De la salle de prière montait le bourdon des sutras, quelques visiteurs erraient sans bruit, c'est à peine si leurs pieds touchaient le sol, ils finissaient tous par s'échouer ici, s'asseyaient subjugués par la beauté du lieu, transpercés. J'aurais pu y rester des heures entières, ma vie entière aurait pu se dérouler là me semblait-il, occupé seulement à regarder passer les saisons, varier la lumière, à sentir l'air entrer dans mes poumons, le coeur paisible, le cerveau lessivé. Que me restait-il d'autre ?