Deux mois entiers après avoir lu ce roman, j’ai encore du mal à en parler. On y retrouve tout ce qui fait de l’Hirondelle, le premier tome des Oiseaux, un énorme coup de cœur, et plus encore. Là où l’amour entre Wolf et King était d’une évidence crasse, presque nauséabonde, celui que Salomé porte à Jéricho est tordu, douloureux, mais d’une véracité à s’en énucléer, et inversement.
Si bien souvent, je reste assez indifférente au personnage masculin, il m’a été impossible de rester de marbre face à Jéricho – homme capable qui dresserait probablement un autel à la gloire de Salomé si elle ne l’en empêchait pas, bien moins naïf qu’il peut y paraître, bien plus retors qu’il n’y semble, bien plus abîmé qu’il ne laisse voir. Et Salomé… Comment ne pas l’aimer. Comment ne pas aimer la poupée au masque fracturé qui se consume à l’idée d’aimer – et surtout d’être aimée en retour –, qui donnerait tout pour sa famille, pour son grand frère, qui se laisserait même manipuler, fracasser, bousiller, si cela signifie pouvoir le serrer dans ses bras à nouveau, et qui tremble de peur sous les grands airs inaccessibles…
L’intrigue, les révélations qui s’enchaînent et les questions en suspens, sont portés à bout de bras par la poésie d’Océane qui manie les mots avec une verve et un lyrisme à nul autre pareil. Si vous n’avez pas encore lu les Oiseaux, sachez que vous passez vraiment à côté d’un monstre, d’un monument, et croyez bien que je n’ai pas fini de vous rabattre les oreilles avec.
Et c’est très mal me connaître que de penser que je ferais une review complète sans parler d’AMBROISE GARCÍA LOPES, l’homme de ma vie, mon psychopathe préféré – ce qui n’est pas peu dire – qui nous délivre dans ce tome une nouvelle performance digne des plus grands, et qui m’a une fois de plus donné envie de me recroqueviller dans un coin pour pleurer jusqu’à m’en lyophiliser, histoire de ne plus avoir à vivre tant que le tome 3 ne sera pas sorti.
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