Citations de Norihiko Kurazono (53)
Cet effet acoustique très étonnant s'expliquait facilement par les seules lois physiques. Il provenait de la forme du couloir et de la conductibilité de la roche. Il y a bien des exemples de propagation de sons non perceptibles aux espaces intermédiaires. Je me souvins qu'en maint endroit ce phénomène fut observé. Entre autres, dans la galerie intérieure du dôme de Saint-Paul à Londres... Et surtout au milieu de curieuses cavernes de Sicile, ces latomies situes près de Syracuse dont la plus merveilleuse en ce genre est connue sous le nom d'oreille de Denys.
Le son n'a pas une rapidité extrême. La densité des couches d'air n'accroît même pas sa vitesse. Elle n'augmente que son intensité.
Les corps sont soumis dans leur ensemble à la gravitation universelle.
- Il vous amène avec lui, M. Axel ?
- J'en ai peur.
- Mais où cela ? A la cave ?
- Non, plus bas.
Mon oncle devint un grand homme. Et moi, le neveu d'un grand homme.
Entrés par un volcan, nous étions sortis par un autre. Et cet autre était situé à plus de 5800 kilomètres du Sneffels, de cet aride pays de l'Islande jeté aux conflits du monde ! Nous avions abandonné la région des neiges éternelles et du brouillard grisâtre des zones glacées pour celle de la verdure infinie et du ciel azuré de la Sicile !
On eût dit un cimetière immense où les générations de vingt siècles confondaient leur éternelle poussière.
Les sauriens, alligators ou crocodiles, les plus gros et les plus redoutables ne sont que des réductions affaiblies de leurs pères des premiers âges !
Je savais grâce à Bulliard, que le lycoperdon gigateum peut atteindre 2 à 3 mètres de circonférence... Mais il s'agissait ici de champignons blancs hauts de 10 à 12 mètres, avec une calotte d'un diamètre égal. Ils étaient là par milliers.
Je me souvins alors de cette théorie d'un capitaine anglais qui assimilait la Terre a une vaste sphère creuse à l'intérieur de laquelle l'air se maintenait lumineux par suite de sa pression, tandis que deux astres, Pluton et Proserpine, y traçaient leurs mystérieuses orbites. Aurait-il dit vrai ?
La pensée de me promener sous la masse des eaux était préoccupante, mais finalement, que ce soit les plaines et les montagnes d'Islande ou les flots de l'atlantique qui fussent suspendus au-dessus de notre tête cela faisait en somme peu de différence, du moment que la charpente granitique était solide.
Le ruisseau courait sans précipitation sous nos pieds. Je le comparais à quelques génie familier qui nous guidait à travers la terre et dont le chant accompagnait nos pas. Ma bonne humeur prenait volontiers une dimension mythologique.
Qu'est-ce que cela? Hum?
Des runes... Et ce sont les mêmes que celles du manuscrit... Qu'est-ce ça peut signifier? c'est pourtant du vieil islandais!
- C'est l'Heimskringla de Snorre Turleson. Le fameux auteur islandais du XIIe siècle. Le chronique des princes norvégiens qui régnèrent en Islande !
- Vraiment ! Et c'est une traduction en langue allemande, je suppose ?
- Une traduction ?! Que ferais-je d'une traduction ! C'est bien sûr l'ouvrage original en langue islandaise ! Qui plus est, c'est un manuscrit et un manuscrit runique !
Les mots de la langue humaine ne peuvent suffire … à qui se hasarde dans les abîmes du globe.
Les faits, suivant leur habitude, viennent démentir les théories.
A quoi bon craindre les tortures de la faim, quand la mort s'offrait déjà sous tant d'autres formes ? Mourir d'inanition, est-ce que nous en aurions le temps ?
- Je n'ignore pas quelle exploitation des hommes fossiles ont faite les barnum et autres charlatans de même farine. Je connais l'histoire de la rotule d'Ajax, et celle du corps d'Astérius, long de 5 mètres dont parle Pausanias. J'ai lu les rapports sur le squelette de Trapani découvert aux XIVe siècle et dans lequel on voulait reconnaître Polyphème. Ainsi que l'histoire du géant déterré pendant le XVIe siècle aux environs de Palerme. J'ai dévoré tous ces mémoires, brochures, discours et contre-discours publiés à propos du squelette du roi des Cimbres, exhumé en 1613 ! Au XVIIIe siècle, j'aurais combattu l’existence des préadamites de Scheuchzer.
Les mots de la langue humaine ne peuvent suffire à qui se hasarde dans les abîmes du globe.
J'aurais dû être habitué depuis longtemps, au tempérament de mon oncle... et pourtant, et homme-là m'étonnait toujours.