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Citations de Olivia de Lamberterie (372)


La lecture est l’endroit où je me sens à ma place. Lire répare les vivants et réveille les morts. ... Et puis lire autorise à être là sans être là.
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Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de se souvenir des jours heureux. Moi, je ne voulais pas me taire.
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Lire permet non de fuir la réalité, comme beaucoup le pensent, mais d’y puiser une vérité.
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Le monde s’était rétréci à la taille du cercueil de mon frère, il reprend ses dimensions. Redevenir perméables aux malheurs extérieurs nous rend un peu de notre humanité entamée.
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Regarder son prochain comme soi-même, ce n'est pas si bête comme conseil, les gens ont de la merde dans les yeux, cultiver le goût des autres, qui ne vous ressemblent pas, d'un avis, d'un milieu, d'une génération différente. L'entre-soi dessèche.
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Je me souviens de Françoise Sagan venue présenter Bonjour tristesse à New York en 1955 : « Mon anglais étant limité à mes notes de baccalauréat, c’est-à-dire sept, huit, ma conversation en demeurait disons amène et neutre », écrit-elle dans ses Mémoires. Elle dédicaçait des exemplaires de son roman avec ces mots : With all my sympathy. Il a fallu quinze jours pour qu’une âme avisée lui apprenne qu’elle venait d'adresser ses condoléances à tous ses fans américains.
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Un frère, c'est les parents sans les incompréhensions et les emmerdements, ce sont ses racines, ce terreau de l'enfance qui nous fait pousser. Un frère c'est tout ce qu'on sait et qu'on ne peut pas dire aux autres.
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Nous avons été désirés, choyés, aimés. Les incompréhensions et maladresses sont inhérentes aux relations entre les parents et les enfants, elles n’en sont pas les explications. Nous sommes responsables de nos vies ...
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... drôle d’aujourd’hui où tout le monde, restaurateurs ou professeurs, est noté, sauf les écoliers.
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Autour de moi, je vois beaucoup d’associations conjugales, de « power couples » prêts à toutes les avanies pour escalader leur petite échelle sociale, mais finalement peu de gens qui s’aiment vraiment. Qui pensent la journée, à leur bureau ou au supermarché, au moment où ils s’embrasseront le soir.
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Combien de temps une société met-elle pour accepter de regarder l'atrocité en face ?
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Le grand public n’achète plus que des romans doudous promettant « good feelings » et « résilience », sinon il allume Netflix pour se vautrer dans des séries aux univers impitoyables et aux ignobles héros, allez comprendre. Les écrivains doivent livrer leurs chagrins « sans pathos », l’époque a horreur du pathos, tolère la douleur seulement si c’est « la lumière » qui gagne – quelle plaisanterie ! – la lecture doit être un passe-temps, une distraction.
« Vous n’avez qu’à cocher la case loisirs » a tranché Mme Gélin lorsqu’Anna ne voyait aucune profession ressemblant à la sienne dans la liste pré remplie du formulaire d’admission de sa mère aux Acacias. Pour que la littérature survive, il faudra songer à la transformation en parc d’attractions avec Amélie Nothomb et son grand chapeau en Madame Loyal, et Michel Houellebecq en Monsieur Irma dira la bonne aventure.
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Lire répare les vivants et réveille les morts. Lire permet, non de fuir la réalité, comme beaucoup le pensent, mais d’y puiser une vérité. L’essentiel pour moi est qu’un texte sonne juste, que je puisse y discerner une voix, une folie ; je n’aime pas les histoires pour les histoires, encore moins les gens qui s’en racontent
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Un soir, au téléphone, Florence m'a annoncé que les médecins avaient enfin identifié sa maladie. Dysthymie. Je me suis demandé quel effet cela faisait à mon frère de mettre un nom sur ce plomb qui lestait sa vie depuis tant d'années...

J'ai fait comme tout le monde, j'ai navigué sur Wikipedia : " La dysthymie...est un trouble de l'humeur chronique impliquant un spectre dépressif . Elle est considerée en tant que dépression chronique, moins sévère qu'une dépression clinique. Ce trouble est une maladie chronique et persistente. "

(p.178)

Une amie médecin, interrogée à propos de la dysthymie, me répond : " Oh, ce n'est pas grave, un trouble de l'humeur." Tu parles, Charles. Un psychiatre dont je demanderai plus tard l'avis, sans lui préciser que mon frère en est mort, m'affirmera : " Une saloperie, on sait mal la soigner."

(pp.182-183)
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Le matin est gorgé d'eau noire de tous ces chagrins qu'elle n'a pas su purger.
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Elle s'est assise dans un coin, trop près de la porte et des courants d'air. Elle ne sait jamais trouver la bonne place. Où est sa place ?
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À force de les minimiser, ses douleurs se sont fossilisées en une colère compacte qui, si elle se libérait, se transformerait en un hurlement, mais qu’elle retient de toutes ses forces de fille élevée à faire bonne figure.
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Avec sa drôle de diction, comme s'il prononçait une homélie, Jean-Pierre Léaud sermonne son enfant : " Pense à faire ton violon, car si tu étudies bien, tu seras un grand musicien, mais si tu ne travailles pas, tu seras critique musical."
J'ai pourtant bossé jusqu'à plus soif, mais je suis critique littéraire.

(p.15)
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Vieillir, c'est apprendre à perdre, tout à coup l'élan matinal disparaît, elle a l'impression d'être à terre et qu'on lui écrase la tête avec de grosses godasses.
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Je leur parle souvent de lui, de ses facéties. Oui, la vie continue, mais comment continuer la vie sans lui ? Je tente par tous mes moyens maladroits de transformer son absence en une présence lumineuse. Je décide une bonne fois pour toutes de ne pas faire mon deuil de lui, ce qui reviendrait à faire le deuil d'une partie de moi-même.
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