Musicien, Olivier Bernard est l'une des figures les plus atypiques de la musique d'aujourd'hui.
Disciple d'Yves Nat et de Nadia Boulanger, il a entamé très tôt une carrière de concertiste. Le jeune pianiste débute par une tournée en Europe, puis en Amérique du Sud.
Dirigé par Charles Münch ou Eugen Jochum, il joue ses compositeurs de prédilection : Bach, Schumann, Brahms, mais également Debussy, Chabrier ou Roussel (dont il enregistre le Concerto avec Münch).
Il devient aussi ingénieur du son pour la radio, puis passe directeur de la musique, à la Comédie Française.
Au début des années soixante-dix, il s'établit en Pays de Caux, à Saint-Pierre-en-Port.
Olivier Bernard imagine un salon de musique, à la fois studio d'expérimentation acoustique (Musique pour les orgues, 1974 ; pour les clavecins, 1976) et cabinet instrumental investi de plusieurs pianos, d'un orgue, d'un clavecin et d'un "clavier à languettes", instrument "d'époque" au procédé exclusif qu'il a inventé — et sur lequel il enregistre deux disques de Bach (Inventions à 2 & à 3 voix, deux Partitas, une Toccata et Fugue - Sun Records, 1976).
Il a dirigé le Conservatoire de Boulogne-Billancourt de 1965 à 1968, a été directeur de la musique à la Comédie-Française de 1953 à 1973 et a enseigné le piano au Conservatoire à rayonnement régional de Rouen de 1973 à 1993.