Olivia Wildenstein

J’avais tenu mon immortalité pour acquise, mais rien n’était jamais acquis dans ce monde. J’étais née ange, mais j’allais peut-être mourir humaine.

Seule l’obscurité révèle la puissance de la lumière.

Jusqu’à ce que je te rencontre[…], je ne faisais qu’exister, je n’étais pas vivant. 

Lorsque la lumière du matin filtra au travers des rideaux, j’arrêtai d’essayer de lutter contre l’insomnie pour me délecter de la douce langueur de l’aube, me retournant sur le côté et observant le profil de Jarod, ses cils denses au-dessus de ses pommettes aiguisées, les mèches de ses cheveux tombant pêle-mêle sur son front, les commissures de ses lèvres charnues légèrement entrouvertes dans une sérénité parfaite.
J’aurais aimé me réveiller avec cette vue tous les jours de ma vie d’immortelle, mais c’était un rêve irréalisable.
Quelle injustice !

𝑳𝒊𝒃𝒆̀𝒓𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒓𝒃𝒆𝒂𝒖𝒙, 𝑭𝒂𝒍𝒍𝒐𝒏 𝒆𝒕 𝒊𝒍𝒔 𝒕𝒆 𝒇𝒆𝒓𝒐𝒏𝒕 𝒓𝒆𝒊𝒏𝒆.

« Mais ce n’est pas ce que disent les livres d’histoire— Parce que les livres d’histoire sont écrits par les vainqueurs, Fallon. »

— Tu penses probablement que je suis un monstre, et peut-être que j'en suis devenu un à force d'en combattre d'autres. Mais comme tu l'as dit, tu es enchaînée à moi, Petit Oiseau.
J'expulse un souffle du coin des lèvres en signe de frustration.
— Je ne l'ai pas dit. Je l'ai pensé...
—Tu sais ce que ça fait de moi par rapport à toi ?
Je soupire.
— Mon boulet ?
Ses lèvres se courbent.
— Cela fait de moi ton monstre. Celui qui combattra tous les autres pour te maintenir en sécurité.

"Why would my pulse respond to you? I’m not afraid of you.”
The corners of his lips ticked up.
“I’m not,” I said, stressing the not part.
“Well if it isn’t fear, then that leaves attraction.”
Like a wave, the blood drained from my face before flooding right back inside. “I’m definitely not attracted to you. I have standards.”
The intensity of his smile turned up. “Oh yeah?”
“Yeah.” The blood still pounded in my veins, but for a completely different reason now.
He was still smiling. “And what are those standards of yours?”
“Kindness.”
“I’m kind.”
“Not to me you aren’t.”
I didn’t think his smile could get any wider, but it did.
“Humble.”
Still smirking, he folded his arms, which somehow made his chest appear broader.
“Not redheads.”
His smirk intensified.
“And not of Farrow descent.”
“So, just not me?” He dipped his chin into his neck, grin intact.

- Hmm... Il y a peu de choses que j'apprécie plus que les défis, Behach Éan.
[...]
- Ça n'a rien à voir avec un défi.
- Et pourtant, je me sens défié.

Soudain, je pense que c'était la manière de Mamma de me dire que cette maison bleue décrépite n'est plus ma maison. Que je dois déployer mes ailes comme le corbeau et m'envoler vers mon vrai chez moi...
Pars. Fallon.
Je regarde vers le rivage noirci, maintenant désert, et la verdure étincelante au-delà.
Je m'en vais, Mamma. Je partirai ce soir et je réunirai ces cinq corbeaux.

Qui que ce soit, celui ou celle qui manipule mon destin aurait probablement dû atténuer mon apparence pour éviter que l'exécutant désigné ne devienne le prisonnier de choix de quelqu'un.

Qu'est-ce qu'on dit à propos de la folie déjà ? Ah oui, c'est faire la même chose deux fois en s'attendant à un résultat différent.

« Blinde ton cœur, Fallon, ou notre monde finira par en tirer toute la sève. »

— Je n’ai pas si mauvais caractère, murmurai-je.
Il sourit en me regardant.
— Oui, et une tempête n’apporte pas tant de mauvais temps que ça.
— Je ne suis pas sûre que ce soit un compliment. Il accola sa bouche à la mienne, mais avant de s’éloigner, il murmura :
— Pour un homme qui adore les tempêtes, c’est le plus beau des compliments.

« Rares étaient les hommes qui pouvaient rendre les cheveux longs attrayants, mais d’une manière ou d’une autre, probablement parce que tout le reste en lui respirait la perfection masculine, Asher y parvenait. »

«“That’s a crappy outlook.”
“Excuse me?”
“To think happiness comes at a cost.”
“It does.”
“No, it doesn’t. Happiness isn’t a transaction; it’s a state of mind. You should try it.” »

Nos bouches dansèrent silencieusement l’une sur l’autre, nos langues s’explorant mutuellement, s’unissant, se caressant. Des mélodies célestes se mêlèrent à nos battements de cœur, ravissant mes oreilles par leurs airs euphoriques.

— Je dirais que ta chevelure est la partie la plus sexy, mais ce serait une grande injustice envers le reste de ton corps.
La chaleur sur mes joues descendit jusqu’à mes cuisses.
— Personne ne m’a jamais dit que j’étais sexy.
— Seulement parce que les autres ont de meilleures manières que les miennes.
Il rejeta mes cheveux en arrière, basculant ma tête jusqu’à un angle presque douloureux, puis ajouta :
— Et que ce soit clair entre nous, personne à part moi n’a le droit de te le dire désormais.

— Pourquoi quoi, Plume ?
— Pourquoi vous inquiétez-vous de ce qui m’arrive ?
— Parce que ma ville n’est pas sûre. Parce que tu es une femme et que tu marches seule la nuit. Parce que tu es partie de chez moi fâchée, et pour une raison quelconque, ta colère me donne un sentiment de culpabilité. Normalement, je ne me sens jamais coupable de rien.

– Tu rends le reste du monde invisible à mes yeux, petite Plume. Comment pourrais-je regarder ailleurs ou même voir autre chose lorsque tu es près de moi ?