Citations de Norihiko Kurazono (53)
Fuir serait se conformer aux lois de la plus vulgaire prudence. Mais nous ne sommes pas venus ici pour être prudents.
Il y a une limite à toute ambition ici-bas. Il ne faut pas lutter contre l'impossible.
Pour grandes que soient les merveilles de la nature, elles sont toujours explicables par des raisons physiques.
Soupe au persil, omelette au jambon relevée d'oseille à la muscade... longe de veau à la compote de prune, et pour dessert, des crevettes au sucre, le tout arrosé d'une joli vin de la Moselle. Quel délicieux dîner !
Pour un savant, un phénomène inexpliqué devient un supplice de l'intelligence.
La science est faite d'erreurs. Mais d'erreurs qu'il est bon de commettre, car elles mènent peu à peu à la vérité.
Lorsque la Terre se refroidit peu à peu aux premiers jours du monde, la diminution de son volume produisit dans l'écorce terrestre des dislocation, des ruptures, des retraits, des fendilles. Le couloir dans lequel nous avancions était une fissure de ce genre par laquelle s'épanchait parfois le granit éruptif. A travers l'étage des schistes colorés, de belles nuances vertes serpentaient des filons métalliques de cuivre ou de manganèse avec quelques traces de platine et d'or. Ces trésors, les bouleversements des premiers jours les ont enterrés à de telles profondeurs qu'aucune pioche ni aucun pic ne les ramèneront à la surface. Jamais minéralogistes ne s'étaient trouvés dans des circonstances aussi merveilleuses pour étudier la nature sur place.
- Tant que son cœur bat, tant que sa chair palpite... Je n'admets pas qu'un être doué de volonté laisse en lui place en désespoir !
Il faut croire que confronté à une situation extrême, chacun devient polyglotte.
Quand la science a prononcé, il n'y a plus qu'à se taire !
[Lindenbrock] Les éléments conspirent contre moi ! L'air ! Le feu ! L'eau ! Tous combinent leurs efforts pour s'opposer à mon passage ! Eh bien ! On saura ce que peut ma volonté ! Je ne céderai pas ! Je ne reculerai pas d'une ligne ! Et nous verrons qui l'emportera de l'homme ou de la nature !
Aux grandes douleurs, le ciel mêle incessamment les grandes joies.
Et quacumque viam dederit fortuna, sequamur.
Et quelle que soit la route que la fortune donnera, nous la suivrons.
Ce sont des couches de dévonien... Les trilobites ont laissé la place à des fossiles d'un ordre plus évolué. Les mers dévoniennes étaient habitées par un grand nombre de poissons ganoïdes... et sauropteris, que les paléontologues considèrent comme les ancêtres des reptiles. J'apercevais par milliers les empreintes de ces animaux primitifs sur les roches de nouvelle formation. Il devenait évident que nous remontions l’échelle de la vie animale, dont l'homme est le sommet.
Ainsi donc cette mer ne paraît renfermer que des espèces de fossiles. Peut-être rencontrons-nous quelques uns de ces sauriens que la science a su refaire avec un bout d'ossement ou de cartilage. Pourquoi quelques-uns de ces oiseaux reconstruis par l'immortel Cuvier....
Une fois le besoin de manger satisfait, on se figure difficilement les horreurs de la faim.
Je connaissais bien, par les récits des voyageurs certaines cavernes célèbres, mais aucune ne présentait de telles dimensions. La grotte des Guacharos en Colombie, visité par M. de Humboldt, n'avait pas livré le secret de sa profondeur au savant qui en a exploré les 750 premiers mètres... Mais elle s'étendait vraisemblablement pas beaucoup au-delà. L'immense caverne du Mammouth, dans le Kentucky, offrait bien des proportions gigantesque, puisque sa voûté s'élevait à 150 mètres au dessus d'un lac insondable, et que les voyageurs la parcoururent pendant plus de 40 kilomètres sans en rencontrer la fin. Mais qu'étaient ces cavités auprès de celle que j'admirais alors ?
Maintenant, Axel, s'écria le professeur d'une voix enthousiaste. Nous allons nous enfoncer véritablement dans les entrailles du globe. Voici donc le moment précis auquel notre voyage commence.
J'enviai la parfaite indifférence de Hans, qui, sans chercher les effets et les causes, s'en allait aveuglément où le menait la destinée.
Nous étions faits à cette existence de troglodytes. Je ne pensais guère au soleil, aux étoiles, aux arbres, aux maisons, aux villes... A toutes ces superfluités terrestres dont l'être sublunaire s'est fait une nécessité. En notre qualité de fossile nous faisions fi de ces inutiles merveilles.