"Derrière ce roman très documenté qui pourrait paraitre raconter une histoire légère, il y a plein de questions. Peut-on tuer quelqu'un au nom de la justice ? Est-ce que cela est réparateur ? Et que vaut l'amitié dans ces cas là ? Zoe Brisby est une formidable raconteuse d'histoires de femmes. Elle a un don pour vous faire ressentir la psychologie de ses personnages grâce à une superbe écriture." Gérard Collard.
Qui pourrait croire en voyant cette jeune femme gracile qu'elle vient de tuer l'un des plus grands criminels ? Dans la lignée des Mauvaises épouses (prix Waknine 2023), Zoe Brisby signe un roman intense et palpitant sur les apparences, les mensonges de l'histoire et le coeur des femmes.
À retrouver sur lagriffenoire.com
https://lagriffenoire.com/la-double-vie-de-dina-miller.html
Et Les mauvaises épouses, en poche :
https://lagriffenoire.com/les-mauvaises-epouses-1.html
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Dans ce monde d'hommes, une femme est forcément une épouse, une mère ou une catin. Même en ce début de décennie 1960, les mentalités n'ont pas beaucoup évolué.
Chacun a le droit d'avoir son jardin secret. C'est même plutôt sain. Mais alors, pourquoi se sent-elle si mal à l'aise ?
Peut-être parce qu'elle n'a pas de jardin secret, elle.
Que se passe-t-il si dans un couple, le mari a des secrets mais que sa femme n'en a aucun? L'équilibre est-il alors respecté? Ne peut-on avoir la vérité et le bonheur?
Rocket District est le quartier le plus huppé de la ville.
On peut y admirer de belles maisons au gazon parfaitement tondu, d'un vert tendre malgré les chaleurs de cet été précoce. Les habitations se font face, aucun besoin de barrière ou de portail, ici on est entre nous. On se fait confiance. On est entre gens biens.
P . 61 :
« Ses muscles commencent à lui répondre. Elle se sent à nouveau maîtresse d'elle-même. Son : corps svelte se reflète dans le miroir embué. il est une forme diluée dans la condensation. C'est ce qu'elle est, après tout, une ombre qui va et vient à mesure des missions qu'on lui confie. Personne ne sait qui elle est vraiment. Elle endosse un rôle. Jeune fille docile, femme fatale, veuve endeuillée…
D'un geste, elle efface la buée pour se voir dans la glace. Ses pommettes hautes, ses grands yeux, ses seins fermes, son ventre plat, ses hanches généreuses, ses jambes fuselées. À qui appartiennent-ils ? Elle n'est qu'un instrument que le Bureau utilise selon ses besoins. Dans ce monde d'hommes, une femme est forcément une épouse, une mère ou une catin. Même en ce début de décennie 1960, les mentalités n'ont pas beaucoup évolué. »
Elle sait que la quête d’une race pure, une race blanche, détruit tout sur son passage. Une quête aussi vaine que stupide, mais qui a coûté et coûte encore des milliers de vies.
Si la force physique n'est pas du côté de Dina, il lui reste la ruse. Les femmes qui appartiennent au Bureau le savent. Quand on arrive à bout, il reste toujours le mental.
Lorsqu'elle entre chez elle, la nuit est presque tombée. C'est l'heure où le soleil et la lune se disputent le ciel. Ils entament alors une valse dont le résultat nimbe la rue d'une lumière rosée.
Dina n'a jamais eu d'amie. Pas le temps, pas l'envie.
S'attacher, c'est souffrir. Aimer, c'est prendre des risques et sa vie est suffisamment risquée comme cela.
Elle vit dans un monde de poupées, un monde préfabriqué où les femmes jouent le rôle qu’on leur a attribué. Être belle et se taire.
Et puis, à bien y réfléchir, cette Charlie ne pouvait lui apporter que des problèmes avec ses escarpins rouges, son rock'n'roll et ses cigarettes. Une mauvaise influence, voilà ce qu'avait dit Edward. Et il avait raison !