Au loin le ciel prenait des nuances citronnées et Juliette était blottie contre moi. Je lisais des vieux bouquins de poche qu’elle me refilait, elle les avait trouvés dans le buffet de la maison et les dévorait à la file, Fante, Carver, Brautigan, ce genre de choses, je lisais ça le dos contre la roche, on restait jusqu’à ce que le soleil se cache, plus longtemps s’il n’y avait pas de vent. Parfois on attendait que la nuit soit installée, le vacarme de la mer emplissait tout, je relevais sa jupe et j’aimais sentir son visage dans le creux de mon épaule.