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Citation de Mhfasquel


Avez-vous reçu ? Avez-vous lu ? Avez-vous pensé ? Avez-vous aimé ? Au secours ? Je dégueule les personnages féminins, j’ai perdu ma tête, ton absence m’a enlevé le goût de lire. (P. 12)

Je lis comme je respire, j’ai mes rituels, je commence par la page 66 pour voir si l’ouvrage en vaut la peine, puis je dévore. J’adore cette existence parallèle, cette réalité augmentée. (P. 14)

La lecture est l’endroit où je me sens le plus à ma place. Lire répare les vivants et réveille les morts. Lire permet non de fuir la réalité, comme beaucoup le pensent, mais d’y puiser une vérité. L’essentiel pour moi est qu’un texte sonne juste, que je puisse y discerner une voix, une folie ; je n’aime pas les histoires pour les histoires, encore moins que les gens qui s’en racontent. Je n’ai pas besoin d’être divertie, mes proches s’en chargent. Je me fiche d’apprendre, j’aime être déstabilisée, voir avec d’autres yeux. Et puis, lire autorise à être là sans être là. Je ne suis pas obligée de répondre au téléphone et de répondre aux questions. (P. 17)

Quelle était la nature de cet invisible héritage lestant nos aubes avant de se dissoudre dans le rythme forcené des journées toujours susceptibles de resurgir au petit bonheur la chance ? « Ce truc qui nous cloue, tu devrais l’écrire, raconte-le, toi, d’où on vient. Si tu le fais, quelque chose pourra changer. » (P. 19)

Je ne mes suis jamais arrêtée de lire. Jusqu’à aujourd’hui, où la mort me rend les mots étrangers. (P. 34)

Voilà quinze ans – quasiment jour pour jour --- que j’ai été nommée à la tête du service livres de ELLE un matin d’avril 2001, quinze ans que je demande à des écrivains pourquoi ils écrivent.
Et là, c’est à moi de crever le mystère. J’écris pour chérir mon frère mort. J’écris pour imprimer sur une page blanche son sourire lumineux et son dernier cri. Pour dire ce crime dont il est à la fois la victime et le coupable. A moins que nous ne soyons tous coupables, nous qui n’avons su l’empêcher, ou tous victimes, nous qui ne vivrons plus qu’à demi. (P. 135)

La mort n’efface pas la beauté, elle la rend hors de portée. Toute joie semble vaine.

Je ne veux ni oublier, ni sombrer. Je cherche un espace vital où je pourrais chérir le chagrin et rire aux éclats, pour mes enfants. Pour que cette malédiction s’arrête. Sauve qui peut la vie pour mes trois fils.

Je les abreuve de paroles er de caresses.

J’emploie toutes mes forces à inventer des subterfuges.

Je remonte centimètre par centimètre, mes amis me font la courte échelle.

Je chasse les cons comme les mouches.

Je guette les signes. (P. 227)
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