qui va, peu à peu, faire disparaître ce sourire de façade qu'elle affiche en toutes circonstances. Et ce, qu'importe les lourdauds, les rougeauds, les impolis, les gamins-rois, les sans-gêne... À bord de ce vol pour Vancouver, sa patience, son amabilité, sa disponibilité, sa serviabilité (qui font d'elle une hôtesse-bien-comme-il-faut) vont être mises à rude épreuve ! Déjanté, frais, drôle, endiablé, ce roman de Nicolas Robin nous fait passer un agréable moment en compagnie de cette hôtesse pimpante et virevoltante. Les portraits des voyageurs ne sont pas en reste : qu'ils soient détestables en la personne du gros rougeaud ou attendrissant en la personne de la grand-mère qui perd la mémoire. L'auteur dépeint, avec beaucoup d'humour, toutes les situations. Sa plume, légère et enlevée, sied parfaitement à ce récit survolté !
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La Claque

« Ce n'était qu'une claque, disais-tu en me caressant la joue. »

Phrase typique de la violence conjugale. Ce qui est moins typique, c'est que la personne qui la prononce est une femme : Marylène. C'est elle qui vient de frapper son mari pour un pull en cachemire qui n'a pas supporté le lavage en machine, c'est elle qui tente de minimiser ce qui s'est passé, c'est elle qui vient se faire pardonner en devenant douce et tendre.

L'auteur nous raconte dans ce livre la spirale infernale vécue par Jean-Mi. Rugbyman, papa heureux, roi de l'immobilier, une compagne brillante, il a tout pour être heureux. Et quand, de remarques blessantes, en claques, puis coups qui finiront par le conduire aux urgences, cette femme se transforme en dragon incontrôlable, il ne comprend pas. Pire que cela, il a honte :

« … mais c'est gênant d'être tabassé par une femme. Honteux et humiliant, surprenant par rapport aux faits divers qui s'affichent dans les journaux, où la femme est victime et l'homme bourreau. »

On assiste au cheminement de Jean-Michel, de l'incompréhension à la décision de partir, parce qu'il n'y a pas d'autre solution, parce que la situation empire, parce qu'un jour, il pourrait répondre à la violence par la violence. Une femme religieuse rencontrée sur le parvis de la Défense va l'aider dans ce parcours. L'auteur décrit avec beaucoup de sensibilité les sentiments de Jean-Mi, son incapacité à admettre devant quiconque ce qui lui arrive, de peur qu'on se moque de lui dans les vestiaires du rugby, de peur de ne plus être considéré comme un homme. « un homme battu, c'est le déshonneur, mais battu par sa femme, c'est l'extrême soumission »,

C'est toute sa vie qui va voler en éclats.

J'ai trouvé moins réussi le personnage de Marylène, plus caricatural, moins abouti.

J'ai lu beaucoup de livres traitant de la violence conjugale, c'est la première fois que je la vois traitée sous cet angle, la première fois que la victime est un homme. Et ses 30kgs de plus que sa femme ne pourront pas le sauver de cet engrenage dangereux.

Un grand bravo à l'auteur pour cela.

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Roland est mort

Roland est mort. Les lettres blanches se détachent sur le fond rose de la couverture. Nicolas Robin me sourit sur le bandeau. Ceci m’intrigue. L’auteur a-t-il décidé de me parler de la Chanson de Roland ? Ou de me raconter les mésaventures de Roland the Thompson Gunner ? Non, pas vraiment. Le ton est donné dès la première page.



Cette histoire tragique me rappelle un événement qui a eu lieu il y a une vingtaine d’années. Je vivais à l’époque dans un vieil immeuble rénové dont les cloisons étaient aussi épaisses que du papier. J’entendais mes voisins respirer. Pour un peu, je les aurais même entendus penser. Nous avions tous nos noms sur les boîtes aux lettres. Mais était-ce dû à des horaires différents. Ou plus vraisemblablement à un acharnement à ne pas vouloir se croiser. Toujours est-il que je ne connaissais personne, mis à part mes voisins de pallier dont la mine respirait la joie de vivre. Je cohabitais avec Droopy qui n’osait pas me dire ‘I’m happy’. Et dont les effluves d’un bœuf bourguignon et l’intégrale de Pierre Bachelet me réveillaient invariablement tous les dimanches matins.

Jusqu’au jour où après des salutations polies, Droopy m’annonce que le voisin du dessous est mort. Suicidé. Complètement sidérée, je ne lui pose aucune question. Et me dispense de quand comment où. La porte de l’appartement refermée, c’est avec étonnement que je réalise que personne n’a mentionné la date de l’enterrement ou une quête pour l’achat d’une couronne.



Contrairement à moi, l’anti-héros de ce roman, dont nous ne connaitrons jamais le nom, va se souvenir longtemps de son voisin.



Roland est mort. Comme un cri. De surprise, de résignation, de révolte, d’angoisse, de victoire. Cette nouvelle, répétée comme un leitmotiv au début de chaque chapitre va définitivement changer sa vie. Ce célibataire chômeur et asocial qui va faire des rencontres improbables. Qui va renaitre à la vie grâce à la mort d’un inconnu.



L’auteur dénonce l’égoïsme, votre vie qui change lorsque l’amour de votre vie vous largue, que vous devez pointer à Pôle Emploi sans espoir de retrouver un travail, et que le seul intérêt de votre soirée consiste à visionner du porno.



A partir d’une idée de départ intéressante, le rythme s’essouffle et l’histoire traîne en longueur. D’humour il n’en est guère question. Et surtout, l’auteur prend un malin plaisir à répéter de trois façons différentes une même situation ce qui devient vite lassant. Un livre qui se lit facilement mais qui s’oublie aussi vite. Dommage.

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La Claque

Une claque.

Une baffe.

Une mandale.



Tellement de mots pour l’inconcevable.



Jean-Mi est un mec comme les autres. Un papa-poule, un mari aimant et un rugbyman du dimanche. Un costaud, un gentil, un chouette type.



Ça commence comme ça, bêtement, dans un moment d’énervement pour un pull en cachemire rétréci au lavage. Ça devrait s’arrêter là. Mais non.



Rien dans son existence ne l’avait préparé à cette baffe. Celle que lui collera sa femme, son épouse, sa bien-aimée, sa dulcinée.



Passer notre amour à la machine comme disait Souchon.

Il y a de ça chez Robin. Cette façon de raconter le monde dans lequel nous vivons avec poésie, avec ce ton parfois un peu emprunté d’un vieux chanteur dégingandé qu’on aime écouter en boucle, pour la beauté du geste.



Ce roman est l’histoire d’un homme. De la première claque et de celles qui suivront.



C’est l’histoire d’un mec, comme les autres qui va tenter de comprendre et de sauver la famille qu’il s’est construit.



Nicolas Robin s’attaquait à un sujet casse-gueule, il s’en sort avec les honneurs. Ce roman est un véritable coup de cœur tant je l’ai trouvé juste. Sans facilité, avec amour pour son héros de papier, Nicolas Robin raconte une histoire grave avec toute la douce ironie qui le caractérise si bien.



Comme toujours, avec cet auteur que j’affectionne particulièrement, j’ai retrouvé une galerie de personnages tendres, à la limite de la poésie. Cette bonne sœur qui prêche la belle parole sur le parvis de la Défense me restera en mémoire.



Bref, venez prendre votre clacounette, vous n’allez pas le regretter.
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Une folie passagère

J'avais beaucoup aimé le ton de Nicolas Robin dans un livre précédent ( Roland est mort), son humour un peu barré. Je m' étais promis de surveiller ses parutions, mais pour tout vous dire, j'aurai lu Une folie passagère de toute façon, car l'histoire m'interpellait . Je vais un peu raconter ma vie, [ pardonnez- moi ... ], mais depuis environ un an, j'ai une nouvelle voisine, qui est chef de cabine/hôtesse de l'air , et depuis, je suis incollable sur le métier, ses hauts , ses bas ...

Et même si ma voisine n'est pas exactement la Bérangère" hôtesse-très -comme-il -faut", de ce roman, j'ai remarqué quelques points communs, ce qui laisse penser que Nicolas Robin connaît très bien ce métier ...

Toute son enfance, Bérangère a rêvé d'être une hôtesse de l'air en admirant le ciel , lors de ses séjours chez sa Mamie d'Orly...

Et après s'être envoyée en l'air avec un " cliqueur" qu'elle prenait pour l' homme de sa vie, après qu'il l'ait plantée au matin, Bérangère rate son vol et se voit ordonner celui de Vancouver , par son chef. Mais le voyage ne sera pas une partie de plaisir.

Petites anecdotes sur la folie des passagers et sur une "hôtesse -très-comme-il-faut" qui se contient ( mais pas tout à fait...) , parce que c'est son job d' être souriante envers tous les clients Air France. Entre les casse-c.., les gentils et les sournois, son compte est bon. L'enfer , c'est les autres, même là-haut dans le ciel...

Mais après les galères, le réconfort ! C'est un roman qui finit bien , après moult jeux de mots et références culturelles .

Le ton de Nicolas Robin, sa patte artistique, son originalité fait que cette histoire ne ressemble à aucune autre. Un petit côté comédie musicale dans la plume virevoltante...

Une folie passagère vous embarque avec un auteur qui nécessite de bien attacher sa ceinture, attention zones de turbulences , sourire de "lectrice-très-comme-il-faut", perpétuel....





Challenge multi défis 2020.
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Roland est mort

Ne vous fiez pas au titre. Ce roman n’est pas macabre du tout. Certes, Roland est mort, et cette phrase revient en leitmotiv à chaque chapitre. Mais c’est fait pour attirer notre attention sur Roland, Roland, qui n’avait pas une vie très intrépide. Il se contentait de se rendre à son travail et de rentrer chez lui où il retrouvait sa chienne, Mireille et ses disques de Mireille Mathieu.



Voilà pour l’entrée en matière. Là où cela devient cocasse, c’est lorsqu’il est retrouvé mort dans son appartement, la tête la première dans la gamelle de Mireille. Les pompiers sonnent chez le voisin et lui laisse Mireille sur les bras.



Et ce n’est pas tout ! Quelque temps plus tard, les pompes funèbres laissent l’urne au voisin de Roland, à la demande de celui-ci.



Voilà le voisin bien embarrassé, il a hérité d’un chien et d’une urne d’un parfait inconnu. Il va tout faire pour se débarrasser et du chien et de l’urne. Mais la vie étant ce qu’’elle est…



J’ai bien aimé ce roman qui n’est pas si anodin qu’il y paraît au premier abord. On voudrait secouer le voisin, égoïste d’une certaine manière, mais pas sans cœur et qui n’est pas un mauvais bougre au demeurant, sans emploi, qui se vautre dans son canapé à regarder des films porno. J’ai bien aimé le dénouement et je pense que Roland savait ce qu’il faisait en léguant son chien et l’urne qui contient ses cendres, à son voisin.



Une lecture agréable que je vous recommande pour l’été.

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Sexe bombe

Parce que j'avais bien aimé Roland est mort, je me suis laissée tenter par Sexe Bombe et je retrouve le même esprit .



Encore une histoire de toutou ?

Oui , Nicolas Robin doit bien les aimer parce qu'il met en scéne dans ce roman, un toiletteur pour chien à Dax. Oh, ce sombre et bel inconnu, ne fait pas que dans nos amis les bêtes puisqu'il affectionne aussi leurs maîtresses sexagénaires, à qui il suffit de prononcer le mot de passe, la phrase magique pour pénétrer dans l'antre du bonhomme, à savoir son appartement au-dessus de son commerce. Pas vraiment gigolo, car il ne demande pas vraiment et ne prend que ce qu'on veut bien lui donner ; sa petite entreprise ne connait pas la crise jusqu'au jour où ... il rencontre Maryse qui a ouie dire aux thermes, et qui compte bien profiter de la situation. Maryse est une ex-speakerine de la télé (et tient à ce que cela se sache !), riche , veuve joyeuse d'un producteur télé. Légérement nymphomane, égoiste comme c'est pas permis, elle est la mère d'une jeune femme handicapée, et l'entente entre les deux est... glaciale.

Lorsque notre Eddy se retrouvera mélée à leurs histoires, ce pourrait bien devenir ♫La Dernière séance... ♫



Tout est fou dans cette histoire !

A commencer par l'époque. Bien qu'il y ait portable, Tinder etc.. on se croierait dans les années 90, pour les références "culturelles " des top models, aux chansons du Top 50. Et puis la ville de Dax a un côté "belle endormie", comme quand on parlait de "province" avant que la novlangue n'apparaisse et ses jolis mots de remplacement , comme "territoires."...

Tout y est joyeusement ringard ou décalé : du métier de Maryse (ex speakerine ,qui a disparu au profit d "animatrice" )...au métier d'Eddy qui détaille avec minutie ce qu'il fait aux toutous en passant par ces sexagénaires qui se refilent la bonne adresse comme si c'était une patisserie, tout est fou !

Au début on se dit qu'on est dans une joyeuse comédie bien loufoque et décalée, puis l'histoire prend un certain tournant et là on se dit qu'on ne rigole plus . ( enfin, on ne devrait pas !). On flirte avec le roman noir, on s'en approche grandement et puis, clac, c'est fini ! ♫ C'était la dernière séance, le rideau s'est levé...Bye Bye.. ♫



Noir, décalé, très original, décapant, immoral, et le mot de la fin à la maman de l'auteur (parce que ♫ 1/ Maman n'a jamais tort ♫ !!!)

" C'est chaud mais ça décoince "
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La Claque

Messieurs, notez cette mise en garde : ne vous aventurez pas à laver le pull en cachemire de madame au risque de le faire rétrécir.

Je plaisante alors que le sujet est dramatique : la violence faite aux hommes, mais je pense que Nicolas Robin accepterait cette galéjade car il nous propose lui-même un récit à la plume légère, avec un style “djeun” qui n’appuie pas sur le pathos.

Il saupoudre même son écrit d’un peu d’humour.



Nous suivons avec attention les pérégrinations du narrateur, ses tentatives pour sortir de l’impasse, ses atermoiements et ses humiliations…



Les hommes lorsqu’ils sont battus n’ont pas de possibilité de se confier au risque d’afficher l’image d’un sous-homme : “Si un gaillard se laisse battre par sa femme, il devient un pauvre type. Il est anéanti, émasculé…”.

Ils n’ont aucun endroit pour se réfugier, ils n'imaginent pas aller porter plainte : “Il m’est difficile de témoigner de coups et blessures. Face à un homme, je serais ridicule. Face à une femme, je serais pitoyable. Ils me pointeraient du doigt en se fendant la poire. “Attention, monsieur, après ce sera la fessée! des rires gras entrecouperaient leurs phrases.”



Heureusement qu’il existe une nonne à son écoute : une “lovecoach”, mais ça c’est dans le roman que vous le découvrirez !



Toute cette narration est crédible (seuls 3% des hommes battus osent porter plainte !) et c'est la force de ce livre d’avoir fait de ce récit une histoire sensible, réaliste tout en gardant la légèreté d’un écrit romanesque touchant.

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Roland est mort

Roland est mort et c'est tant mieux.

Pas pour lui bien sûr, mais pour nous.

S'il n'était pas décédé subitement d'une crise cardiaque, son voisin ne se serait pas retrouvé doté d'un caniche prénommé Mireille et d'une urne funéraire. Cet héritage inattendu et encombrant est le prétexte à un texte surprenant, tantôt drôle et tendre, tantôt dur et sarcastique, un voyage dans les pensées de ce chômeur célibataire.

Pas toujours confortable mais souvent juste et touchant...



Challenge Multi-défis 2017
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Roland est mort

Il est des livres pour lesquels l’activité somme toute assez solitaire de la lecture ne convient absolument pas. Et pourquoi donc, me direz-vous ? Eh bien, parce qu’on a envie de les partager, là, tout de suite, d’en lire des passages, aux uns, aux autres, de rire et surtout pas dans son coin, d’aller frapper chez le voisin ou chez un cousin…

Roland est mort et j’ai bien ri. Le petit roman rose m’a beaucoup amusée, beaucoup, beaucoup. Parce qu’il est drôle, très drôle et terriblement humain : on rit là où l’on pourrait pleurer et inversement.

Le sujet ? Le voisin du narrateur est mort. Il s’appelait Roland. Quand la voisine est venue lui annoncer la nouvelle, ledit narrateur l’aurait bien mise à la porte : « La voisine du dessous vient toujours m’annoncer des mauvaises nouvelles. Elle me parle des gens dans le monde qui n’ont pas de bras ni de jambes, qui font la manche à la sortie du métro, des gens qui ont des maladies congénitales et qui démarrent dans la vie du mauvais pied. Elle me parle des trous dans la couche d’ozone et des vaches qui pètent au Paraguay. Elle me donne sa théorie sur le désordre climatique, et même qu’il ne faut pas s’étonner si un jour il neige en juillet. »

Et puis, de toute façon, la voisine peut bien raconter ce qu’elle veut, il ne connaissait pas son voisin vivant, alors, maintenant qu’il est mort... Sauf que, si les pompiers veulent bien emmener le corps, ils ne prennent pas le caniche, enfin, la caniche, Mireille (oui, je vais trop vite et j’ai oublié de vous dire que Roland adorait Mireille… oui, Mireille Mathieu, souvenez-vous !)

Donc, je récapitule : Roland est mort, on l’a retrouvé une petite semaine après, la tête dans la gamelle de Mireille et personne n’est venu frapper à sa porte, personne n’a pleuré (sauf la voisine, un peu), personne ne s’est inquiété, à une époque où on est tous reliés : « Aujourd’hui on a la messagerie instantanée, son profil sur des réseaux sociaux, sa tête au générique d’une téléréalité. On crée des événements, des manifs, des flashmobs. On se rassemble sur des places publiques, on se serre dans les bras, on se fait des free hugs. Tout est mis en place pour ne pas vous laisser la tête dans la gamelle du chien. » Et pourtant ! Roland est mort et tout le monde s’en fout.

Ainsi, je récapitule de nouveau (c’est bien de faire le point régulièrement pour que tout le monde suive), « Roland est mort mais pas Mireille ». Alors, que faire de Mireille ?

L’étouffer dans un sac plastique ? Pas pratique. La voisine du dessous ? Elle s’en fout ! L’employeur de Roland ? Il a d’autres chats à fouetter. La SPA ? Ça s‘fait pas, comme disent mes élèves ! Les copains du bar ? A voir. Les parents ? Vraiment tout fout l’camp ! La sœur ? Je reste polie. Alors qui ?

Bref, résumons : « Un seul être vous envahit et tout est surpeuplé. » et puis, quand on est seul, abandonné même, largué quoi, profondément malheureux et au chômage, on a autre chose à faire que d’attendre que Mireille fasse sa crotte sur le trottoir.

Il faut aller à Pôle Emploi par exemple, prendre un ticket, attendre parmi les plantes en plastique, rappeler qu’on a été formé dans un domaine précis, rencontrer un coach en développement personnel, apprendre à respirer et crier en levant les bras : « La vie est belle, j’aime la vie »

Ça ne donne pas de boulot mais ça fait patienter…

« Je bois pour oublier que demain, Roland c’est moi. » Je vous avais dit que parfois, ça vous serrait la gorge cette petite histoire-là…

Un pur régal, un hymne à la vie, un regard percutant sur notre société mal barrée et croyez-moi, je ne vous propose qu’une mise en bouche parce qu’avec Roland, le pire est toujours sûr… enfin presque !

Roland est mort et j’ai bien ri !


Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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La Claque

Marylène frappe son mari. Marylène ne plaisante pas, la claque, ce n’est que l’antipasti. « Comparé à toi, Marylène, mes coéquipiers sont des chatons de calendrier ».

On parle toujours des femmes victimes de violences conjugales mais qu’en est-il des hommes ? C’est le sujet du roman de Nicolas Robin qui raconte avec espièglerie la descente aux enfers d’un homme qui avait tout du parfait compagnon.

Notre homme battu se rend compte que sa situation est inacceptable mais surtout, non acceptée. Il doute, il a honte. Qui le croira ? Un homme, ça ne pleure pas, c’est naturellement dominant. Une approche intéressante de notre société où les rapports humains sont stéréotypés, voire figés. L’auteur, par l’absurde des situations et le renversement des rôles, en fait une critique très juste et très drôle.

J’ai aussi fait une lecture parallèle de ce livre, ça m’a paru criant dès les premiers chapitres. Adoration de la mère, vestiaire de rugby, victimisation des homosexuels, questionnement du couple traditionnel et de la paternité, il ne faut être ni psy ni enquêteur pour lire entre les lignes et faire surgir des thèmes chers à l’auteur. Un jeu de piste qui m’a beaucoup plu.

Je finirais par deux bémols. Le premier, c’est le refus de choisir un registre. On oscille entre le comique et le tragique, comme si l’auteur n’osait pas aller au bout de sa démarche. Le second, ce sont les répétitions et le didactisme.

Bilan : 🌹

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La Claque

Un début en conte de fée avant une lente descente aux enfers; Un couple parfait en apparence, mais derrière le tableau idyllique, une réalité bien plus sombre.



Sur le thème des violences conjugales, NicolasRobin aborde un aspect peu documenté et rarement traité, celui de l'homme battu.



Tout est crédible dans ce récit, les mécanismes qui se mettent en place, la sidération première, la réaction de déni et ce silence que la victime s'impose par peur des représailles et crainte de n'être pas crue.



Percutant et perturbant, un roman qui permet d'ouvrir les yeux sur ces violences aussi...
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Je ne sais pas dire je t'aime

Titre : Je ne sais pas dire je t’aime

Auteur : Nicolas Robin

Editeur : Editions Anne Carrière

Année : 2018

Résumé : Des vies parisiennes : Juliette n’en peut plus de son métier de vendeuse de chaussures, Joachim le beau handballeur se fait larguer en prime-time, Francine déterre un lourd secret de son passé et Ben assiste au délitement de son couple. Dans ce chassé-croisé doux-amer au coeur de la capitale française, alors que le pays s’apprête à élire un nouveau président, chacun cherche son salut et une part d’humanité.

Mon humble avis : L’auteur de l’excellent Roland est mort nous revient avec, encore une fois, un texte court et attachant. Cette fois l’auteur innove en nous proposant un roman choral où chacun de ses protagonistes tente de survivre au sein de la grande ville. Il y a de l’ultra moderne solitude dans ce roman, on y croise des personnages blessés, des gens ordinaires, des hommes et des femmes qui se battent pour la part de bonheur qu’ils pensent mériter. Encore une fois Robin nous livre un texte plaisant qu’il est difficile de lâcher, on aime ses personnages, on se reconnaît en eux, c’est drôle, c’est amer, rythmé, c’est léger en apparence mais tout à fait pertinent et fin. Si cela n’avait pas cet aspect péjoratif j’aurais ajouté que c’est une lecture parfaite pour l’été, la plage et le farniente. Je ne sais pas dire je t’aime ( j’avoue que je ne suis pas très fan de ce titre ) est à la fois une chronique sociale et un roman cocasse peuplé de personnages plus vrais que nature, un texte où l’on sent une réelle empathie de l’auteur pour ses protagonistes, une photographie précise et pertinente des maux qui ronge nos sociétés modernes. Alors bien sûr certains trouveront cela trop évident, un peu facile parfois. Robin n’est pas Houellebecq c’est certain, mais quel plaisir de lire un auteur portant un regard si bienveillant sur la race humaine, que plaisir de côtoyer ces personnages attachants et enfin quel plaisir d’être ému par un dénouement dont je ne vous donnerais aucun indice mais qui vaut à lui seul qu’on dévore ce roman ! Je n’aurais qu’une chose à reprocher à Nicolas Robin : la brièveté de son texte, j’avoue que j’aurais adoré suivre Juliette, Joachim, Ben et les autres sur une centaine de pages supplémentaires…

J’achète ? : Sache que cet été, sur ton transat, tu n’auras pas de lecture plus adaptée que ce court roman frais, délicat et tellement attachant. Il est sorti en poche donc tu n’as aucune excuse pour ne pas le glisser dans ton sac de plage.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Sexe bombe

Voici mon retour de lecture sur Sexe Bombe de Nicolas Roblin.

À Dax, Eddy s’est bâti une solide réputation de toiletteur canin. Il prend non seulement soin des bêtes, mais aussi de leurs propriétaires, en majorité des femmes d’âge mûr. Elles adorent quand il les emmène danser à la Musardière, ou plus si affinités.

Sa moustache affriolante ne laisse pas Maryse indifférente. Cette ancienne speakerine des années 80 croque la vie et les hommes à pleines dents.

Mais le regard sombre de sa fille, Chloé, ne cesse de lui rappeler que tout dans son passé n'est pas paillettes et feux de la rampe, laissant transparaître une dangereuse rancœur..

Sexe Bombe est un excellent roman, à l'humour incisif.

Nous découvrons Eddy, toiletteur canin.. et plus si affinités lol Il aime les chiens, mais pas que.. Il aime les femmes d'âge mur, aussi. Cela tombe bien, elles viennent en nombre dans son salon de toiletteur canin, à Dax.

Il suffit de prononcer la phrase magique : "J'aimerais que mon chien soit merveilleux de la truffe à la queue" pour qu'il les emmène au septième ciel.

Eddy est un homme qui m'a fait beaucoup rire, c'est un séducteur hors pair mais en rencontrant Maryse il n'imagine pas où il met les pieds !

Maryse est une ancienne speakerine, qui surfe sur sa gloire passée. Une belle femme, qui séduit les hommes, les entretient, et les use.. un peu..

Elle est séduite par Eddy, sa réputation d'amant, la promesse d'orgasmes multiples.. Elle le veut, elle l'aura et tant pis si elle n'a pas de chien pour aller au salon !

Nous suivons aussi sa fille Chloé, une jeune femme de 25 ans qui boite suite à un accident. Une jeune femme qui voit d'un mauvais œil cette relation. Quoi que, elle se verrait bien se venger.. Il faut toujours se méfier des jolies blondes..

J'ai adoré le ton de l'auteur. Sa plume est incisive, et je me suis vraiment demandée où il allait nous emmener avec ses trois personnages.

Il ne m'a pas déçu un seul instant et j'ai trouvé la fin surprenante. J'avoue, je ne l'avait pas vu venir !

Sexe Bombe est un roman qui m'a fait passer un très bon moment de lecture. J'ai souri à de nombreuses reprises, parfait pour une première journée de vacances :)

Je vous le recommande et le note quatre étoiles et demie.
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